Sérail: Niat, victime de son destin?

Yaoundé, 05 Septembre 2013
© Alex Zambo | L'Epervier

 

Le Président du Sénat à peine élu qu'il est devenu la cible des francs-tireurs

 

 

Marcel Niat Njifenji est un nom auquel les camerounais de la nouvelle génération viennent de se familiariser, à la suite de son élection, le 12 juin dernier comme le tout premier Président du Sénat. Cette élection faisait automatiquement de lui dans l'ordre protocolaire et selon la constitution du 18 janvier 1996, la deuxième personnalité de la République. Cela faisait donc de deux pour la région de l'Ouest qui en plus d'avoir déjà l'un de ses fils Secrétaire général du comité central du Rdpc, deuxième personnalité du parti après le Président national depuis le 09 décembre 2011, a maintenant la deuxième personnalité de la République qu'incarne le natif du département du Ndé. Ces deux personnalités à elles seules peuvent constituer, un poids important dans la sphère décisionnelle et fait de la région de l'ouest, la plus influente après la région du sud qui a l'honneur d'avoir son digne fils Président de la République. Les observateurs et les spécialistes des questions stratégique s'accordent à reconnaître, que ces deux situations qui seraient le fruit d'une simple coïncidence sont de nature à créer des frustrations au sein de la classe politique. C'est ce qui justifie certainement l'acharnement, que ces deux personnalités sont victimes depuis quelques temps. 

Les deux années que Jean Nkuété a déjà passées au poste de SG comité central ont certainement permis que la pression les lobbies de déstabilisation s'estompent sur sa personne. Ce n’est pas encore le cas de Marcel Niat qui vient à peine d'entamer son troisième mois à la tête du Sénat parce qu'élu comme Président de cette auguste Chambre le 12 juin 2013. Il essuie ainsi des cinglants revers de la part de ceux qui lorgnaient le perchoir une fois élus ou nommés sénateurs. Il importe quand même de relever, que la désignation de Niat comme porte étendard du Rdpc à cette élection sénatoriale, a surpris plus d'une personne. Ceci non sans raison dans la mesure, où son nom ne figurait guère parmi ceux des pronostics des potentiels candidats qui meublaient les colonnes des tabloïdes. Paul Biya, le maître du jeu reste jusqu'à présent, le seul à connaître les motivations du choix qu'il a parte en lui. Cet état de chose a fait sortir des bois, des loups de la plus pire espèce. Chacun avait pensé que son heure de gloire était arrivée. Contre toute attente, le choix de l'homme du renouveau a été orienté vers Niat. Mais la question que cet acharnement suscite est de savoir, si après son éviction au poste de Directeur général de la Sonel, les pourfendeurs avaient fait table rase sur les forfaits, qu'ils prétendent qu'il aurait commis. Pourquoi avoir attendu que Marcel Niat devienne président du Sénat pour que les uns et les autres se souviennent qu'il aurait mis en mal l'économie camerounaise. 

Aussi surprenant que cela puisse paraître, toujours est-il qu'il serait difficile de faire gober à quelqu'un que ledit acharnement est fait de façon fortuite. Malheureusement, si l'objectif recherché était de ternir son image auprès de celui qui a orienté son choix sur lui, cela est peine perdu car le train a déjà quitté la gare. Plus possible de faire demi-tour. Plus encore s'ils continuaient de le considérer comme un ennemi après qu'il ait quitté de la tête de la Sonel, ils ont commis une erreur monumentale de tourner le dos à leur ennemi. A présent les carottes semblent cuites. Ce n'est plus à travers une vaine tapageuse campagne de déstabilisation que Paul Biya va par un coup de baguette magique retirer la confiance placée en Marcel Niat Njifenji. Quoi qu'il en soit, chaque pas, si petit soit-il dans l'implantation du Sénat effectué par son Président, est une victoire considérable contre les chantres du chaos.



06/09/2013
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