Que pensent les hommes politiques camerounais de la crise ivoirienne?

Kawalai 06-12-2010

Si le gouvernement camerounais ne s'est pas prononcé sur le blocage électoral en Côte d'ivoire et les risques, réels, de guerre civile qu'encourt ce pays, monsieur Atangana Nsoé, le président du Grand Cameroun nous a envoyé ses reflexions.

 

Côte d’Ivoire, l’ingérence inacceptable !

 

Les événements qui se déroulent en Côte d’Ivoireétalent au grand jour  le peu de respect qu’ont les dirigeants occidentaux  de l’Afrique et des institutions africaines. Il y a dans cette affaire beaucoup de manipulations et seuls ceux qui ne veulent pas voir plus loin que le bout de leur nez peuvent l’accepter.  Les européens veulent nous faire accepter par tous les moyens qu’un président en fonction ne peut se faire réélire  en Afrique qu’en fraudant ou qu’un président africain n’a pas le droit de se bâtir un petit château !  La réalité est que Alassane Ouattara, le grand économiste du FMI n’a pas gagné les élections du 28 Novembre 2010 et que la Commission Electorale Indépendante n’a jamais proclamé quelque résultat que ce soit.

 

En effet, la CEI ne peut pas se limiter à un président Bakayoko qui va  tout seul proclamer des résultats dans un hôtel loué par un candidat pour servir de quartier général de son parti et devant des médias étrangers adeptes de la manipulation. De tels résultats ne peuvent pas être pris au sérieux par des hommes sérieux. Il serait donc plus honnête de parler de résultats de Bakayoko et non de résultats de la CEI comme le proclament les médias occidentaux. Ceux qui condamnent la publication des résultats par le Président du Conseil Constitutionnel Yao N’dre  oublient que c’est ce même conseil qui a validé le passage de Ouattara au second tour !  Les occidentaux, en voulant imposer à tout prix Ouattara, veulent nous faire croire que les crimes,  les agressions, les séquestrations,  le bourrage des urnes, le traficotage des procès verbaux et les intimidations d’électeurs,  sont  les conditions d’un bon scrutin.  Cela est inacceptable !  

 

Les français, leurs dirigeants  et leurs médias  ainsi que tous les occidentaux  et leurs organisations (FMI, Union Européenne) doivent comprendre que le temps des manipulations est révolu. On ne peut plus continuer à accepter que nos dirigeants nous soient imposés de l’extérieur pour servir les intérêts de certaines puissances et non ceux du peuple. On ne peut pas accepter que ceux qui ont contribué à la division en deux de la Côte d’Ivoire et qui logiquement n’ont fait aucun effort pour désarmer la rébellion se comportent en donneur de leçons. Il faut ici condamner l’attitude maladroite du représentant des Nations qui croit qu’il peut imposer Ouattara à un peuple qui ne l’a pas élu.

 

Ce qui est dommage dans cette affaire, c’est le choix de l’Union Africaine qui, pour imiter les occidentaux, a reconnu  comme si elle était obligée de le faire, la victoire de Ouattara et ceci malgré les rapports d’observateurs africains soulignant les nombreux dérapages perpétrés dans les régions du nord de la Côte d’Ivoire.  Elle devra savoir que lorsqu’on a choisi son camp, on ne peut plus avoir la crédibilité nécessaire  pour une médiation. C’est  également ce silence coupable des dirigeants africains qui hésitent à reconnaître la victoire de Laurent Gbagbo, la peur sans aucun doute d’aller à contre courant des déclarations de leur maître Sarkozy, la peur d’être dans le viseur de la presse occidentale, la peur d’être taxés de dictateur à la tête d’une fortune colossale et mal acquise !  Le silence des dirigeants africains est une autorisation qu’ils donnent  aux occidentaux  de s’ingérer dans les affaires qui ne les concernent pas.

 

Nous pensons au GRAND CAMEROUN, qu’il faut féliciter Laurent Gbagbo pour sa victoire. Il faut l’encourager dans sa volonté de sauvegarder toute la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Nous disons que nos chefs d’Etat doivent cesser d’être heureux quand ils sont assis à la droite de Nicolas Sarkozy  et que leurs  épouses sont  assises à la droite de Carla Bruni Sarkozy. Il faut condamner le coup d’Etat de Ouattara, qui avec la nomination de Guillaume Soro comme premier ministre de son gouvernement installé à l’hôtel Le Golf,  vient de montrer qu’en réalité, il est le véritable chef des rebelles.   

 

Retrouvez les reflexions de monsieur Atangana Nsoé sur son blog : http:grandcameroun.kwalai.com

 



06/12/2010
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