Roger Milla: "Eyong et Nkoulou sont encore tendres pour le poste de vice-capitaines"

YAOUNDE - 30 AOUT 2010
© Arnaud Ntchapda | Le Jour

Absent à la cérémonie d’installation de Javier Clemente, le président d’honneur de la Fécafoot juge la nomination des adjoints d’Eto’o.

Vous êtes à Douala le jour où le nouveau coach du Cameroun signe son contrat. Quel sentiment vous anime après cet événement ?


Un sentiment de joie comme tous les Camerounais. Parce qu’on attendait justement un nouvel entraîneur. Maintenant, il est arrivé. C’est un Espagnol, qui a joué au football, qui a entraîné de grands clubs, qui a entraîné l’équipe nationale d’Espagne. Donc, je pense que comme il était au chômage, automatiquement, il viendra assurément nous apporter ce que nous attendons depuis très longtemps : une très bonne discipline dans cette équipe. Je suis convaincu que François Omam-Biyick qui était un joueur discipliné va l’accompagner dans cette tâche et que, la semaine prochaine, lors de notre premier match contre l’Ile Maurice, il y aura de la discipline sur le terrain.


Que pensez-vous de la promotion d’Eyong Enoh et Nicolas Nkoulou au poste de vice-capitaines ?

Je ne voudrais pas rentrer dans les polémiques parce que si je parle encore, on va dire que je suis un fauteur de désordre. Ils ont été choisis, ils peuvent accepter. Mais je voudrais tout simplement dire que ce sont deux jeunes qui n’ont même pas encore dix matches en équipe nationale. Qu’on en fasse des capitaines adjoints, c’est vraiment costaud. Vous savez, on avait fait de Tataw le capitaine, mais c’était parce que Tataw avait déjà sa place dans l’équipe nationale. En plus, il s’était déjà fait un nom au sein de son club, le Tonnerre de Yaoundé. Mais ces deux jeunes sont encore tendres. Il y a quand même d’autres anciens qui auraient pu être à leur place. Mais ils ont été choisis, il faut accepter cette décision et simplement, les accompagner dans leur tâche et accompagner le capitaine Samuel Eto’o pour que vraiment nous ayons de bons résultats.


Voici une semaine, il y a eu un clash entre vous et la Fédération camerounaise de football. Quel est votre sentiment aujourd’hui ?

Je suis amer. (Il répète) Je suis amer. Si on ne peut plus respecter un président d’honneur dans une Fédération, ce n’est pas la peine d’en nommer un. C’est comme si aujourd’hui, un directeur général ne respecte pas le président du conseil d’administration d’une société. Cela veut dire qu’il ne respecte pas le ministre qui a été nommé Pca. Je suis très déçu.


Il nous est revenu que vous voulez démissionner de votre fonction de président d’honneur de la Fédération camerounaise de football…

Ah mais, ça, je vais le faire. J’ai encore tout mon temps. C’est vrai qu’il y a beaucoup de personnalités qui m’ont demandé de ne pas le faire. Mais, je ne peux pas accepter certaines choses. Depuis que je suis président d’honneur, j’ai tout donné pour que cette Fédération soit juste, qu’elle soit respectée. Et que le président de cette fédération m’humilie devant le monde entier… Je ne peux pas accepter ce genre de comportement.


Vous avez toujours envie de livrer à la Fifa des documents compromettants sur la Fécafoot ?

Je verrais ça plus tard.


30/08/2010
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