RDPC/UNDP: Sons discordants entre «alliés»

Yaoundé, 05 avril 2013
© Olive Atangana | L'Actu

Au centre de la brouille, l'enrôlement du Maire de Maga par le parti du flambeau pour la campagne électorale et la difficile équation de l'Adamaoua.

Maigari Bello Bouba a retroussé ses manches et bat campagne pour son parti, depuis le 30 avril dernier, engagé dans la course au Sénat. Hier, il était dans la Région de l’Adamaoua pour une opération de charme auprès des électeurs et pour leur remettre la profession de foi de son parti. Région dans laquelle, son «allié», le RDPC, depuis 16 ans ne participera pas au scrutin du 14 avril prochain. D’ores et déjà, il se murmure que le parti au pouvoir votera pour le SDF (lire l’Actu n°400). «Je ne suis pas au courant de cette formation. Ça fait partie des hypothèses, mais si cela venait à se réaliser, même partiellement, pour la forme on va leur dire d’être fair-play», a déclaré Pierre Flambeau Ngayap, Secrétaire Général de l’UNDP.

Manifestement, le RDPC ne semble pas être de cet avis, lui qui a enrôlé le Maire de Maga, militant de I'UNDP, dans l'une de ses commissions pour battre campagne. «C'est une banale méprise», remarque Christophe Mien Zok, Directeur des organes de presse, d'information et de propagande du Comité central du RDPC. Voilà qui règle le problème, mais pas celui des électeurs du RDPC dans l'Adamaoua.

M. Ngayap soutient qu'«il serait de bon ton qu'ils nous soutiennent pour une fois. Depuis 16 ans, c'est toujours I'UNDP qui se désiste. Nous les avons aidés deux fois déjà. On va le leur rappeler. A eux de nous retourner l'ascendeur». Dans cette région, «c'est la magie qui va faire qu'il y ait match et que le SDF nous batte puisqu'il n'y a personne en face. Ils sauront eux-mêmes s'ils nous donnent leurs voix ou pas. Je pense qu'ils ne peuvent pas le faire. En ne le faisant pas, on gagnerait quand même», déclare avec assurance le SG de l'UNDP.

C'est d'ailleurs ce que pense la classe politique nationale. Pour ce qui est de la Région du Littoral, le Secrétaire Général se veut réaliste. «Nous sommes partis perdants. Il n'y a pas match. On fait une campagne là-bas pour se conformer et montrer qu'on a une capacité de mobilisation des électeurs et pour avoir 10%. Notre combat n'est pas de gagner. On ne rêve pas», précise-t-il.

Le même réalisme prévaut aussi dans l'Extrême-Nord et le Nord. «On n'espère pas gagner. Il y a un combat de leadership. Le rapport est défavorable à notre parti». Quoiqu'il en soit, le Président national de ce parti bat campagne ce jour, demain et dimanche dans cette région. Lundi et mardi prochain, il sera dans l'Extrême-Nord. «En fonction de comment ça va se passer, il pourra revenir dans telle ou telle région», précise Pierre Flambeau Ngayap qui «coordonne la campagne au siège».


05/04/2013
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