Rebelote…: Une mère « emprisonnée » depuis 10 mois à l’hôpital gynéco obstétrique de Yaoundé

DOUALA - 05 SEPT. 2012
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager

L’Institution hospitalière lui réclame la somme de 327.000 francs Cfa, représentant les frais d’opération de sa fille Marie Esther Koulman.


Germaine Abeboulouguiyé
Photo: © Le Jour


L’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso est encore sous les feux des projecteurs. Après la retentissante affaire du vol du bébé de Vanessa Tchatchou dans cette institution hospitalière le 21 août 2010, voici que surgit une autre, cette fois concernant une femme «emprisonnée» dans une salle d’hospitalisation pour défaut de paiement des créances. Germaine Abeboulouguiyé et sa fille Marie Esther Koulman sont en effet gardées à vue dans la salle 5 du bloc chirurgie de l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso. Elles s’y trouvent depuis 10 mois déjà. L’institution hospitalière conditionne leur libération par le paiement d’une somme de 327.000 FCfa. L’enfant aurait été victime dès sa naissance, d’une sténose hypertrophique du pylore. Une maladie rare dont l’opération à coûté le montant aujourd’hui réclamé à cette jeune femme. « J’ai demandé à signer des engagements et à aller travailler pour payer progressivement cet argent. Mais les responsables de l’hôpital ont refusé », avance cette jeune femme, la trentaine visiblement atteinte, jointe au téléphone hier après midi. La fillette qui a eu un an le 28 août dernier risque de passer encore plusieurs mois dans cette chambre d’hospitalisation, si sa mère ne mobilise pas les moyens nécessaires pour sa libération. Jusqu’ici, les services sociaux n’auraient pas toujours apporté une réponse à la demande de soutien formulée par cette dame.

Il faut dire que ce n’est pas la première fois qu’une mère est faite « prisonnière » à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso. Il y a quelques années, Urbain Olanguena Awono, alors ministre de la Santé publique, avait instruit la libération pure et simple d’une autre jeune femme, gardée dans cet hôpital dans les même conditions. Mais depuis, aucune politique sérieuse n’a été mise en place pour apporter un soutien ponctuel aux personnes défavorisées admises dans cet hôpital aujourd’hui dirigée par Fru Agwafor III. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.




05/09/2012
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