Sénatoriales 2013: Woungly Massaga appelle à une insurrection nationale

DOUALA - 19 MARS 2013
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager

Dans une déclaration signée le 15 mars dernier, le vétéran de l’Union des populations du Cameroun (Upc) indique que l’élection sénatoriale du 14 avril prochain est anti constitutionnelle.

Il ne reste plus que 24 jours pour que les conseillers municipaux procèdent sur l’ensemble du territoire national, à l’élection des 70 sénateurs dont les dossiers de candidatures sont en ce moment, en étude à Elections Cameroon (Elecam). Le président de la République, comme le veut la loi, complétera le nombre à 100, en nommant 30 autres à raison de 03 par région. D’ores et déjà, le directeur général des élections, Mohaman Sani Tanimou, invite les conseillers municipaux en fonction à se rapprocher personnellement des antennes communales d’Elections Cameroon dès demain, 20 mars 2013, afin de retirer leurs cartes d’électeur. « Ils devront à cet effet se munir de deux photos 4*4 pour des formalités administratives. Les cartes non retirées au 12 avril 2013 seront mises à la disposition de leur titulaire, auprès des agences départementales d’élections Cameroon », précise le communiqué du directeur général des élections.

Seulement, le concerto de dénonciations enregistrés chez les leaders des partis de l’opposition camerounaise s’est aussitôt transformé en sorte de campagne électorale pour ces sénatoriales, chacun d’eux ayant finalement opté de prendre part à cette élection devant -à n’en point douter- déboucher sur la mise sur pied d’un sénat teinté aux seules couleurs du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Mais Ngouo Woungly-Massaga dit commandant Kissamba continue de dénoncer l’anti constitutionnalité de ce qu’il appelle, « mascarade du 14 avril prochain ». Il indique dans une déclaration que l’article 20 de la Constitution camerounaise stipule que, le Sénat doit être élu par les communautés décentralisées que sont les régions et les communes, et soutien mordicus que la disposition du Code électoral réduisant le collège électoral pour le Sénat aux seuls et uniques conseillers municipaux est une violation grave de la Constitution et une grossière fourberie. « Ce n’est pas la première fois que la clique au pouvoir viole la Constitution et se moque des protestations de l’opposition. Faut-il des réunions d’experts juridiques pour dénoncer la non- déclaration de ses biens par Biya qui viole depuis dix sept ans l’article 66 de la Constitution ? », Interroge le vétéran de l’Union des populations du Cameroun (Upc), qui observe que le régime a réussi momentanément à détruire l’opposition en tant que pôle d’alternance face au pouvoir en place.


Insurrection

Woungly-Massaga pense qu’il ne suffit pas de crier seul dans son coin ou de rechercher un dialogue avec le régime Biya, très souvent fermé à celui-ci. « Certes, le 14 avril, ce sont les conseillers municipaux, presque tous membres du parti gouvernemental, qui vont voter sous menace d’exclusion selon le code électoral, et mettre en place le Sénat bidon, un Sénat dont trente membres sur cent seront désignés par le président Biya. Mais cette mascarade en prépare deux autres : pour les municipales et les législatives, où tout le corps électoral sera concerné. C’est donc dès maintenant que la protestation doit être large et profonde pour dénoncer le sénat bidon et exiger la Cni et le code électoral consensuel : la transparence ou l’insurrection. Et sachant que le régime est allergique à la transparence, rassemblons nous et mettons nous sérieusement au travail pour préparer l’insurrection nationale », écrit t-il.


19/03/2013
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