SOMMATION - A Monsieur Paul Biya, Résident au palais Présidentiel A Etoudi: Votre départ immédiat du Pouvoir

YAOUNDE - 19 DEC. 2012
© ABBA ABOUBAKAR | Correspondance

N’ayant pas besoin de revenir de long en large sur les causes de votre destitution qui résultent entre autres de la haute trahison pour manquement notoire de mise en place des institutions constitutionnalisées depuis 16 ans ; aussi, de votre légitimité remise en cause pour parjure de votre serment par la violation de la loi législative concernant les députés décédés,...


REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix - Travail – Patrie
CONVERGENCE SOCIALE
POUR LE DEVELOPPEMENT



Yaoundé, le 19 décembre 2012
__________




A Monsieur Paul Biya
Résident au palais Présidentiel
A Etoudi - Yaoundé



Objet: Votre départ immédiat du Pouvoir




ABBA ABOUBAKAR
Photo: © Archives
Monsieur,

Il revient à constater, plus le temps ne fait que passer, depuis ma dernière correspondance du 09 octobre 2012 à vous adressée pour votre départ pacifique du pouvoir à la suite de votre destitution des fonctions du Président de la République du Cameroun, de la suspension de la Constitution et votre remplacement logarithmique par ma propre personne pour une période transitoire de 18 mois, Vous multipliez des errements au jour le jour.

N’ayant pas besoin de revenir de long en large sur les causes de votre destitution qui résultent entre autres de la haute trahison pour manquement notoire de mise en place des institutions constitutionnalisées depuis 16 ans ; aussi, de votre légitimité remise en cause pour parjure de votre serment par la violation de la loi législative concernant les députés décédés ; de la filouterie politique à travers des listes électorales malfamées dont vous-vous êtes servi en guise des subterfuges pour la confiscation du pouvoir ; de l’incapacité d’organiser des élections après une prorogation anormale de six mois attestant l’aveu d’échec de votre système de gouvernance ; de la pauvreté ambiante et de la gabegie financière accentuant une corruption sauvage qui n’épargne pas votre propre famille biologique en lieu et place du devoir républicain etc.

Je reviens cette fois-ci, vous demandez avec insistance, de partir immédiatement du pouvoir et de libérer illico le palais présidentiel sans cérémoniale règlementaire, ce d’autant, vous avez vous-même bafoué ces règlementations. Je veux assumer entièrement mes responsabilités du Président de la République par intérim afin d’officialiser mes actes pour la transition de 18 mois. Je suis prêt pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale dont certains hauts cadres de votre parti le RDPC en feront partie, ensuite, je redynamiserai la vie publique par mes atouts majeurs pour le développement en redorant le blason de l’image du Cameroun sur la scène internationale.

Il ne vous est plus permis de livrer le discours de fin d’année 2012 dont les Camerounais étaient habitués à vos flagorneries sans effet concret, tout cela est désormais prêt de mon côté sur la base du programme de la transition en vue.

En cas de retard concernant votre départ du pouvoir avant le 31 décembre 2012, les revendications populaires très incisives contre vous seraient évidentes…

Par conséquent, je prends dès à présent en comptes, l’ensemble des revendications sociales actuelles visant l’amélioration des conditions de vie de nos compatriotes tant de l’intérieur comme de l’extérieur, « situations » que je n’ai de cesse déploré avec des propositions à vous faites sans suite et qui sont sources de nos conflits, vous le savez bien.

Nul n’ignore que vous êtes arrivé au pouvoir le 06 novembre 1982 sans la voie électorale préalable, que celle de la Constitution dont vous bafouez en ce moment.

D’autre part, j’observe le déploiement des policiers en civils et en treillis ce dernier temps dans toutes les artères de la ville de Yaoundé, sous prétexte des mesures de sécurité pour les fêtes de fin d’année sans aucune réelle menace d’insécurité. (Moi, j’ai compris et j’en tiens compte).

En outre, je prends l’opinion nationale et internationale à témoin sur votre entière responsabilité pénale devant les juridictions en cas de la résistance induisant des dégâts physiques et matériels pour cette transition qui se veut également sans violence.

Veuillez croire Monsieur, à l’assurance de ma considération distinguée.


Copies:
- Public.


Le Coordonnateur
ABBA ABOUBAKAR


20/12/2012
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