Sécurité présidentielle: Que se passe-t-il?

Yaoundé,16 juillet 2013
© Leopold Clovis NOUNDJIO | L'Epervier

Paul Biya aurait-il mal à sa sécurité? Depuis quelques temps un groupe de commando de la direction de la sécurité présidentielle (DSP) exprime son ras le bol sur le traitement que leur hiérarchie leur inflige. Des plaintes qui viennent à la suite de la crise qu'on a connue à la GP Il avait fallu que le président de la République opte pour un changement d'homme pour que la paix et la sérénité reviennent au sein de ce corps. Et depuis que le commandant Abondo Beko'o Raymond est aux commandes les choses semblent aller du bon côté. C'est donc à quelques exceptions près, les mêmes démons qui sont entrain de hanter les éléments de la DSP que certains appellent les hommes en vestes.

Comme à la GP, on pointe un doigt accusateur sur leur chef direct le général Ivo qu'une certaine presse avait déjà présenté à tort ou à raison comme un danger pour la sécurité du couple présidentiel et de leurs biens: ta récurrence des mouvements d'humeur comme dans une espèce de convulsion est la preuve que rien ne va plus. La sécurité présidentielle est un grand corps malade. Le corolaire directe et que le commun des camerounais ne souhaitent voir est que la mutinerie s'installe toute chose qui mettrait en mal nos institutions. Et pourtant dans un passé récent, les camerounais se bombaient le torse devant les ressortissants des autres pays en affirmant sans ambages que, leur président fait partir de la clique des présidents dont la sécurité est un cas d'école. Au regard des dernières actualités doit-on encore dans ce contexte, dire à qui veut l'entendre que notre président vit dans une sécurité légendaire? L'histoire nous enseigne que la plupart des push, qu'ils y ont eu en Afrique vers les années 80 ont été perpétrés par les éléments de la sécurité présidentielle. Les spécialistes s'accordent à reconnaître, qu'il est très difficile pour un élément venu d'un autre corps, de réussir un coup s’il n'a pas l'aval des membres du groupe qui assure la sécurité du Président de la République. Un proverbe Bantou nous apprend fort à propos que, tant que la rivière est encore au niveau des genoux dépêche-toi de la traverser avant la montée des eaux. Une façon simpliste de faire comprendre au haut commandement, que la solution viendrait de la mise à l'écart de ces vieux briscards de l'armée qui donnent du boire amer aux jeunes qui constituent la relève. Dans tous les cas si quelque chose mérite d'être fait pour ramener l'ordre au sein de ce corps, c'est maintenant que cela doit être fait, même si les têtes doivent tomber car il y va de la sécurité de notre président et sa famille.


18/07/2013
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