QUI VA CHANGER LE CAMEROUN ?

QUI VA CHANGER LE CAMEROUN ?

De plus en plus l’unanimité se fait autour du rejet d’une éventuelle candidature de M. BIYA en 2011, mais personne ne se prononce encore sur un potentiel candidat sérieux qui pourrait dignement le remplacer. Dans un pays sans opposition véritable, sans organisations crédibles, avec une bonne fourchette de diplômés partisans et sans intellectuels dignes de ce nom, l’espoir d’un changement est-il envisageable ?  

Oui à l’alternance, oui au changement, oui au départ de M.BIYA, mais qui peut valablement occuper la magistrature suprême de ce grand pays en perte de repères ? Avant d’en arriver à la question de savoir qui va présider aux destinées du Cameroun après les élections de 2011, attardons-nous un instant sur les forces du changement possibles qui existent actuellement au Cameroun et même hors du Cameroun.

Depuis les années 90 avec l’émergence des mouvements de contestation qui ont contraint les monarques à une ouverture contrôlée à la démocratisation, il s’est passé plusieurs bouleversements politiques au Cameroun. Des soit-disant opposants qui ont trahi le peuple en s’engageant dans une idylle éthylique et politicienne avec le roi de la forêt du Dja ; des leaders d’opinion contraints à l’exile (Jean Marc Ela, Djeukam Tchameni, Célestin Monga etc..) ; des intellectuels muselés (Fabien Eboussi Boulaga, Sindjoun Pokam etc.) ; des diplômés en otage; la théâtralisation de la vie politique, des mises en scènes et mascarades, plusieurs qui estimaient parler au nom du peuple sans obtenir le mandat de ce dernier ; des Elections truquées ; le refus de participer aux élections par l’une des plus importantes formations politiques du Cameroun ; la baisse criarde du taux d’inscription sur les listes électorales et du nombre de votant.

Tous ces dysfonctionnements et dérèglements de la démocratie sont symptomatiques d’un avenir trouble, troublant et troublé de ce pays. Sans toutefois le souhaiter, le constat est indéniable, le Cameroun à mal de ses enfants, le problème du Cameroun c’est le Camerounais. Comme disait le savant « l’Afrique serait un paradis s’il n’était pas peuplé des noirs », pour parodier cette affirmation on peut sans risque d’erreur affirmer que le Cameroun serait un paradis s’il n’était pas habité par les camerounais. Ceci veut dire que les autres peuples désirent tout ce que nous possédons, mais nous n’en sommes pas du tout conscients. Regardez le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad, la République Centrafricaine et bien d’autres, Ils ne sont pas ouvert sur la mer, ils n’ont pas de forêt, ils ne produisent pas le café, le cacao, la banane ; ils n’ont ni un sous-sol riche, ni de l’or noir. Parlant justement du cas du Burkina Faso son ministre de la culture affirmait : « notre pétrole c’est notre culture ».

Qui va changer le Cameroun ? Question à plusieurs dollars pour qui trouve la bonne réponse. Comment va-t-on procéder pour imposer l’alternance au Cameroun en 2001, comme on l’a fait en 1990 pour la démocratisation de la vie politique nationale ?

Les opposants qui attendent une bonne offre pour passer à leur tour la caisse, ne disent rien jusqu’à présent ou lorsqu’ils disent des choses c’est pour affirmer qu’ils boycotteront les prochaines élections si les membres d’ELECAM n’étaient pas changés. Mais est-ce là un programme politique ou un programme de société ? Que propose t-ils au peuple et par quelles stratégies comptent-ils les mettre en place ? Le peuple sans guide attend, se désole, s’inquiète et ère dans tous les sens comme une brebis qui attend son berger.

Le chairman Ni john Fru Ndi, presque menacé par le temps et l’âge, on se demande bien s’il est encore capable de mobiliser les Camerounais comme il l’a fait dans les années 90. En réalité, pour éviter de commettre les mêmes fautes et erreurs qu’il reproche à M.BIYA, il doit aussi commencer par appliquer l’alternance au sein de sa famille politique. Un nouveau souffle venant de la jeune génération peut encore créer la surprise. Dans son parti, il existe encore quelques personnes dynamiques et capables d’apporter un supplément d’âme à la démocratie camerounaise.

Le Chief MILLA ASSOUTE, où est-il et que propose t-il ? Se prépare t-il à gouverner la France ou le Cameroun. Le peuple veut savoir par quelle stratégie il envisage de changer le Cameroun.

Le Commandant MBOUA MASSOK, par ces prises de position messianiques et quasi apocalyptiques, on n’a plus tendance à en rire qu’à croire qu’il constitue une véritable force opposante.

Le rebelle LIMAN OUMATE, sa course vers Etoudi a été stoppée avant la fin de l’échéance qu’il a donné à son président de la république pour quitter le pouvoir.

Sur qui donc doit-on compter en 2011, personnellement, je n’en sais pas grand-chose.

 

Blaise Hameni

Camerounlink- Expert

 

 



28/04/2009
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