Réponse au Professeur James Mouangue KOBILA

BRUXELLES (Belgique) - 07 DEC. 2012
© JEAN-MARIE MOUKAM | Correspondance



JEAN-MARIE MOUKAM
Photo: © JMM


Réponse au Professeur James Mouangue KOBILA


Monsieur Kobila,

Depuis quelques mois, vous vous distinguez sur la toile avec des publications exécrables, alambiquées et indignes d’un enseignant comme vous, censé être de haut rang.

Jusqu’ici, je me suis abstenu de réagir, considérant comme mon ami Célestin Monga que certaines inepties ne méritent pas la dignité d’une réponse.

Malheureusement, vous avez encore pondu ces derniers jours un article brouillon intitulé : « Les mensonges de Maurice Kamto sur canal 2 » publié sur camer.be.Au-delà du fond qui est somme toute un nid de confusion conceptuelle capable d’égarer même le plus tenace des intellectuels, j’ai surtout été sidéré par la succession des fautes aussi bien grammaticales que syntaxiques venant d’un enseignant de votre rang.

Ces multiples entorses causées à la langue française par le professeur agrégé que vous êtes, sont sans doute révélatrices aussi bien de votre valeur réelle que de la pauvreté de vos connaissances linguistiques.

Je voudrais surtout illustrer mon propos avec quelques exemples tirés de votre article. Vous écrivez ceci:

« …James Mouangue Kobila auquel il prétend s’être tant dévoué ».
Pour votre gouverne, le pronom relatif « auquel » est utilisé pour faire référence à une chose et nom à un être humain.

Vous auriez dû donc écrire : « …James Mouangue Kobila pour qui il prétend s’être tant dévoué ».

Vous commencez également une de vos phrases de la manière suivante : «. Car comment peut-on… »

Le mot « car » est une conjonction de coordination. Elle permet de joindre deux phrases ou deux sous- phrases, ou encore deux éléments de même fonction syntaxique et généralement de même nature grammaticale. Elle ne se place donc jamais en début de phrase.

Vous écrivez également ceci : « …au grand étonnement des journalistes sidérés pas un tel manque de mansuétude ».

Premièrement, cette phrase n’a aucun sens en français.

Deuxièmement, le terme « mansuétude » auquel vous faites allusion signifie « indulgence ». Le contexte que vous évoquez dans votre texte ne sied aucunement à cette utilisation. Vous auriez pu simplement parler d’« insensibilité »ou d’«ingratitude ».

Vous écrivez aussi ceci : « …la ville de Douala qui coïncide avec le département du Wouri est distribuée en six arrondissements ». Je vous laisse le soin d’expliquer aux Camerounais le sens de cette phrase.

Par ailleurs, on ne dit pas « …moi qui n’a pas bénéficié… » Comme vous l’avez fait dans votre texte mais bien : « moi qui n’ai pas ».

Par respect pour l’enseignement supérieur de mon pays dont vous êtes un des produits, j’ai choisi de ne pas aller plus loin dans l’énumération des apories qui jalonnent votre texte.

Je vous laisse volontiers la latitude de vous affubler de tous les titres académiques qui vous plaisent, mais on est tout de même (au vu de ce qui précède) en droit de s’interroger sur la qualité des cours que vous dispensez à l’université de Douala si même les règles de grammaire les plus élémentaires vous échappent.

C’est bien de vous attaquer de manière constante au professeur Kamto, mais lui au moins aura prouvé par la qualité de ses productions intellectuelles, et le prestige de ses diverses fonctions de par le monde ce qu’il vaut.

On ne peut pas en dire autant en ce qui vous concerne car l’élaboration de la moindre phrase en français pour vous est une gageure.


JEAN-MARIE MOUKAM
Analyste financier, Bruxelles.



08/12/2012
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