Salaires : Combien gagnent les ministres au Cameroun ?

Dans son édition du 3 au 9 Juin 2012, l’hebdomadaire Jeune Afrique consacre un dossier entier de huit pages aux salaires des ministres africains.

Souce: Bonaberi.com

Par Rédaction Bonaberi.com
Issa Tchiroma, ministre de la communication. D'après Jeune Afrique, un ministre comme lui au Cameroun gagnerait par mois 200 euros de salaire fixe hors avantages
Issa Tchiroma, ministre de la communication. D'après Jeune Afrique, un ministre comme lui au Cameroun gagnerait par mois 200 euros de salaire fixe hors avantages
Dans son édition du 3 au 9 Juin 2012, l’hebdomadaire Jeune Afrique consacre un dossier entier de huit pages aux salaires des ministres africains. Intitulé « Combien gagnent vos chefs ? », l’article du magazine panafricain fait le tour des rémunérations et autres primes et avantages, parfois incongrus, dont bénéficient les membres de nos gouvernements.

En tête sur le podium des rémunérations fixes officielles des ministres, d’après Jeune Afrique, on retrouve sans grande surprise, au regard de son statut de première puissance économique africaine, l’Afrique du sud. Avec 19765 euros, le pays de Nelson Mandela rémunère grassement les membres de son Gouvernement. Suivent ensuite dans ce top 3, le Kenya (9 154 euros par mois pour un ministre) et le Congo Brazzaville (7622 euros par mois par ministre).

En queue de peloton, si retrouver des pays comme la Guinée Conakry (565 euros) et le Mali (534 euros) n’a rien d’une surprise, la dernière place qu’occupe le Cameroun (200 euros par mois de rémunération par ministre soit 131191 francs CFA) va certainement susciter des interrogations chez quelques observateurs. Entre un ministre gabonais (4573 euros) et un ministre camerounais, l’écart de rémunération est de 4373 euros. Cet écart monte à 7422 euros lorsqu’on compare cette rémunération à celle d’un ministre du Congo-Brazzaville.

Le « poumon de l’Afrique centrale » est donc celui dont les membres du Gouvernement sont les moins bien lotis dans cette région. Mais l’hebdomadaire nuance rapidement ce constat puisqu’il est précisé, dan ce même dossier, que les ministres camerounais bénéficient d’avantages, dont certains qui peuvent surprendre : « Au Cameroun, le véhicule de fonction, d’une valeur pouvant aller jusqu’à 80 millions de francs CFA, peut être racheté par le ministre au bout de trois ans pour 5 millions de francs CFA », nous apprend l’hebdomadaire panafricain.

Par ailleurs, Jeune Afrique précise que les ministres camerounais bénéficient d’indemnités pour le logement et le transport de l’ordre de 1204 euros (790 000 francs CFA), des « frais de souveraineté » trimestriels à hauteur de 45 734 euros (30 millions de francs CFA) et d'une commission de 10% sur les marchés publics passés avec leur Ministère. Tout cela de manière tout à fait légale. Avec ces avantages divers, un ministre camerounais peut ainsi prétendre à une rémunération de l’ordre de 16 649 euros (soit près de 10 922 000 francs CFA par mois), commissions pour les marchés publics et gains potentiels sur le rachat du véhicule non compris.

Pour ceux qui auraient pu en douter, le poste de ministre reste globalement bien payé sur le continent africain, avec notamment son lot d’avantages et de primes en tout genre qui demeure la règle dans la plupart des pays. Cependant, ces rémunérations des membres de gouvernements sont quelques fois totalement déconnectées des réalités économiques locales : le cas de la Côte d'ivoire avec des ministres rémunérés à 7300 euros par mois et qui disposent d'une prime de 43 000 euros à leur entrée en fonction (hors avantages usuels) laisse songeur.


23/06/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres