Rdpc: El Hadj Abbo a-t-il intercédé auprès de Marafa ?

DOUALA - 16 JUILLET 2012
© Salomon KANKILI | Le Messager

Les langues se délient depuis quelques semaines sur le rôle qu’aurait joué l’homme d’affaires par ailleurs membre du bureau politique du Rdpc, en vue de suspendre l’effusion épistolaire de Marafa.

Un journal de la place le citait nommément, au même titre que le sultan roi des Bamoun, Mbombo Njoya. Si l’on en croit la publication en question qui date du 3 juillet 2012, les deux membres du bureau politique du Rdpc auraient été envoyés auprès de Marafa Hamidou Yaya, dans le but de faire cesser sa littérature épistolaire. Le journal précise, sans doute pour convaincre, que l’ex ministre et Sg/Pr détenu au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed) n’aurait ni décliné, ni accepté la proposition du bureau politique du Rdpc. Laissant sur leur soif les émissaires.

L’affaire a fait des vagues au sein du parti de Paul Biya. Au point de diviser des cadres da ladite formation politique dans le septentrion. D’aucuns estiment qu’ils auraient dû être mis au parfum de cette manœuvre qui engagent également l’avenir du Rdpc. Mais la réaction du richissime homme d’affaires cité dans cette « mission secrète » (supposée ou réelle) ne s’est pas fait attendre. En effet, à la faveur d’une interview publiée dans l’hebdomadaire l’œil du Sahel N°488 du 9 juillet 2012, El Hadj Abbo bat en brêche toutes les accusations portées contre lui. « Je n’ai jamais été envoyé par qui que ce soit auprès du ministre d’Etat Marafa pour une quelconque négociation. Je précise que depuis que l’affaire Marafa se passe, je ne l’ai jamais rencontré. Je me demande d’où est né ce soupçon porté sur le sultan des Bamoun et moi, alors que nous ne sommes pas les seuls membres du bureau politique du Rdpc ». Et d’ajouter comme par insistance : « laissez-moi vous assurer que je n’ai à aucun moment approché Marafa, ni de mon initiative personnelle, ni à l’initiative de quelqu’un d’autre, encore moins de mon parti »

L’homme politique que nous avons vainement tenté de rencontrer, met en doute le sérieux de l’article auquel il a réagi. Il indique d’ailleurs dans l’interview cité plus haut que le but de son auteur était de nuire à sa personne. « Je suis plutôt gêné et je regrette de constater, pour un pays de droit comme le Cameroun qui dispose des professionnels dans tous les domaines y compris celui du journalisme, qu’on arrive encore à transformer le soupçon en certitude, et citer ainsi nommément des personnes ».

Cette autre sortie médiatique du milliardaire Amao n’en finit plus d’en faire jaser. Surtout que la figure marquante du Rdpc n’en a pas à son premier démenti. Il y a bien d’années de cela, alors qu’il avait pris sur lui de faciliter l’obtention de la carte nationale d’indenté (gratuité) à ses compatriotes de Ngaoundéré, ses détracteurs l’on accusé –toujours par voie de presse- d’attribuer la nationalité camerounaise à des étrangers. Le « vieux » a également essuyé des peaux de bananes de la part des hommes politiques de l’Adamaoua qu’il a vu émerger, à l’instar de l’ancien maire Yaya Djidji Issa. Ce dernier l’accusait ouvertement dans une presse d’avoir monnayé l’élection d’Ali Bachir à la tête de la section Vina Sud I. Heureusement, ce feuilleton à rebondissement est derrière nous. A l’instar de l’épisode de son soutien à El Hadj Younoussa. Cet homme d’affaires originaire de l’Extrême-Nord a été nommé (septembre 2011, au 3e congrès du Rdpc) membre du comité central du Rdpc. Envers et contre une clameur xénophobe qui ne l’entendait pas de cette oreille.




16/07/2012
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