Sonara: Ebong Ngolle complice de Charles Metouck

Yaoundé, 05 Mars 2013
© Francine Foumane | Correspondance

Beaucoup d'encre et de salive continue à couler au sujet de la fameuse affaire Charles Metouck soupçonné de détournement de deniers publics. Cette affaire s'est même encore compliquée avec l'intrusion de l'ex-Directeur Général dans le bureau de son successeur en son absence. Cela fait un chef d'accusation de plus, qui vient s'ajouter aux six autres déjà retenus, Manifestement, le ciel est entrain de s'écrouler avec un certain nombre de ses anciens collaborateurs. Une triste fin.

On le sait presque tous, Charles Metouck et quelques anciens collaborateurs, tous en service à la Sonara, sont incarcérés à Buea. On peut citer Jean Jules Edinguelle, chef de service des Affaires juridiques et M. Ngalle Mouette Noé, Directeur commercial. Les accusés sont défendus par une flopée d'Avocats qui ont demandé la liberté provisoire des mises en cause. Ce en quoi, le Président du Tribunal de première instance de Limbe, Théophilus Tassi, a répondu que les Avocats des accusés n'ont pas suffisamment été clairs sur la nature de leur demande. S'agissait-il d'une liberté provisoire sans caution ou d'une liberté provisoire sans caution ou d'une liberté avec paiement de caution? La liberté provisoire ne leur a pas été concédée. Naturellement, la défense des accusés a crié au scandale, accusant le Juge de faire preuve de partialité. Ils ont expliqué qu'ils ont demandé une liberté provisoire avec paiement de caution. Mais le Juge ne démord pas. Il souligne que les charges retenues contre Charles Metouck et ses complices sont assez graves qu'on ne saurait leur accorder une liberté provisoire sous caution. A-t-on peur qu'ils s'évanouissent dans la nature? En clair, la défense des accusés estime que le Tribunal est très favorable à l'accusation.


EBONG NGOLLE A LA RESCOUSSE

Les débats sur le fond ont commencé lors de la dernière audience. Ibrahim Talba Malla, le nouveau Directeur Général a été le premier à être interrogé. Il avait à ses côtés 9 témoins de 'Etat dont les Commissaires principaux de police Jules Ngoumedje, Chef de service régional de la Pj du Sud-ouest et Denis Ntoh, Chef de la division régionale du contrôle des services.

Interrogé pour savoir s'il était au courant de la lettre signée par John Ebong Ngolle autorisant Charles Metouck à pénétrer dans le bureau de son successeur pour récupérer des documents, Ibrahim Talba Malla a reconnu en avoir pris connaissance et que cette lettre était bien signée par le Président du conseil d'administration qui lui en aurait parlé. Il était question, que Charles Metouck récupère les documents qui devaient lui permettre de préparer les dossiers et les documents qui serviront à la passation de service entre les deux hommes.

Les questions qui subsistent sont pertinentes: comment le Pca peut-il permettre à un Directeur Général qui n'est plus en poste, de s'introduire dans le bureau de son remplaçant sans solliciter son avis? Pourquoi avoir choisi seulement l'absence de Talba Malla qui était à Yaoundé au moment des faits pour entrer dans son bureau alors que la passation de service officielle avait déjà été faite? A-t-on une idée exacte des documents qui ont été soutirés par Metouck? Des questions embarrassantes, ce d'autant que le Pca savait bien que Charles Metouck était accusé d'indélicatesses financières dans la gestion de la Sonara depuis belle lurette.

Sans doute John Ebong Ngolle porte une grande responsabilité dans cet imbroglio, d'où la hargne avec laquelle les populations réclament son inculpation dans cette ténébreuse affaire. Non sans raison, on estime qu'il est le complice de Charles Metouck, et que ce hold-up dans le bureau du nouveau Directeur Général visait ni plus ni moins qu'à effacer des preuves de mauvaise gestion et de détournement. Les gens comme Metouck et Ebong Ngolle bénéficiaient de moult largesses et avantages à la Sonara où ils ont passé plus d'une décennie. Il n'empêche qu'ils se sont lancés dans une recherche effrénée des prébendes en usant des tripatouillages et des magouilles divers. Heureusement, comme le dit l'adage populaire: «90 jours pour le voleur, un seul jour pour le patron.» Il n'y a donc pas d'état d'âme à se faire. S'ils ont porté atteinte à la fortune publique, qu'ils rendent gorges. On ne peut tolérer une injustice.

Source: La Détente Libre



10/03/2013
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres