Santé publique: L’Université des montagnes produit une nouvelle cuvée de médecins

DOUALA - 01 NOV. 2012
© Guy Modeste DZUDIE, à Bangangté | Le Messager

55 étudiants ayant présenté leur thèse ont été déclaré admis à la suite d’un jury présidé au campus de Banekane par le Pr Borneu de l’Université Paul Savetier de Toulouse. Ce qui porte à 271 le nombre de médecins déjà formés par cette institution en 12 années d’existence.

Après sept années d’études à l’Université des Montagnes (Udm) à Bangangté, Olive Njikeu, comme 54 de ses camarades, a été déclarée apte à exercer la profession de médecin. Ce qui, non seulement constitue pour elle, un motif de fierté, mais aussi, une invite à plus de discipline et de sérieux dans son engagement à suivre le serment d’Hippocrate. « Nous avons été correctement formés ici à l’Université des Montagnes. Maintenant, il est question de nous mettre au service de notre société. C’est un défi qui commande beaucoup de prudence et un engagement constant dans la recherche des connaissances nécessaires au meilleur accomplissement de notre vocation de médecin, de personne qui doit se mettre au service de l’autre, surtout quand il est en difficulté », apprécie-t-elle déjà sa nouvelle vie.

D’ailleurs, elle ne se fait point de soucie en matière d’intégration dans le marché de l’emploi. La reconnaissance de l’Udm par le gouvernement camerounais et le partenariat avec l’Ups de Toulouse sont pour elle rassurantes. Une assurance que partage le Pr Borneu. Pour cet universitaire, au terme de la deuxième année de partenariat, les étudiants de l’Udm ont brillé par un rendement significatif en termes de validation des thèses de doctorat et d’examens cliniques. Ainsi, il souhaite que la convention signée l’an passé entre l’institution universitaire l’ayant mandatée et l’Udm soit renouvelée à son terme. C'est-à-dire après une durée de cinq ans. Par la voix du Pr Lazare Kaptué, le corps enseignant de l’Udm et les responsables de l’Association pour l’éducation et le développement (Aed) dont émane cette institution universitaire, est de même favorable à la prolongation de cet acte de coopération interuniversitaire.

Notons que l’Aed a créé et fait fonctionner de manière autonome et pérenne une Université que gère exclusivement la société civile camerounaise, avec le soutien actif de sa diaspora dispersée aux quatre coins du monde. A cette Université qui, avant les dernières soutenances des finissants en médecine, a déjà mis sur le marché du travail 463 diplômés dont 216 médecins, 31 pharmaciens, 216 diplômés en technologie (génie biomédical, informatique et réseaux, réseaux et télécommunications), est venu se greffer un centre hospitalier (Cliniques Universitaires des Montagnes) qui lui est intimement lié, puisqu’il s’agit à la fois d’un hôpital d’application pour des études de médecine, de pharmacie, de technologie biomédicale et d’un centre de soins dont l’ambition est de devenir un hôpital de référence pour toute la région. Bien que la décennie écoulée n’ait pas été facile pour l’Aed/Udm/Cum, elle a réussi à assurer la survie d’une initiative dont la nouveauté et
l’originalité dans l’environnement culturel et socio-politique a donné
lieu à des débats de toutes sortes, souvent nimbés de malentendus et d’incompréhensions manifestes. En 2008/2009 cependant, les efforts déployés par l’association ont abouti à la reconnaissance officielle de son modèle académique par l’autorité de tutelle. Ce qui s’est traduit par l’autonomie au niveau du cycle de licence, l’extension de la formation au niveau Master/Doctorat ainsi que l’ouverture des filières chirurgie dentaire (Cd), médecine vétérinaire (Mv) et sciences médico-sanitaires (Sms).


03/11/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres