Sénatoriales 2013: Le rôle trouble de certains leaders politiques

Yaoundé, 18 Mars 2013
© Denilla Alima | Le Soir

Ces acteurs qui animent la scène politique camerounaise changent de fusil d'épaule à tout vent au point où leurs militants ne savent plus à quel saint se vouer.

Le chairman du Social democratic front (Sdf) dans sa nouvelle posture, se présente désormais comme le maître des attitudes troubles de certains leaders politiques de l'opposition qui donnent le vertige aux camerounais. Après avoir demandé avec force à ses militants de ne pas aller aux sénatoriales et de sortir avec les machettes, une seule rencontre avec le Directeur du cabinet civil à la Présidence de la République, Martin Belinga Eboutou, nous a-t-on confié, aurait suffi pour un revirement de la situation. Cette entrevue en effet, aurait permis à Ni John Fru Ndi d'opérer cet autre retournement de veste. Il faut dire que ce type de changement de posture telle une girouette à laquelle le chairman du Sdf nous convie désormais, a généré une maladie. Cette dernière d'autant plus palpable et contagieuse, a atteint certains militants du Rdpc. C'est bien le cas de Cavaye Yeguié Djibril, qui expliquant les motifs de sa candidature aux sénatoriales a martelé « Je ne démissionnerai que lorsque je serais élu Sénateur». Aujourd'hui, sa candidature a été simplement bottée en touche avec celle de tous ses Députés. D'autres militants du parti du flambeau ont été victimes du banditisme politique de leurs confrères. Parmi ces militants, un, aura vu son dossier de candidature aux sénatoriales bloqué dans le bureau d'un autre candidat du même parti, tête de liste et ce n'est qu'après la date, l'heure limite de dépôt de dossier qu'il rentrera en possession de celui-ci.

Ces comportements malsains illustrent à coup sûr le rôle trouble de certains leaders politiques qui embrasent peu à peu la scène politique camerounaise. Et si l'on marquait un temps soit peu pour scruter l'attitude trouble des leaders politiques de l'opposition? L'on verra simplement que Maurice Kamto, le Président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) qui a fait beaucoup de bruit dès sa consécration en tant que patron dudit parti, n'est pas allé aux sénatoriales. Sa raison n'est nulle autre que « son parti politique n'a pas de Conseillers municipaux». Il entend tout de même prendre part aux législatives et municipales à venir. Le Président de l'Union démocratique camerounaise (Udc), Adamou Ndam Njoya cependant se positionne de plus en plus comme un agneau doux. Assurément une stratégie pour lui de ravir la vedette au Sdf, du fait de ses postures roublardes qui irritent non seulement l'opposition toute entière, mais aussi le peuple camerounais. Le Président de l'Add, Garga Haman Adji qui clame haut et fort que les jeux sont faits, ne s'est non plus lancé dans la course aux places à la haute chambre du parlement camerounais. L'actuel Ministre de la communication quant à lui, Issa Tchiroma Bakary dont les militants ne maîtrisent plus s'il est le Président du Front pour le salut national du Cameroun. (Fsnc) ou alors militant du Rdpc. Il faut donc remarquer pour décrier en filigrane que ces leaders politiques exécutent toutes sortes de pas de danse, sans effectuer le véritable pas de danse qui promeut une idéologie politique authentique pour la prospérité du Cameroun. De ce vaudou des hommes politiques du berceau de nos ancêtres qui donne du tournis aux militants, l'on est résolu à conclure que parti politique et un politique au Cameroun sont constitués en grande majorité des hommes au coeur d'artichaut.


26/03/2013
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