Sénatoriales - Un engouement certain: Après l’UNDP, le MDR, l’ANDP et l’UPC annoncent leur participation au scrutin.

Yaoundé, 05 mars 2013
© BADJANG ba NKEN | Cameroon Tribune

Usant de son pouvoir discrétionnaire, le Président de la République a convoqué pour le 14 avril prochain le collège électoral en vue de l'élection des sénateurs. Cet important acte, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en place progressive des institutions prévues par la Constitution, lève également un pan de voile sur le calendrier électoral de 2013. Il est donc clair que c'est l'élection des sénateurs qui va ouvrir le bal des scrutins attendus.

Depuis que cette information a été rendue publique, c'est l'effervescence dans les états-majors des partis politiques qui sont déjà mobilisés pour la constitution des listes de candidats. C'est dans cette optique que le Président national du RDPC, Paul Biya, a signé le 1er mars dernier une circulaire précisant les modalités d'investiture des candidats. Il a par la même occasion désigné les membres de la commission centrale de supervision en vue des investitures et les commissions régionales de réception, d'analyse et d'évaluation des candidatures. Le lendemain, l’UNDP a annoncé sa participation au scrutin. A sa suite, des responsables du MDR, de l'ANDP et de l'UPC ont également dit qu'ils étaient prêts à solliciter les suffrages des électeurs. Ce qui atteste d'un engouement certain pour les élections du 14 avril prochain.

Organisme chargé des opérations électorales, ELECAM a rendu publiques hier les modalités d'organisation du prochain scrutin. De même que sont déjà publiées les listes électorales provisoires. Dans la rue, les bureaux, les marchés, les usines, les conversations tournent autour du Sénat. Les médias ne sont pas en reste, ils consacrent une partie non négligeable de leurs colonnes ou temps d'antenne à cette institution, depuis que les électeurs sénatoriaux ont été convoqués aux urnes.

Tout le monde parle donc du Sénat et des sénateurs. Seulement un petit sondage réalisé le week-end dernier dans les rues de la capitale fait apparaître que très peu de Camerounais maîtrise le sujet aujourd'hui au centre de toutes les conversations. Afin de permettre à ses lecteurs de bien comprendre les enjeux de l'élection du 14 avril prochain, CT publie dès ce jour «Espace sénatorial». A travers ce rendez-vous quotidien, des explications seront données sur le Sénat, une nouvelle institution qui devrait contribuer à moderniser davantage le fonctionnement de l’Etat.

A la lumière de la Constitution, nous apportons ce jour des réponses aux préoccupations des Camerounais relatives à ce qu'est le Sénat, ce qui le distingue de l'Assemblée Nationale et les relations entre les deux chambres.


1- Qu'est-ce que le Sénat?

La loi fondamentale dispose que le pouvoir législatif est exercé au Cameroun par le Parlement. Ce parlement comprend deux chambres : l'Assemblée Nationale ou la Chambre Basse et le Sénat autrement appelé Chambre Haute. Comme l'Assemblée Nationale, le Sénat légifère (vote des lois) et contrôle l'action du Gouvernement. Le Sénat siège en session ordinaire trois fois par an sur convocation de son Président.


2.- Que représente le Sénat?

La Chambre Haute du Parlement représente les collectivités territoriales décentralisées, à savoir : les Communes et les Régions. Tandis que l'Assemblée Nationale représente l'ensemble du peuple camerounais. C'est pourquoi on la qualifie encore de représentation nationale.


3.- Combien de membres compte le Sénat?

Le Sénat compte 100 sénateurs contre 180 députés à l'Assemblée Nationale. Chaque Région est représentée au Sénat par dix sénateurs dont sept sont élus au suffrage universel indirect sur la base régionale et trois nommés par le Président de la République. Ce qui diffère de l'Assemblée Nationale dont les députés sont tous élus au suffrage universel direct.


4.- Le Sénat et les autres institutions

En plus de ses missions principales, à savoir légiférer et contrôler l'action du Gouvernement, le Sénat, par le truchement de son Président, est appelé à jouer un grand rôle en cas de vacance de la Présidence de la République, conformément à l'article 142 du Code électoral. En effet, cet article dispose que : «en cas de vacance de la Présidence de la République pour cause de décès, de démission ou d'empêchement définitif constaté par le Conseil Constitutionnel, l'intérim du Président de la République est exercé de plein droit jusqu'à l'élection du nouveau Président par le Président du Sénat, et si ce dernier est à son tour empêché, par son suppléant, suivant l'ordre de préséance du Sénat».


06/03/2013
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