Sénatoriales: Issa Tchiroma annonce la participation de son parti

DOUALA - 08 MARS 2013
© Christophe Mvondo | La Nouvelle Expression

La révélation a été faite hier à Yaoundé au cours d’une rencontre entre le Mincom et les responsables de la presse écrite quotidienne.

La rencontre avec les patrons des rédactions portait essentiellement sur les élections sénatoriales prévues pour le 14 avril prochain. Les hommes de médias ont retourné la question de la légitimité des conseillers municipaux qui sont appelés à élire les sénateurs, et l’opportunité de la tenue de cette élection avant le renouvellement des mandats des conseillers municipaux.

Issa Tchiroma Bakary a, à chaque fois, donné le point de vue du gouvernement et la position de l’homme politique qu’il est.

Sur la légalité et la légitimité du mandat des conseillers municipaux, le ministre de la communication a réitéré la position du gouvernement qui indique que la convocation du corps électoral est conforme à la loi. Le chef de l’Etat a le pouvoir de proroger le mandat des élus ; il l’a donc fait en toute légalité. A partir de ce moment, les élus continuent de jouir d’un mandat légitime. Il a fait remarquer que les protagonistes politiques qui contestent la légitimité des mandats aujourd’hui ne l’ont pas fait au moment où le chef de l’Etat prorogeait les mandats, y compris ceux de leurs élus. Les responsables de ces partis politiques continuent de bénéficier des avantages liés à ces mandats qu’ils taxent d’illégitime. Pour le Mincom, le président de la République a agi en toute légalité ; le débat sur la légalité et la légitimité n’est qu’un jugement de valeur selon Issa Tchiroma.

Sur l’opportunité de la tenue précipitée des sénatoriales alors que rien visiblement ne pressait, alors même que le Cameroun a vécu 17 ans sans Sénat, sans que cela n’entrave la vie politique nationale, Issa Tchiroma indique qu’il n’y a pas de précipitation. «Nous sommes en politique et chaque acteur utilise ses avantages pour devancer ses concurrents. Les textes de lois en vigueur donnent le droit au chef de l’Etat de jouir d’un avantage. Pourquoi il ne l’exploiterait pas ? » S’est interroger Issa Tchiroma.

Il ajoute par ailleurs que le Sénat a un coût. Et la situation économique du Cameroun au moment de l’entrée en vigueur de la Constitution de 1996 ne permettait pas à notre économie en berne de supporter le fonctionnement d’une institution comme le Sénat. Il affirme que c’est pour des raisons purement économiques que le président de la République n’a pas mis sur pied le Sénat. Il croit savoir qu’aujourd’hui, la croissance est de retour. Les indicateurs économiques permettent d’organiser les sénatoriales, avec un taux de croissance projeté à 6% en 2013, l’augmentation du budget de l’Etat, et un taux d’endettement sous contrôle de l’ordre de 15%.

Sur la participation des alliés du Rdpc aux sénatoriales, Issa Tchiroma a annoncé que son parti prendra part à ces élections sénatoriales dans trois ou quatre régions et entend glaner des postes de sénateurs.

Le Mincom a également abordé des questions de sécurités avec les journalistes, notamment la prise d’otage d’une famille française dans le septentrion, et les crimes rituels de Mimboman.

Sur la prise d’otage dans la partie septentrionale du pays, Issa Tchiroma a dit que toutes les dispositions sont prises par le gouvernement pour que cette prise d’otage soit la dernière. Pour ce qui est des crimes rituels, les forces de sécurité ont appréhendés un certain nombre de ces malfrats et sont sur le point de mettre la main sur ceux qui courent encore. C’est peut-être dans cette logique qu’il faut comprendre la séance de reconstitution des faits qui s’est déroulée au quartier Mimboman cette semaine.



10/03/2013
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