REVOLUTION: Pourquoi il faut dissoudre la Fécafoot
YAOUNDE - 13 NOV. 2012
© Serges Ekoumou | L'Indépendant
"La seule chance de retrouver le prestige d'antan passe par la dissolution de la fédération camerounaise de football, et la convocation des vrais états généraux du sport"
Dans son ensemble, le sport camerounais est dans la tourmente. Il est la risée de tous les observateurs tant nationaux qu'internationaux qui hier encore, vantaient sa grande vitalité et le sérieux de son organisation.
Ces souvenirs datent de plus de trois décennies quand l'équipe nationale de football fanion était en majorité composée des joueurs amateurs locaux. Les bons résultats ont pendant longtemps masqué des graves lacunes qui se révèlent aujourd'hui comme les causes de la descente aux enfers pas seulement du football, mais du sport camerounais en général. Il y a encore quelque temps, seul ce sport faisait la fierté du pays et tout le monde croyait au slogan selon lequel impossible n'est pas camerounais et qu'avec l'éternelle magnanimité divine, on pouvait tout gagner même avec les éclopés et des manchots.
Les années passent, les déroutés lors des compétitions internationales se suivent avec aux commandes, des acteurs incompétents étrangement inamovibles. A chaque échec son lot de conflits, de polémiques et de reconstruction du futur avec le passé.
Une attitude qui n'est qu'une fuite en avant des aventuriers véreux qui n'ont pour seul objectif que de se remplir les poches. Ceux qui doivent être blâmés pour la mauvaise gestion du sport ne le sont jamais. La responsabilité des différents échecs étant mise sur le dos des athlètes qui font d'énormes sacrifices.
Silence assourdissant
Dans cette descente aux enfers, c'est le silence au sommet de l'Etat qui agace les camerounais qui commencent à croire que cet opium national qui n'avait pas de tribu est victime d'un complot. Pendant qu'ailleurs, les responsables politiques ont bravé le verrouillage de la Fifa en écartant des responsables des fédérations quand tout allait mal, dans le but de repartir à zéro avec d'autres ambitions et une autre politique de gestion, au Cameroun, c'est le statu quo qui persiste: Une coupe du monde calamiteuse en 2010, une Can ratée au Gabon et en Guinée équatorial, les Jeu olympiques de Londres catastrophiques, encore une autre Can de 2013 sans le Cameroun honteusement éliminé par un Cap Vert qui ne vaut même pas certaines Régions du Cameroun en terme de superficie, de population et de richesse... Pour tous les observateurs, la seule chance de retrouver le prestige d'antan passe par la dissolution de la fédération camerounaise de football, et la convocation des vrais états généraux du sport.
Les prochaines élections à la tête de la Fécafoot tourneront aux farces du passé au vu de l'emprise des réseaux mafieux sur la fédération. Des éternelles réclamations des primes, aux luttes de prestige sur fond de clanisme tant parmi les joueurs que des dirigeants, le Cameroun fait honte et n'existerait plus, il n'avait pas un passé glorieux dans tous les sports.
Que nous réserve 2014 et la Coupe du monde brésilienne? Les éliminatoires qui n'ont pas commencé de la Meilleure façon marqueront-elles la fin des désillusions? Une chose est sûre, le Cameroun ne fait plus peur et c'est déjà un gros handicap pour lui à tous les niveaux.
© Serges Ekoumou | L'Indépendant
"La seule chance de retrouver le prestige d'antan passe par la dissolution de la fédération camerounaise de football, et la convocation des vrais états généraux du sport"
Dans son ensemble, le sport camerounais est dans la tourmente. Il est la risée de tous les observateurs tant nationaux qu'internationaux qui hier encore, vantaient sa grande vitalité et le sérieux de son organisation.
Ces souvenirs datent de plus de trois décennies quand l'équipe nationale de football fanion était en majorité composée des joueurs amateurs locaux. Les bons résultats ont pendant longtemps masqué des graves lacunes qui se révèlent aujourd'hui comme les causes de la descente aux enfers pas seulement du football, mais du sport camerounais en général. Il y a encore quelque temps, seul ce sport faisait la fierté du pays et tout le monde croyait au slogan selon lequel impossible n'est pas camerounais et qu'avec l'éternelle magnanimité divine, on pouvait tout gagner même avec les éclopés et des manchots.
Les années passent, les déroutés lors des compétitions internationales se suivent avec aux commandes, des acteurs incompétents étrangement inamovibles. A chaque échec son lot de conflits, de polémiques et de reconstruction du futur avec le passé.
Une attitude qui n'est qu'une fuite en avant des aventuriers véreux qui n'ont pour seul objectif que de se remplir les poches. Ceux qui doivent être blâmés pour la mauvaise gestion du sport ne le sont jamais. La responsabilité des différents échecs étant mise sur le dos des athlètes qui font d'énormes sacrifices.
Silence assourdissant
Dans cette descente aux enfers, c'est le silence au sommet de l'Etat qui agace les camerounais qui commencent à croire que cet opium national qui n'avait pas de tribu est victime d'un complot. Pendant qu'ailleurs, les responsables politiques ont bravé le verrouillage de la Fifa en écartant des responsables des fédérations quand tout allait mal, dans le but de repartir à zéro avec d'autres ambitions et une autre politique de gestion, au Cameroun, c'est le statu quo qui persiste: Une coupe du monde calamiteuse en 2010, une Can ratée au Gabon et en Guinée équatorial, les Jeu olympiques de Londres catastrophiques, encore une autre Can de 2013 sans le Cameroun honteusement éliminé par un Cap Vert qui ne vaut même pas certaines Régions du Cameroun en terme de superficie, de population et de richesse... Pour tous les observateurs, la seule chance de retrouver le prestige d'antan passe par la dissolution de la fédération camerounaise de football, et la convocation des vrais états généraux du sport.
Les prochaines élections à la tête de la Fécafoot tourneront aux farces du passé au vu de l'emprise des réseaux mafieux sur la fédération. Des éternelles réclamations des primes, aux luttes de prestige sur fond de clanisme tant parmi les joueurs que des dirigeants, le Cameroun fait honte et n'existerait plus, il n'avait pas un passé glorieux dans tous les sports.
Que nous réserve 2014 et la Coupe du monde brésilienne? Les éliminatoires qui n'ont pas commencé de la Meilleure façon marqueront-elles la fin des désillusions? Une chose est sûre, le Cameroun ne fait plus peur et c'est déjà un gros handicap pour lui à tous les niveaux.