Rajeunissement au sommet


Journal Mutations 14/03/2011

Rajeunissement au sommet

Les nouveaux chefs militaires nommés par le chef de l’Etat brillent par leur jeunesse dans les rangs.

Le discours de Bamenda semble avoir façonné la nouvelle redistribution des rôles et la nomination des nouveaux généraux dans l’armée. L’on se souvient que le chef suprême des forces de défense annonçait entre autres innovations devant consacrer la modernité de son armée, l’annulation du 4èmeéchelon pour le garde de capitaine. Et pour ce qui concerne le rajeunissement, il avait indiqué que les jeunes officiers devaient accéder au grade d’officier supérieur.
Parmi les 10 nouveaux officiers généraux dont vient de se doter l’Armée camerounaise, certains noms, bien connus du public, apparaissent donc comme le véritable élan de modernité et de rajeunissement de la hiérarchie militaire qu’appelle le chef de l’Etat de tous ses vœux depuis le cinquantenaire de l’Armée. A l’exception de la cuvée 2001 dont l’âge était quelque peu avancé, les nouveaux généraux ont une moyenne d’âge qui oscille entre 53 et 58 ans.
L’on compte ainsi au sein de cette vague, deux anciens proches collaborateurs du chef suprême des Armées : les contre-amiraux Joseph Fouda et Jean Mendoua. Pour le premier, le contre amiral Joseph Fouda, il aura passé plus de 15 ans aux côtés du chef de l’Etat comme aide de camp. Il arrive à cette fonction avec le grade de capitaine corvette et gravit, marche après marche, les échelons de la marine nationale avant d’atteindre le sommet du haut commandement le 11 mars dernier.

Vedettes
Le nouveau chef d’état major de la marine nationale, le contre-amiral Jean Mendoua, prend le commandement de la garde présidentielle après le départ à la retraite du colonel Titus Ebogo. De l’aube des années 2000 au 11 mars dernier, il aura dirigé avec plus ou moins de bonheur cette unité chargée de la sécurité du chef de l’Etat et autres installations présidentielles.
Après la mort accidentelle du colonel Avi Sivan, commandant du Bir en fin d’année dernière, il assure l’intérim à la tête de cette unité d’élite dont les faits d’armes et les méfaits sont ressassés par la chronique quotidienne. Pour remplacer le général Paul Yakana Guebama décédé le 13 avril 2007 au poste de chef d’état major de l’armée de l’air, le général de brigade aérienne Jean Calvin Momha, qui appartient à la race d’officiers supérieurs qui ont connu une ascension fulgurante au sein des forces de défense, a été choisi.
Après avoir servi comme commandant de la base aérienne de Douala pendant quelques années, il est nommé major général de l’armée de l’air en 2010. Le 17 décembre de la même année, le nouveau chef d’état major de l’armée de l’air est nommé par le chef de l’Etat, membre du conseil d’administration de l’Autorité aéronautique.

Les généraux Hyppolite Ebaka et Martin Tumenta, ont tous deux, été les vedettes de la célébration du cinquantenaire des Armées à Bamenda en décembre 2010. Pour le premier, Hyppolite Ebaka, nommé chef d’état major adjoint de l’armée de terre, c’est lui qui a dirigé l’opération «golden lion» à l’aéroport de Bamenda pendant le cinquantenaire des forces de défense. Pendant cinq heures, le comandant de l’opération Delta a mené de bout en bout le scénario de la capture, puis de la libération des otages dans un avion par des pirates.
Présenté comme un redoutable militaire passé par différentes écoles de guerre de renommée internationale, le chef d’état major adjoint de l’armée de terre a d’abord servi à la garde présidentielle où il a connu des déboires. Martin Tumenta, fils du Nord-Ouest, promu chef de la troisième région militaire était le commandant des troupes lors de la parade du cinquantenaire à Bamenda le 8 décembre 2010.
Le général Baba Souley promu chef d’état major de l’armée de terre, le chef suprême des Armées a trouvé aux soldats du feu un chef dont la réputation de combattant est établie. Le nouveau commandant du corps national des sapeurs pompiers, le général Mahamat Ahmed, est un homme de terrain qui a dirigé le centre d’instruction et de perfectionnement des forces armées nationales de Ngaoundal dans les années 1990.
Celui qui était encore chef du secrétariat militaire du ministre de la Défense, est présenté comme un militaire dont les compétences et l’expertise au combat sont irréprochables. Homme de poigne, cet officier général est aussi présenté par ses classes et anciens collaborateurs comme un soldat loyaliste, très à cheval sur la discipline.

PCA



14/03/2011
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