Situation Politique au Cameroun: Le Memorandum d'ABBA ABOUBAKAR

YAOUNDE - 04 FEV. 2013
© ABBA ABOUBAKAR | Correspondance

Le présent mémorandum décrit sommairement les faits politiques et ses manquements consécutifs au système de Gouvernance du Renouveau National.


Abba Aboubakar
Photo: © A. A.


SITUATION POLITIQUE DU CAMEROUN

MEMORANDUM

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Le présent mémorandum décrit sommairement les faits politiques et ses manquements consécutifs au système de Gouvernance du Renouveau National.

Définissant les perspectives d’ajustement, il se veut précis et concis.

Destiné aux Camerounais de l’intérieur, ceux de la Diaspora et à tous les amis du Cameroun.

Ce mémorandum résume les mobiles des plaintes et des revendications demeurées sans suite de Monsieur Abba Aboubakar aussi bien des initiatives de bon nombre des leaders de l’opposition à travers différentes entités à l’endroit du Président de la République vis-à-vis de ses responsabilités sur le fonctionnement des institutions du Cameroun.

A cet égard, les acteurs politiques de l’opposition et la société civile sont interpellés à plus d’initiatives contre des manquements institutionnels favorisant la filouterie politique en la dérogation des règles démocratiques dans le but de la confiscation du pouvoir. « Dans les conditions actuelles, seule la mort du satrape est de nature à provoquer une relève à la tête de l'Etat camerounais. Mais viendrait-il à trépasser, le système qu'il a mis en place et la culture de la vénalité qui en est le ressort fondamental persisteront. Il en est de même des divisions régionales et de la fragmentation ethnique qui sont devenues le code de conduite de plusieurs d'entre nous. Il faut craindre que les niveaux de pourriture soient tels que chaque jour qui passe, les germes d'une inévitable violence soient semés. A l'heure du dénouement, il risque de se passer des choses inattendues, des choses inouïes, tout à fait terribles, si le cours actuel des choses n'est pas stoppé. » Dixit notre compatriote Achille MBEMBE professeur d’université à Johannesburg en Afrique du Sud dans son interview au journal le Messager le 14 décembre 2012.

En état, les mécanismes de régulation et de gestion des élections, n’augurent aucune chance de réussite à l’opposition sans ajustement. Réalisant la désaffection populaire à son égard pour cause de sa mauvaise Gouvernance essentiellement corrompue et thésauriseur, Monsieur Biya s’est accoquiné d’un groupuscule politico-administratif mué à la prévarication de fonds publics sous l’armature du parti RDPC. N’est-il pas possible de briser ce mythe de confiscation de pouvoir ? C’est bien possible sans violence.


i.i- Evénements politiques et Contextes

Du système dictatorial à la transition pacifique.


Le 06 novembre 1982, le destin politique du Cameroun avait atteint une vitesse de croisière par le changement pacifique intervenu à la tête de l’Etat. Feu ancien Président Ahmadou Ahidjo passait la main après 22 ans 6 mois au pouvoir. En fait, avant la date du 04 novembre 1982 au soir, personne n’osait pronostiquer sur une éventuelle démission de ce dernier en plein exercice de son mandat eu égard à sa dithyrambique dictature.

Evitant une Gouvernance arbitraire, le Président Ahidjo avait assuré sa voie de sortie paisible à travers les modifications constitutionnelles d’abord, par référendum en 1975 dans l’optique de la création du poste de Premier ministre d’où Monsieur Paul Biya fut nommé la même année, et en octobre 1978 concernant l’instauration des dispositions successorales à la tête de l’Etat.

En outre, la question qui taraude les esprits des Camerounais aujourd’hui et qui mérite d’être posée, c’est : « D’après son caractère irascible contre la mauvaise Gouvernance, comment le défunt ancien Président Ahidjo a pu garder longtemps Monsieur Paul Biya au poste de Premier ministre connaissant le caractère flegmatique de ce dernier jusqu’au 04 novembre 1982, pourtant d’autres compétences et des intellectuels étaient à ses côtés après la modification de la Constitution d’octobre 1978 qui définissait déjà la voie de succession au sommet de l’Etat ? »

Il ne serait peut-être pas superflu d’esquisser une réponse… « Probablement, le Président Ahidjo aurait apprécié à ses dépens, la docilité de son collaborateur Paul Biya jeune intellectuel rentré fraichement de la France après ses études dont-il se chargea d’intégrer dans la haute sphère administrative en 1962. Il est certain, par son caractère flegmatique évoqué ci-dessus, Monsieur Biya s’est voulu plus que jamais effacé, discret et soumis à son patron, critère qui séduit naturellement tout dictateur. Alors, cela a sans doute valu l’estime porté en lui par son prédécesseur Monsieur Ahmadou Ahidjo pour lui confier l’héritage politique bâti autour du parti unique dont l’Etat. »

Il est important de le rappeler, Monsieur Paul Biya n’a jamais créé de parti politique jusqu’à ce jour car, son parti actuel relève du changement de dénomination du parti créé initialement sous l’appellation de l’UC par Monsieur Ahmadou Ahidjo en 1947 devenu UNC en septembre 1966 et transformé en RDPC le 24 mars 1985. Cependant, les transfuges du même UNC tels les partis : UNDP, ANDP, ADD, FSNC et MDP, battent actuellement de l’aile, certains se ressourcent dans une majorité présidentielle foireuse derrière le leader du RDPC à savoir : l’UNDP, l’ANDP et le FSNC. Or, dans une démocratie digne d’un Etat de droits, le Chef de l’Etat ne cumul pas les fonctions de Président de la République avec celle de Président de parti politique.

Malheureusement, Monsieur Paul Biya allie toujours les activités de son parti le RDPC aux activités de l’Etat. Ainsi, non seulement le déploiement des arsenaux sécuritaires et des matériels de l’Etat lors de sa participation physique aux mouvements de ce parti est condamnable, mais aussi, le site web de la Présidence de la République du Cameroun affiche allègrement jusqu’à présent, certaines décisions signées du Président National du RDPC au mépris des dispositions de la Constitution du Cameroun en son article 7 alinéa 4. La réunion du bureau politique de son parti se tient toujours à la présidence de la République pourtant, ce parti dispose de siège à Yaoundé ! En tout état de cause, une plainte introduite en date du 07 mai 2012 au référé de la chambre administrative de la cour suprême par Abba Aboubakar contre Paul Biya pour cumul de fonctions demeure sans suite au niveau de cette juridiction.

Explorant ce qui s’apparente d’un côté comme de l’autre de la haute trahison, la confiance entre Monsieur Ahidjo et son successeur constitutionnel Monsieur Biya s’est transformé subitement en une crise éprouvante à partir de février 1983, contraignant le Président démissionnaire à l’exil dans la même année.

Cette déconvenue est sans doute à l’origine de la condamnation à mort par contumace de l’ancien Président de la République et les tentatives répétées des coups d’Etat sans succès dont le plus spectaculaire est celui du 06 avril 1984 qui a failli virer l’héritier politique du 06 novembre 1982 devenu indésirable pour certains proches de l’ancien Président qui l’accusait de gestion économique extravagante et tribaliste. Malgré l’amnistie de 1990 en faveur des acteurs de cet événement malheureux, un charnier de ces putschistes jouxte une banlieue de la ville de Mbalmayo à 45 km de Yaoundé, capitale du Cameroun. Le plus vigilant au nom de Monsieur Guerandi Mbarra a pu se sauver.

Dans ce micmac entre les deux hommes, qui a été finalement au centre de la félonie ayant suscité le ressentiment patriotique que vivent les Camerounais aujourd’hui dans un tribalisme à nulle autre pareille ?


i.ii- Avènement de la Démocratie multipartite

Révision de la Constitution de 1972.


En 1990, la démocratie multipartite est réinstaurée au Cameroun tout comme dans d’autres Etats d’Afrique francophone conséquemment à la chute du mur de Berlin rendant l’ordre de Yalta de 1945 révolu.

A l’occasion d’une de ses rares interviews aux médias, Monsieur Paul Biya avait essayé de se défendre aux questions du journaliste sur le nouvel ordre mondial en répondant qu’il voudrait que la postérité garde de lui, le souvenir d’un Président de la République qui aura amené la démocratie et la prospérité dans son pays. Or, avant l’indépendance intervenue le 1er janvier 1960, le Cameroun disposait déjà de plusieurs partis politiques actifs qui animaient le jeu démocratique. Malheureusement, ils ont été dissouts ou dilués dans le parti unique UC-UNC l’ancêtre de l’actuel RDPC lors de la réunification en 1964.

S’agissant de la prospérité, le soin revient à chaque citoyen d’en apprécier par rapport à la corruption et la pauvreté chronique que vit au quotidien le peuple Camerounais sous le régime du Renouveau National.

Concernant le multipartisme, bien avant l’adoption des dispositions visant la création des partis politiques, le mandat des députés issus des élections pluralistes de 1988 avait été écourté. Des violentes manifestations de dénonciation de la mal Gouvernance du Président Biya suscitèrent alors des revendications tous azimuts au centre duquel, la conférence nationale souveraine était exigée et ce dernier l’avait qualifié de sans objet pour privilégier plutôt le Dialogue Tripartite comprenant le Gouvernement, l’Opposition et la Société civile tenu du 30 octobre au 13 novembre 1991.

Il est important de rappeler que, ce dialogue tripartite dirigé à l’époque par l’ancien Premier ministre Sadou Hayatou, était fondamentalement l’élément clé du dénuement de la crise sociopolitique vécue en son temps. Les résolutions consensuelles de cette tripartite qui visaient la mise en place des nouvelles institutions adaptées au système démocratique, ont abouti à la révision de la Constitution de 1972 relevant du système monolithique bien qu’ayant été modifiée à deux reprises.

Et dès l’accalmie des manifestations, les élections législatives multipartites furent organisées en février 1992. Certains partis politiques de renom boycottèrent ces élections pour cause des règles du jeu contradictoire à la démocratie selon eux. En réalité, ces élections étaient organisées à dessein manu-militari sous l’initiative du Président Paul Biya dans des circonstances antinomiques sans la mise en place des mécanismes démocratiques afin de distraire les partis politiques ayant une large audience auprès des populations à cette époque pour en tirer profit. C’est probablement l’une des raisons de sa constance à la pratique de fraudes électorales dans le but se forger en permanence une majorité devant lui permettre de contrôler les lois et dilapider les ressources financières de l’Etat à travers son parti le RDPC.

Développant à chaque phase d’élection sa méthode de fraudes, Monsieur Paul Biya et ses partisans, trompent sans cesse l’opinion nationale et internationale sur la fausse prédominance du parti RDPC sur l’ensemble du territoire national en infantilisant l’opposition dont-ils n’ont d’égard au respect. Cette opposition elle-même, n’a jamais compris qu’il faille qu’elle s’organise à s’arc-bouter sur des revendications fondamentales et bien précises face au parti-Etat aux fins d’amélioration et respect des lois existantes que de tomber dans le piège de la manipulation folklorique des zélateurs du pouvoir en mal du réalisme et de crédibilité auprès des populations.

Pour preuve, après le camouflé appliqué à l’opposition lors de l’élection présidentielle du 09 octobre 2011, voici à nouveau la farce concernant les élections législatives, municipales, sénatoriales et peut-être régionales toujours par l’instrumentalisation de l’opinion nationale sur les inscriptions biométriques dans les listes électorales d’où l’opposition est d’ailleurs appelée en rescousse pour la propagande sans frais et avec des moyens de communications obsolètes aux fins de séduire leurs militants à s’inscrire massivement en vue des prochaines élections. (ERREUR) ! Cependant, les partisans du folklore tempêtent à travers de kyrielles messages dans les médias d’Etat comme pour faire chanter l’opposition auprès de l’opinion publique. Pourtant, l’immense majorité de la population ne trouve plus d’intérêt à voter à cause des résultats frauduleux au profit des mêmes personnes et du même parti.

Malheureusement, l’opposition ne comprend toujours pas que participer à ces élections dans les conditions actuelles sans la mise en place du Conseil constitutionnel, la révision consensuelle du fameux Code électoral, la transformation d’Elecam en une véritable Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ce, sera faire œuvre utile pour la victoire du RDPC en glissant dans le traquenard de Monsieur Paul Biya par le soi-disant vote à la carte biométrique. Or, la même opposition devait comprendre que, le faible taux d’inscription sur les listes électorales, en deçà du nombre d’inscrits lors de la dernière élection, confirmerait l’illégitimité de Monsieur Biya au pouvoir par rapport aux 20 millions des populations du Cameroun dont au moins 7 millions devraient normalement être inscrites pour les prochaines élections. A défaut, la mise en place d’un Gouvernement d’Union Nationale de Transition en vue des réformes et l’organisation des nouvelles élections crédibles, les avantagerait tous. Chose que Monsieur Biya et ses gloutons partisans évitent à tout prix en optant plutôt pour l’anéantissement de cette opposition déjà fragilisée. Raison pour la quelle aucune institution démocratique prévue dans la Constitution depuis 1996 n’a jamais été mise en place. C’est aussi l’une des raisons de la mise en place d’un Code électoral unilatéral. Bien méchant tout ça. Et dire devant les journalistes à Paris que les droits de l’homme, la liberté avec plus de 200 partis évolues au Cameroun ? C’est terrible !


i.iii- Dysfonctionnement des Institutions
Interpellation des Camerounais.


Concernant ce chapitre, il n’est point utile de développer des théories pour démontrer le dysfonctionnement de certaines institutions du Cameroun qui brillent d’ailleurs sur des papiers voici 17 ans que leur opérationnalisation normale sur le terrain.

Il faut rappeler pour le déplorer, la Constitution du 18 janvier 1996, modifiée en avril 2008 dans l’optique de la levée de limitation de mandat présidentiel, dispose des institutions et des principes règlementaires contre la prévarication des fortunes publiques à savoir :

- Le Conseil constitutionnel ;
- Le Sénat ;
- La Haute Cour de justice ;
- Les Conseils régionaux ;
- L’article 66 contre la prévarication etc.

L’absence opérationnelle de ces institutions, constitue une violation grave de la Constitution du Cameroun. Par ailleurs, ladite Constitution reste circonscrite aux fonctions et décisions du Président de la République tel un sublime potentat en lieu et place des institutions démocratiques.

En plus de la violation de la Constitution par le Président de la République, plusieurs lois sont allégrement violées voire même ignorées. En l’occurrence la loi n°91-20 du 16 décembre 1991 fixant les conditions d’élection des députés à l’Assemblée Nationale, en son article 10 sur le remplacement des députés décédés à travers des élections partielles n’a jamais été appliquée durant la législature 2007-2012 arrivée malheureusement à son terme.

Lorsque la Constitution et les lois sont violées par le Président de la République, la légalité institutionnelle et la légitimité des Gouvernants prennent indubitablement un coup.

Face à cette situation d’incongruité au mois de janvier 2011, Monsieur Abba Aboubakar alors, Président du parti politique la ‘’Révolution Camerounaise du Peuple Uni’’(RCPU), avait adressé des correspondances contenant des propositions au Président de la République via le Premier ministre dans l’optique du report de l’élection présidentielle de 2011 et toutes les autres élections prévues en 2012 notamment, les législatives et municipales pour des élections générales en 2013 sous réserve de la mise en place des institutions prévues dans la Constitution et en veilleuses depuis 1996, de l’instauration d’un Code électoral consensuel, de la révision des dispositions d’Election’s Cameroon (ELECAM) et l’organisation d’un dialogue Gouvernement, Opposition, Société civile incluant des Religieux outre mesure, ce dysfonctionnement des institutions allait être porté devant le public Camerounais pour appréciation.

En réponse pour ainsi dire, il a plutôt été procédé aux arrestations de ce dernier à Yaoundé le 20 février 2011 en compagnie de deux autres leaders politiques et leurs collaborateurs à savoir Messieurs : Aimé Cyprien Olinga, Bouba Michel, Adouemé Bepegue Aimé, Essomba Urbain Liboire, Nyamsi Roy Patrick Fimbia et des syndicalistes, Samen Patrice et Ondoua. Arrestations faites par les éléments de la Direction de la surveillance du territoire(Dst).

Dans la même perspective, d’autres leaders politiques ont été sauvagement brutalisés par des éléments de la police en date du 23 février 2011 dans la ville de Douala. Il s’agit de Messieurs : Mboua Massock, Ekané Anicet, Victorin Hameni Bieuleu, Abanda Kpama, Madame Edith Kah Walla et bien d’autres.

En suite, la voiture de Madame Afana Marie Gisèle l’épouse d’Abba Aboubakar récupérée sur le lieu d’arrestation, reste confisquée avec les téléphones portables des uns et des autres au parquet de Yaoundé centre.

C’est dans les circonstances des faits qui précèdent, que Monsieur Biya a bâclé sa réélection ou alors son maintien au poste du Président de la République le 09 octobre 2011 avec des listes électorales propres à lui.

D’où vient-il donc maintenant, juste après le déroulement de l’élection présidentielle, que les élections législatives et municipales pourtant attendues en 2012 soient de facto reportées sous prétexte des refontes et inscriptions biométriques sur les listes électorales ? Pourtant ce report et ces mêmes mécanismes avaient été proposés en vain avant la présidentielle du 09 octobre 2011 ? Que dire de la séquestration de ses contradicteurs à cette fin ?

Eu égard à ce qui précède, l’illégitimité de Monsieur Paul Biya au poste du Président de la République, de celle des députés et des conseillers municipaux toujours en fonction par décret Présidentiel n’est plus à démontrer. Et, cela interpelle la conscience générale de l’ensemble des Camerounais à l’action en vue de la restauration de la légalité institutionnelle bafouée. À priori, il faut rappeler que la souveraineté nationale appartient au peuple Camerounais, le Président de la République qui l’exerce ne saurait la personnifier pour ses fonctions présidentielles ni mystifier lesdites fonctions tel qu’il le fait en ce moment pour s’arroger cette souveraineté. Autrement, c’est la Gouvernance de l’arbitraire et par conséquent, la Constitution et les lois ordinaires sont nulles si ce n’est les appliquer contre les citoyens lambda.

Il est temps que les Camerounais contestent intelligemment l’illégalité dans la légalité, l’injustice dans la justice, l’immoralité dans la moralité et de rétablir un véritable Etat de droits respectueux de diverses valeurs et de la démocratie. Relevant des droits universels, cela est reconnu à tout citoyen du monde dans chaque Etat sous la bienveillance de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et des autres organisations continentales telle l’UA.

Les acteurs politiques de l’opposition doivent également comprendre qu’à l’état actuel de la situation, il sera très difficile pour eux d’investir les candidats de leur parti respectif lors des prochaines élections. Encore moins, gagner ces élections par rapport au mécanisme mis en place par Monsieur Paul Biya pour lui-même et ses partisans du RDPC, appelé « Code Electoral. » En plus, les institutions démocratiques issues du consensus de la rencontre tripartite de 1991, souffrent toujours du dysfonctionnement et cela est fait à dessein pour sa petite dictature.

C’est pourquoi, dès le début du mois de mars 2013, ensemble dans une synergie d’action sans étiquetage tribal, régional ni politique et dans le but de la restauration de la légalité et la lutte contre l’inertie, Revendiquons ceci :

- La révision consensuelle du fameux Code électoral ;
- La transformation d’Election’s Cameroon (ELECAM) en une véritable Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ;
- La mise en place immédiate du Conseil constitutionnel sous réserve de compléter ses membres constitutifs après les élections législatives, municipales et sénatoriales au quel cas, pas d’élection pas de boycott non plus ;
- L’application immédiate de l’article 66 de la Constitution ;
- En tout état de cause, la formation d’un Gouvernement d’Union Nationale de Transition reste inévitable.

Telles sont les revendications capitales à exposer avant les prochaines élections. Elles seront portées sur la place publique à Yaoundé au plus tard le 15 mars 2013 sous la direction de Monsieur Abba Aboubakar leader d’opinion. Mobilisons-nous contre l’imposture, Soutenons fermement et librement ces revendications.

Il est inadmissible d’organiser les prochaines élections législatives, sénatoriales, municipales et régionales sans la mise en place opérationnelle du CONSEIL CONSTITUTIONNEL et la révision du CODE ELECTORAL par consensus.

Il est d’autant plus inadmissible que les élections législatives soient à nouveau reportées sans la mise en place d’un GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE DE TRANSITION pour cause d’avilissement de la légitimité des élus actuels (exécutif et législatif).

La DIASPORA Camerounaise est invitée à relayer cette légitime revendication en prenant davantage des initiatives utiles au développement du Cameroun comme elle l’a toujours faite. Nous avancerons avec notre Diaspora.

Au lieu de chercher à mettre les institutions du pays en place, Monsieur Paul Biya court en France perturber la tranquillité des personnalités françaises sous prétexte d’une visite de travail économique sachant pourtant qu’il est en deal avec la Chine pour ses intérêts et ses complices prédateurs, taxant peu avant sa campagne d’élection présidentielle de 2011, les occidentaux d’ingérence dans les affaires intérieures du Cameroun. Peuvent-ils maintenant s’ingérer par leurs investissements au développement du Cameroun ? Perdu, Monsieur Biya se trompe d’itinéraire. Mieux son départ.

À Yaoundé, le 04 février 2013
ABBA ABOUBAKAR



05/02/2013
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