Sandrine Essoh, «Le président de la République a l’art de faire rêver les jeunes»

Cameroun : Sandrine Essoh, «Le président de la République a l’art de faire rêver les jeunes»La présidente nationale de l’Organisation des jeunes du mouvement pour la renaissance du Cameroun revient sur le traditionnel discours du chef de l’Etat à la jeunesse et sur les activités de son parti.

Vous avez écoutez comme les autres jeunes, le discours de Paul Biya à la jeunesse camerounaise le 10 février dernier. Que vous inspire, à l’Ojrmc, ce message à l’adresse des jeunes ?
C’est un discours toujours porteur de rêves. Dans ses discours, le président a toujours l’art de faire rêver les jeunes. C’est vrai qu’il entreprend des initiatives qui sont d’ailleurs bienvenue ; mais, dans la mesure du réalisable, ce n’est as toujours ça. Souvenez-vous avec les 25 mille diplômés d’Etat qu’on a lancé dernièrement. Vous avez vu le calvaire que ça a crée. Ça fait rêver les gens mais ceux là qui s’y retrouvent, il y en a beaucoup qui sont revenus au quartier parce que, disent-ils, ça ne vaut pas la peine. Les salaires sont dérisoires par rapport au niveau d’études et de formation que les uns et les autres ont. J’ai entendu parler de 200 mille emplois à l’horizon 2016. Attendons de voir. Espérons que ce ne sont pas des illusions qu’on nous vend encore. Il faut toujours garder la tête froide. On a besoin de concret, de la concrétisation des actes. Je ne veux pas d’emblée le condamner mais j’attends de voir.  Si c’est une réussite tant mieux, mais si c’est un échec, il faudra toujours le décrier.

Comme c’est le cas pour le président de la République, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) au travers de son acte jeune, entend lutter contre le chômage. Mais sauf que les solutions que vous proposez sont un peu flou…

Vous trouvez peut être que nous ne sommes pas encore aux affaires. Vous pouvez avoir un projet de société intéressant, on eut avoir une bonne vision mais tant qu’on n’a pas la chance de mettre cela en pratique vous ne pouvez pas facilement comprendre. C’est pourquoi les gens disent que notre vision est également floue. C’est vrai mais on peut le dire mais pour le moment nous n’avons as encore eu le temps de mettre cela en pratique. Mais, donnez nous la chance. Inscrivez-vous sur les listes électorales. Votez pour nous. Vous savez la gestion de la société commence par le bas de l’échelle, par les communales, les législatives. Voilà comment on peut confier des taches à un certains nombre de personne dont on pense qu’ils ont la qualification. Donnez nous la chance de nous exprimer de manière concrète et nous allons vous montrer tous ce que nous pensons faire pour l’avenir de notre pays.

Le gouvernement, pour sa part, mise sur l’insertion socio-économique des jeunes en multipliant des instruments d’insertions tels le Pajer-U, le Piassi, le Fne. Quel est votre avis sur les résultats de ces programmes ?
Tous ces programmes ont été bien pensés. Ce sont des programmes qui visent effectivement à développer l’esprit d’initiative et d’entreprise des jeunes. La Fonction publique ne peut pas employer tout le monde et en encourageant les initiatives jeunes on peut donner la chance à ces jeunes là de s’exprimer. Sauf que ce qu’on peut décrier c’est le déficit d’information et de sensibilisation. J’ai pris part à un séminaire dernièrement. C’était une rencontre réunissant les jeunes venant de divers horizon politique et je me suis rendue compte que certains jeunes ne connaissaient pas ce programme. Ils ne savaient même pas en quoi cela consiste. Les jeunes sont donc aussi responsables de ce déficit d’information parce qu’ils ont des idées figées, des stéréotypes. On ne peut pas toujours les condamner pour cela parce qu’il y en a qui ont eu de mauvaises expériences et ils restent cramponnés là-dessus mais moi j’invite les jeunes à d’avantage faire des recherches, s’informer, cultiver l’esprit d’éveil parce que si l’on ne fait pas d’effort, on ne peut pas progresser, encore moins oser. Il faut être éveillé, s’engager, être actif, entreprenant. Peut importe ce qui ce passe dans notre société ( le clientélisme, la corruption, le favoritisme, etc). Il ne faut pas aller perdant sinon on ne peut pas espérer gagner. C’est un peu ça mon message à la jeunesse.

En rapport avec la 47è Fête nationale de la jeunesse, vous avez organisé, le 9 février dernier, une conférence débat sur le thème : « Jeunesse et participation politique ». Qu’est ce qui justifie le choix de ce thème ?
N’oublions pas d’abord le contexte dans lequel on organise notre conférence. Nous sommes au sein d’un parti politique, nous sommes une dynamique jeune qui entend promouvoir l’engagement politique en la jeunesse. « Jeunesse et participation politique » parce que les jeunes doivent être conscients de la place qu’ils occupent sur la scène politique de leur pays. Les jeunes doivent être conscients que c’est leur participation politique qui fera changer, évoluer les choses. le fait de s’inscrire sur les liste électorales c’est vrai c’est un droit mais c’est aussi un devoir. Notre sous thème était justement la citoyenneté en milieu jeune. Le jeune doit être conscient qu’en tant que citoyen, il a certes des privilèges vis-à-vis de son pays mais il a aussi des devoirs. Voter est un droit mais surtout un devoir. Ne commettez donc as l’erreur de ne as vous inscrire pour qu’à moins une semaine du vote, vous ayez envie de voter mais que vous n’ayez as de carte.

© L'Actu : Olive Atangana


14/02/2013
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