Région du Sud: Ces inconditionnels de Paul Biya prêts à tout

Yaoundé, 03 Mars 2014
© Mamouda Labaran et Ousmane Shérif | La Météo

 

Paul Biya préside aux destinées du Cameroun depuis le 06 novembre 1982.

 

 

Le pays, que le natif de Mvomeka'a a décidé de conduire vers l'émergence l'horizon 2035, compte aujourd’hui, une population estimée à plus de 20 millions d'habitants. Sur le plan du développement, des progrès sont perceptibles, depuis trente (30) ans, dans tous les domaines. Avec un pays que des observateurs avertis disent à la croisée des chemins, traversé par des courants parfois contraires ainsi que des convoitises pernicieuses, le Chef de l'Etat bénéficie malgré tout, du soutien indéfectible d'hommes et de femmes qui se retrouvent dans les dix Régions du Cameroun. Lesquels visiblement sont, comme qui dirait, prêts «à mourir» soit avec lui, soit pour lui. 

Dans ce premier dossier, consacré uniquement à la Région du Sud dont est originaire le Chef de l'Etat, ils sont nombreux, les fervents défenseurs de la cause présidentielle. Et, dans le cas précis de cette partie du pays, si la plupart des personnalités sélectionnées et que votre bihebdomadaire vous propose suivant un ordre alphabétique, semblent se détester entre elles, elles semblent à contrario, fortement s'accorder sur un objectif veiller par tous les moyens sur Paul Biya. La Météo, dans ce mini-dossier, tente un décryptage de leurs rapports avec le sommet de l'Etat. 


AKAME MFOUMOU EDOUARD (Pca de Camair-Co, 69 ans) 

Natif de Ndonko, dans l'arrondissement de Meyomessala d'où est également originaire le Président de la République, cet ancien ministre d'Etat, ministre de l'Economie et des Finances est un fervent défenseur de la cause Biya. Ayant gravi tous les échelons (ou presque) dans la haute administration, du poste de secrétaire général de la présidence de République aux Finances, il a, partout où il est passé, marqué son magistère d'une pierre blanche. Ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, l'ex-directeur général de la Banque pour l'industrie et le commerce du Cameroun (Bicic) est resté Biyaliste jusqu'au bout des ongles. 

Appelé récemment d’assumer les fonctions de président du conseil d'administration de la Camair-Co, bien d'observateurs pensent que la compagnie nationale dispose d'un pilote aguerri. Sur le terrain politique, M. Akame Mfoumou, membre titulaire du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), est un militant et surtout un cadre attaché aux idéaux chers au président national. L'homme est disponible et réagit toujours positivement chaque fois que le Rdpc a besoin de ses services. 

L'on se rappelle encore qu'en 2004, à la veille de l'élection présidentielle et alors que des leaders de l'opposition souhaitaient qu'il soit le candidat unique de l'opposition, Edouard Akame Mfoumou n'était pas passé par quatre chemins pour leur dire ses quatre vérités : «Vous me proposez comme candidat unique de l'opposition parce que vous estimez je suis bon. A mon tour, pour le bien de notre pays, le Cameroun, je vous propose celui qui m'a appris le travail, Paul Biya, car il est plus bon que moi». C'est tout dire. . 



ASS0'0 EMANE BENOÎT, Général de division en 2 section, 77 ans 

Né le 21 juin 1937 à Essong, «Moustache», comme on l'appelle affectueusement dans le milieu des forces de défense, fait partie de cette cuvée des fidèles des fidèles de Paul Biya depuis son accession au trône. On dit de lui que tous les militaires l'aiment et qu’à ce titre, il aurait pu être tenté par le pouvoir. Mais sa fidélité à Paul Biya le maintient dans la liste de ceux qui ne connaissent pas le mot trahison. On retient surtout de lui le fait d'avoir défendu valablement les institutions républicaines lors de la tentative avortée de coup d'Etat d'avril 1984. 

Nommé un an plus tôt commandant du régiment du Quartier général à Yaoundé, il est ensuite promu, le 29 juin 1984, au grade de colonel, puis le 13 avril 1989 à celui de général de brigade. Bien que relevé de ses fonctions de commandant du Quartier général le 17 juillet 1992, il sera réhabilité par la suite comme commandant de la huitième région militaire à Bertoua, le 26 février 1993. Il devient, le 6 septembre 1998, commandant de la cinquième région militaire à Ngaoundéré. Plus tard, il sera promu au grade de général de division et nommé commandant de la première région militaire. 



BELINGA EBOUTOU MARTIN (ministre Directeur du Cabinet civil, 74 ans) 

Le ministre, directeur du cabinet civil de la présidence République est celui-là qui ne vit que pour Paul Biya. Infatigable, l’homme qui ne dort presque pas. C'est dit-on, l'un des véritables boucliers du Président. Natif de Nkilzok dans l'arrondissement de Zoétélé, cet ancien séminariste (Akono) n'est pas très visible sur le terrain poli¬tique, mais si son ombre y plane constamment pour un soutien tous azimuts au chef de l'Etat. Il jouit par ailleurs d'une expérience inestimable dans les milieux diplomatiques du monde. 

Toujours disponible, Martin Belinga Eboutou, c'est aussi celui qui a été membre influent de la délégation came¬rounaise dans le suivi de l'affaire Bakassi à la Cour internationale de justice de La Haye et dans la Commission mixte Cameroun-Nigeria-Onu, en vue de la résolution définitive de ce conflit territorial. Pour avoir été d'abord long¬temps en poste au ministère des Affaires étrangères, puis dans les ambassades du Cameroun à Brazzaville et à Paris, notamment, ce docteur en droit et diplômé de la section diplomatique de l'Ena de Paris, voue depuis toujours une fidélité doublée d'une loyauté exceptionnelles à Paul Biya. 

De retour au cabinet civil, en 2009, il a réussi à imprimer un nouveau style communicationnel à la présidence de la République au point où nombreux s'accordent b reconnaître que les actions du président et de son épouse sont davantage connues des Camerounais, à l'intérieur et comme l'extérieur du pays. C'est sans grande surprise que le chef de l'Etat lui a confié l'organisation des festivités du Cinquantenaire de l'indépendance en 2010, et celles de la Réunification récemment, qui de l'avis de tous ont connu un succès sans précédent. 



BEK0'0 ABONDO RAYMOND CHARLES (Commandant de la Garde présidentielle, 42 ans. 

D'abord intérimaire à ce poste stratégique depuis le départ de son prédécesseur en janvier 2013, ce brave militaire y est confirmé à la faveur d'un décret du Chef de l'Etat, rendu public le 02 janvier 2014 même moment, le Commandant en grade qu'il est, était déjà inscrit au tableau d'avancement, et porte le galon de lieutenant-colonel. L’homme très discret, il semble remplir efficacement, avec maestria, les délices. Les missions à lui confiées. 

Résolument engagé à nettoyer les écuries d'Augias qui minaient cette unité d'élite, il a repliement remis de l'ordre au sein des L'eets marron, pour une sécurité maximale du Président de la République, de sa famille et de ses invités. En peu de temps, les différentes plaintes des «bottes rouges» ont disparu. La ration est redevenue adéquate, les repas servis à temps, les conditions de travail agréables. 

Les tours de garde obéissent désormais à une logique fort appréciée. Les différentes dotations en tenues et autres équipements ne font plus l'objet de quelque manquement. Personne ne connait pour l'heure, au ComGp, quelque affinité avec les fournisseurs. L'homme consacrant tout son temps et énergie que pour son seul travail. Et pas plus. Les éléments de la Garde présidentiel affichent davantage bonne mine et semblent hyper motivés. Pour vu que cela dure.. .Bon vent ! 



BIYA CHANTAL PULCHÉRIE (Première dame du Cameroun, 43 ans) 

Femme de cœur, chaleureuse et souriante, la présence de la première dame aux côtés de son illustre époux de Président ne laisse plus personne indifférent. Son engagement humanitaire aussi. Déjà à l'origine de la création de la Fondation qui porte son nom, reconnue d'utilité publique au Cameroun en 1999, l'épouse du Chef de l'Etat est non seulement présidente fondatrice des Synergie africaines, mais aussi présidente du Cercle des amis du Cameroun et ambassadrice de bonne volonté de l'Unesco depuis le 14 novembre 2008. Présidente d'honneur de l'Ofrdpc, la section qui regroupe les femmes du parti au pouvoir, le Rdpc, la mère Teresa camerounaise démontre qu'être une femme de Chef d'Etat, c'est également contribuer à aider ce dernier à mettre en musique ses multiples chantiers. 



FOUMANE AKAME JEAN (Secrétaire du Conseil supérieur de la magistrature, 77 ans) 

On le présente, dans bien de salons huppés, comme le dernier des Mohicans. Magistrat hors hiérarchie, le secrétaire du Conseil supérieur de la magistrature est, dit-on, l'une des voix les plus écoutées du chef de l'Etat. Très effacé, il est pourtant très présent auprès du Prince, y compris lors les cérémonies intimes de Paul Biya. D'après certaines confidences, il est par ailleurs un fidèle compagnon du président de la République, dont il est aussi conseiller juridique. 



MEBE NG0'0 EDGARD ALAIN (ministre de la Défense, 57 ans) 

Pour de nombreux analystes, la nomination de ce fils de Zoétélé n'est pas le fait d'un hasard. En lui confiant les rênes de la Défense, Paul Biya, en âme et conscience, a bien voulu faire de cet administrateur civil principal, l'un des chevaux de Troie de sa politique de modernisation de l'armée camerounaise. Pour avoir occupé, plusieurs années auparavant, d'importants postes au sein de l'appareil étatique, le fils de l'ancien député Ngo'o Mebe a su, à chaque fois, prouver son dévouement et sa compétence. De préfet du Mfoundi à délégué général à la Sûreté nationale en passant par le prestigieux poste de directeur du cabinet civil de la présidence, son long et prodigieux parcours dans la haute administration en dit long. Et ce parcours, il le doit à un homme, mieux; à son «père» pour lequel il est prêt à tout. 

Nul ne peut se douter qu'en ce moment dans le sérail, c'est l'un des boucliers, à tous les niveaux, du chef de l'Etat. Aujourd'hui d'ailleurs, l'armée camerounaise, mieux lotie et disciplinée, fidèle et loyale à son chef, Paul Biya, fait valoir son expertise même au-delà des frontières nationales. 



MEVA'A M'EBOUTOU MICHEL (Sg du Sénat, 75 ans) 

A la faveur de sa nomination au poste de secrétaire général de la Chambre haute, l'ancien Sg de l'Assemblée nationale (1992-2001) rebondit après quelques années de traversée du désert. On ne saurait donc oublier ce que ce natif de Mibouleman, dans le département du Dja et Lobo, a fait pour le régime Biya. D'ailleurs, à peine nommé, il n'a pas manqué de dire sa gratitude au chef de l'Etat pour cet acte de confiance, matérialisé par un arrêté signé du président du Sénat, Marcel Niat Njifenji. Administrateur civil principal, l'ancien argentier national (du 27 avril 2001 au 8 décembre 2004), puis ministre des Finances et du Budget (du 24 août 2002 au 8 décembre 2004), par ailleurs oncle du président de la République, reste l'un de ses soutiens en toutes circonstances. 



MVONDO ASSAM BONAVENTURE (député et neveu du chef de l'Etat) 

Le neveu du Président de la République (fils aîné du défunt frère aîné de Paul Biya) et député de la circonscription électorale du Dja et Lobo, se veut discret comme son oncle. Il est aujourd'hui l'un des rares membres de la famille du chef de l'Etat à faire partie du dispositif institutionnel du pays. «Bonivan», de son petit nom, c'est sur¬tout ce membre de la famille présidentielle qui est allé chercher une légitimité politique non pas par décret de «tonton», mais en bravant le suffrage universel. Homme politique engagé, «Bonivan» n'en est pas moins influent. Il est en effet membre de la très sensible, et stratégique, Commission de défense nationale et de la sécurité à l'Assemblée. Ce qui ne lui vaut pas que des amitiés. Mais le fils de Mvondo Assam Benoît reste vigilant et veille surtout au grain, à la sécurité de son oncle. 



SEMENGUE PIERRE (Président de la Ligue de football, 76 ans) 

Cet ancien camarade de classe de Paul Biya, au lycée général Leclerc vers la fin des années 50, est aujourd'hui à la 'tête de la Ligue de football professionnel. Ils ont en commun un passé et une histoire qui vont au-delà des considérations politiques ou ethniques: c'est une véritable amitié. C'est au nom de cette intimité que le général se jeta, corps et âme, dans la bataille du 6 avril 1984 pour sauver le pouvoir de son ami personnel. Alors qu'on le croyait pris dans les mailles des putschistes, il usa d'une technique dont lui seul a le secret pour échapper à ceux qui avaient encerclé sa demeure à l'entrée du Quartier général. C'est en grande partie cette fugue qui permettra de réorganiser la troupe pour vaincre la mutinerie. 



MOTAZE LOUIS PAUL (Sg des services du Pm, 55 ans) 

Bâtisseur téméraire, il traîne derrière lui l'image de celui qui a apporté tout son savoir managérial pour relever la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), alors moribonde puisque plongée dans une crise financière sans précédent, plombée par des arriérés de pensions dus aux retraités. Mettant en exécution les instructions du chef de l'Etat, l'ancien directeur commercial de la défunte Camair a réussi à rassurer non seulement les travailleurs, mais aussi et surtout les pensionnés. Dans la même veine, il a réussi à réorganiser l'entreprise, à améliorer sa trésorerie et à humaniser l'accueil et la prise en charge des prestataires, notamment des vieillards avec au bout du compte le paiement des arriérés de pension. 

Après avoir laissé en chantier le projet de la réforme de la sécurité sociale, M. Motaze a déporté son expertise au Minepat, où il fut l'exécutant en chef de la politique des «Grandes réalisations». Faisant des projets structurants un défi personnel (ou presque), question de ne point décevoir le président de la République, celui qui est aujourd'hui secrétaire général des services du Premier ministre continue de suivre, assidûment, la réalisation desdits pro¬jets chers à son «père». La construction du port en eau profonde de Kribi, dont il suit personnellement l'exécution des travaux, considérée hier comme un canular, est aujourd'hui une réalité. Et reçoit en principe son premier bateau en juin prochain. 

Sur le terrain politique, son soutien sans faille au régime de Yaoundé se passe de tout commentaire. On a toujours vu, de jour comme de nuit, ce fils de Meyomessi à l'œuvre chaque fois que le Rdpc est au front. Fervent adepte de Paul Biya, cet administrateur civil principal, titulaire d'un Dea en droit public et d'un Dess en transport maritime international, réussit toujours à fédérer, discrètement et efficacement, bien d'ardeurs autour des idéaux de paix et d'unité que prône Paul Biya.



03/03/2014
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