Sommet de l'UA: Obiang Nguema fustige les "interventions militaires tragiques" étrangères en Afrique

YAOUNDÉ - 30 Janvier 2012
© XINHUA

Le président équato-guinéen et président sortant de l'Union africaine (UA), Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a fustigé dimanche "les interventions tragiques des forces extra-africaines" en Afrique.

Ces propos tenus à l'occasion du 18e sommet de l'UA, ouvert dimanche à Addis-Abeba en présence de plus d'une vingtaine de chefs d'Etat du continent, rappellent le discours qu'il avait prononcé lors du dernier sommet tenu à Malabo dans son pays fin juin-début juillet 2011.

Selon ses propres termes, la mission de présidence tournante de l'UA du dirigeant équato-guinéen pour 2011 "a coïncidé avec de grandes turbulences en Côte d'Ivoire, en Libye, en Tunisie et en Egypte" et l'organisation africaine "n'a pas toujours su trouver une solution heureuse à ces conflits", à cause des divergences entre les Etats.

En revanche, ces interventions "ont entraîné des interventions tragiques de forces extra-africaines aux conséquences douloureuses pour les populations africaines", a déploré le président Obiang. Pour son expérience de président en exercice de l'Union, il a affirmé avoir constaté que l'"organisation continentale reste toujours manipulée par les puissances extra-africaines".

Selon lui, "l'intervention ne saurait justifier l'élimination des Africains et la destruction des infrastructures sécuritaires et sociales" mises en place dans les pays attaqués. La démocratisation dans un pays, a-t-il poursuivi, ne peut se faire que façon évolutive, sans improvisation et en tenant compte des valeurs culturelles de ce pays.

Il a appelé les pays africains à résoudre eux-mêmes leurs problèmes "pour éviter que d'autres viennent intervenir par la force et fassent ce qu'ils veulent". "L'Afrique a besoin d'une coopération sincère qui offre des avantages à toutes les parties et non pas d'une coopération qui impose des conditions impopulaires à nos Etats", a-t-il par ailleurs relevé, se félicitant de la coopération chinoise qui a permis de remplacer le vieux bâtiment, prêté à l'UA à Addis-Abeba il y a 40 ans, par un nouveau centre de conférences et administratif offert notamment par la Chine et inauguré samedi.


30/01/2012
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