Sérail : MALAISE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE

AN:Camer.beEn apparence, rien de bien extraordinaire autour de la session de l’Assemblée nationale qui s’est ouverte lundi dernier au palais des verres de Ngoa-Ekelle. Mais l’hémicycle sait bien se garder d’être un édifice transparent. La preuve : les incertitudes et controverses qui entourent depuis longtemps, le projet de construction du siège du Parlement camerounais, et qui s’avèrent préoccupantes depuis de longues semaines. Les signaux les plus contradictoires et les moins rassurants se sont faits jour. Des sources tenaient pour acquise, l’option de l’entrée en scène décisive des Chinois. Là encore, deux options se disputaient les pronostics.

Pour certains, Pekin assurerait, au titre de don, l’imposante œuvre architecturale. Pour d’autres, une entreprise chinoise se ferait octroyer le marché, qui, de ce simple fait, coûterait moins cher aux Camerounais. Il se peut que le premier scénario avait été soumis à Paul Biya, par Cavaye Yegue Djibril, à qui l’on prêtait un enthousiasme certain à défendre ce schéma qu’il disait acquis. Cette perspective, avait, semble-t-il, emballé le président de la République. Elle avait pour conséquence, la mise à l’écart de l’équipe de Camerounais qui avaient travaillé à la configuration de l’ouvrage, moyennant une compensation. Tout semblait aller dans ce sens, lorsque finalement, il est apparu que telle n’était pas l’option retenue. Et que finalement, une entreprise chinoise serait intéressée par la construction du siège du Parlement. Traduction : il ne s’agirait pas d’une œuvre philanthropique.

Entre temps, beaucoup d’eau a coulé sous le pont… du Mfoundi. Des indiscrétions font état d’une ligne budgétaire approvisionnée à hauteur de quelques trois milliards Fcfa, et qui aurait servi, non pas à l’avancement du projet de construction du siège du Parlement, mais à d’autres fins. Si les sources ne sont pas concordantes sur la «balance» de cette ligne, elles conviennent au moins qu’il n’était plus possible, il y a quelques semaines, de retrouver la totalité de la provision. Le pot au rose aurait été découvert à la faveur de plusieurs séances de travail à l’Assemblée nationale. Au point que certains députés ayant pris part à ce discret déballage- qui est réputé avoir embarrassé le président de l’Assemblée nationale- n’excluent pas la mise à contribution de la Commission nationale anticorruption pour démêler l’écheveau de cette « affaire ». Paul Biya a-t-il pris acte des évolutions de ce dossier ? Toujours est-il que le chef de l’Etat déroule son calendrier à l’avenant. Illustration : il a déjà instruit Luc Ayang, de prendre des mesures idoines, pour accélérer les travaux de construction du siège du Conseil économique et social, dont un pan abritera – provisoirement- le Sénat….

© La Nouvelle Expression : La rédaction


16/11/2012
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