Projet de société: Guerandi Mbara veut refonder le Cameroun Car «…Dans son état actuel, la cohésion nationale est en voie de dislocation»

DOUALA - 31 AOUT 2012
© Le Messager

La vision du seul survivant du mouvement Jose, auteur du putsch manqué de 1984

Sacraliser les valeurs


Guerandi Mbara
Photo: © JCMZ/Cameroon-Info.Net
Mbara Goulongo Guérandi, le putschiste le plus célèbre et seul survivant du mouvement Jose qui perpétra le coup avorté du 6 avril 1984 est aujourd’hui installé à l’étranger. Après plusieurs péripéties, il a suivi un cursus dans le domaine des Relations internationales et obtint en 1997 un doctorat en sciences politiques à l’Université Paris Descartes. Depuis, Guérandi a fondé et dirige un cabinet d’études en questions stratégiques, économiques et sociales en Afrique. Il est également professeur de Relations internationales, (géopolitique, géostratégie).

Il anime en outre depuis Paris l’action des Patriotes camerounais en vue de « refonder le Cameroun » en bâtissant un État démocratique au service de toutes les populations réunies autour d’un projet de société solidaire et prospère à la mesure des traditions séculaires de ce pays et de ses immenses ressources. Le capitaine Guérandi Mbara est l’auteur, entre autres publications et contributions scientifiques, de l’ouvrage : «Repenser un modèle de Démocratie participative en Afrique ». Dans la réflexion suivante intitulée « Refonder le Cameroun », il propose de : « Libérer le Cameroun du régime totalitaire de M. Paul Biya et du Rdpc. Instaurer une transition systémique au moyen d’un Gouvernement de transition historique et démocratique (Gthd) vers un pouvoir légitime, un Etat de droit moderne et stable. Asseoir les bases socio-économiques solides et durables pour le développement harmonieux du Cameroun et, promouvoir l’intégration africaine. » En clair, Guerandi Mbara pense qu’« au Cameroun, pour édifier un Etat républicain, décentralisé, démocratique, laïc, fort et prospère, la simple transition démocratique ne suffit plus. Il est urgent de renouveler les hommes et les femmes, les institutions et surtout le système d’organisation et de gouvernance. »

Les principaux objectifs qui fondent sa réflexion tournent autour de la mobilisation de la nation pour refonder la République et légitimer l’Etat par le droit, les valeurs sacralisées et une gouvernance locale flexible; mais aussi réconcilier les Camerounais sur la base d’un réarmement éthique ; organiser les élections générales de manière juste, équitable et démocratique après avoir adopté une Constitution consensuelle; enfin, créer les conditions pour la relance de l’économie nationale en assurant un bien-être social à tous et assurer la présence digne du Cameroun en Afrique et dans le monde.

Edouard Kingue



Refonder le Cameroun
Par Guérandi Mbara Goulongo*


« Les peuples qui n'ont pas d'utopie n'ont pas d'avenir. Les peuples qui ne cultivent aucune utopie périssent dans la monotonie. (…) L'utopie est nécessaire : l'utopie, c'est-à-dire la vision, la perspective, la prospective, l'avenir, selon des choix majeurs, des intérêts supérieurs, des normes porteuses de vérité, de dignité, de justice et de prospérité ». (Obenga Théophile, L‘Etat fédéral africain: la seule issue, Conférence donnée le 22 juin 2012 à l’Université de Kinshasa, in le Potentiel, Kinshasa Rdc).


La vision stratégique

Toutes les questions essentielles visant à refonder le Cameroun, soutenant les règles, les normes ou les principes de la société/communauté nouvelle, sont fondées sur le constat suivant : il existe un mal vivre à éradiquer car, dans son état actuel, la cohésion nationale est en voie de dislocation si rien n’est entrepris pour donner du sens à la Politique, redéfinir l’espace national, consolider la citoyenneté, endiguer la pauvreté et sortir du sous-développement durable. Cependant, nous devons avoir une vision claire de notre environnement international. La mondialisation/globalisation ne constitue pas seulement un bouleversement stratégique avec l’effacement des frontières, un bouleversement économique avec la dépendance financière, un bouleversement des communications avec l’information, les transports et l’uniformisation des cultures, elle annonce aussi un véritable changement dans les civilisations. Ainsi, nous découvrons un nouveau monde, une nouvelle perspective. Nous entrons dans un monde globalisé. Nous vivons un bouleversement des valeurs spécifiques et universelles.

Un changement de paradigme s’est opéré au sein de la finance mondiale. Il y a eu passage d’un capitalisme industriel d’entreprenariat et d’une économie financée par le crédit (dont la rentabilité était évaluée sur le long terme), à un capitalisme financier de marché, où non seulement les entreprises, leurs risques, leurs crédits, mais aussi des ensembles d’entreprises (fonds d’investissement), des indices boursiers ou de prix de matières premières énergétiques, de métaux ou de denrées alimentaires se négocient comme des marchandises. Conséquence, l’on a privilégié, entre autres, le court terme et la main invisible censée réguler le marché.

Notre réalité présente et future est que nous vivons dans un monde globalisé/mondialisé et multipolaire. La mondialisation/globalisation est désormais perçue comme une logique de champ de bataille où toutes les formations sociopolitiques et politico-économiques sont seules responsables de leur survie et de la protection de leurs intérêts supérieurs envers et contre tout, logique dont il faut déduire que la recomposition du monde à l’œuvre et son jeu de basculement des continents et régions impose à l’Afrique le devoir souverain de définir sa propre vision du monde et ses alliances sans se plier aux injonctions ni de l’Europe, ni de la Chine, ni de l’Amérique. (Biem J.E., L’Union pour la Méditerranée et l’avenir de l’Union africaine : enjeux géopolitiques et défis, Prospective africaine n°002/2008, pp.171).

Pour notre pays le Cameroun qui aura près de 50.000.000 d’habitants au milieu du siècle présent, cette population, immense richesse potentielle, si elle est en bonne santé et bien éduquée, fera de notre pays un redoutable concurrent sur l’échiquier africain. Voilà pourquoi investir sur l’avenir, c’est investir massivement dès aujourd’hui dans le capital humain et le capital savoir. Aujourd’hui, compte tenu d’un certain nombre de paramètres tels notre retard technologique, la faiblesse de nos marchés, la déliquescence de notre tissu social, il nous apparaît qu’en dehors des ressources naturelles, une des chances permettant de nous en sortir dépend de notre capacité à valoriser l’un des rares avantages comparatifs qui nous restent : la ressource humaine.

C’est trouver les voies et moyens de faire échec définitivement au processus relatif, répétitif et régressif d’un ensemble de variables politiques (droits humains, démocratie, justice sociale, solidarité, égalité homme/femme…) et socio-économiques (revenu par tête, industrialisation, espérance de vie, diversification des structures productives, endettement international…) dont la dynamique interdépendante au sein d’un territoire, d’un pays ou d’un continent ne permet ni de respecter la solidarité intergénérationnelle ni autonomie sociale relative qui se trouve être fondamentale au respect des interdépendances entre l’économique, le social et l’environnemental. Sortir du sous-développement systémique permet de satisfaire les besoins des générations présentes et ne compromet pas les capacités des générations futures à satisfaire les leurs en ce sens qu’en plus d’un bon niveau de bien-être, elles héritent d’un Etat de droit et de démocratie, de la richesse généralisée, du refus des conflits armés, du non retour aux dettes économiques et d’un seuil d’endettement insupportable.

Les diverses actions qui seront entreprises par le Cameroun au cours des plans de développement successifs, convergeront vers une même finalité, c’est-à-dire la construction d’une société/communauté dont le niveau de vie et de bien-être s’améliorera progressivement, conférant une meilleure position sur le plan international. Il faut donc penser à la Gouvernance dans un monde où l’interdépendance/dépendance s’impose même aux plus puissants des acteurs du jeu international. Ce couple interdépendance/dépendance est l’image actuelle des multiples domaines des relations internationales, lesquelles sont marquées par le développement d’influences réciproques entre les économies ou politiques nationales et par la multiplication des liens entre les acteurs socioéconomiques ou politiques des différents pays. La problématique de la gouvernance renvoie aux rapports entre l’Etat et la société/communauté et aux modes de coordination qui rendent possible l’action politique.(Kooiman J., Modern Governance –New Government-Society Iteractions, London, Sage, 1993).

Cet usage de la gouvernance moderne démontre que les doctrines appropriées trouvent leur origine dans l’inadaptation de l’Etat du Cameroun face aux nouveaux défis de l’interdépendance/dépendance sous ses aspects idéologique, politique, économique, stratégique, etc. et non seulement celle définie comme « L’Etat dans lequel les économies nationales sont sensibles et influençables de façon significative aux variations des économies étrangères , et de façon générale aux changements intervenant dans le milieu économique international» (Cooper (R.), The EconomicInterdependance: Economic Policy in AmericCommunity, New York, MacGraw-Hill, 1968). L'action internationale et stratégique des Etats africains comme le Cameroun devra donc reposer sur une base philosophique et doctrinale solide et sera, par conséquent, guidée par des principes fermes de la Politique. Elle implique de prêter une grande attention à la formulation et non pas seulement à l’analyse et au contenu mais aussi aux aspects pratiques de sa mise en œuvre.

Ainsi donc, le problème de la crise de l’Etat et les multiples tentatives de réforme de l’action gouvernementale peuvent être résumés par la conjonction de quatre phénomènes (Mayntz R., Governing Failures and the Problem of Governability in: Jan Kooiman, op, cit., pp.9-20):

L’incapacité à mettre en vigueur la réglementation existante (implementationproblem) ;

Le refus des groupes de reconnaître la légitimité de la bureaucratie trop éloignée du quotidien (motivation problem) ;La mauvaise affectation des moyens en vue d’atteindre des fins jugées souhaitables (knowledge problem) ; L’inadaptation croissante des instruments classiques d’intervention (Governability problem).

Aussi, refonder le Cameroun, est une Action politique du Politique ; c’est une réponse stratégique et indicative pour nous sortir de l’état de crise durable. C’est pourquoi la Refondation sociétale, qui est une option raisonnable et non une solution miraculeuse, devrait procéder à la prise en compte d’un double défi stratégique:

Notre but à long terme, le but qui donne du sens à notre engagement:

Construire un Cameroun fort et prospère. Construire une Nation, irriguée par la liberté, le progrès social et la solidarité comme valeurs fondatrices ayant comme socle la participation (politique, économique, sociale et culturelle) à travers le paradigme politique de la Palabre africaine. Contribuer, au niveau continental, à la construction méthodique d'un espace stratégiquement, politiquement, économiquement et socialement intégré et capable de participer au progrès de l’Homme et à la paix dans le monde. Le but suprême est la réalisation de l’unité africaine, à travers les Etats-Unis d’Afrique, pour des raisons qui ne sont plus seulement affectives, mais surtout géoéconomiques, géopolitiques et géostratégiques. Ce qui implique une cession totale ou partielle de notre souveraineté au bénéfice d’une entité panafricaine.

Notre but à moyen terme, le but qui donne du sens à notre action, c'est construire un Etat de Droit, moderne, légitime et stable; édifier les bases matérielles et humaines du bien-être durable qui permettent à notre Patrie d'engager des processus d'accumulation des capacités d'organisation dans tous les domaines de la production sociale: le sens, l'économique, le social, le culturel, l’environnemental. Ce double but à moyen terme se manifeste à trois niveaux :

a) Au niveau de chaque individu, améliorer les conditions de vie, notamment sur les plans de la sécurité alimentaire, du logement, de la santé et de l'hygiène, de l'éducation et de la formation, l’accès à l’information et à l’emploi; le sentiment constant de progrès pour les populations, la perception concrète de l’égalité des chances et de l’égalité en droit pour tous, sont les facteurs essentiels de la dignité humaine et de la solidarité collective.

b) Au niveau collectif de la Nation, élever sa capacité de peser sur les déterminants des choix fondamentaux qui affectent la vie de la Nation, élever son degré d'autonomie de décision. L’affirmation d’une ambition nationale par la définition d’objectifs précis autour desquels mobiliser le Cameroun tout entier ainsi que la détermination des stratégies praticables qui, favorisant la réalisation de ces objectifs collectifs nationaux, permettront au dynamique peuple camerounais de réaliser les desseins qu’il se sera fixés.

c) Au niveau continental, le Cameroun est appelé à se confirmer dans son statut de puissance régionale en Afrique et de puissance diplomatique en consolidant les quatre axes forts suivants : (i) la diplomatie de paix, de médiation et de bon voisinage, (ii) la diplomatie économique et de développement, (iii) la diplomatie panafricaniste et d’unité politique et économique du continent, et (iv) la diplomatie de souveraineté, à côté d’une revalorisation de la fonction diplomatique et d’une restauration de la dignité de la carrière diplomatique (Guerandi Mbara G.,Processus d’aide à la décision en politique étrangère, Ouagadougou, 21 décembre 2004, révisé le 30 décembre 2009, 9p.).

Toutes ces ambitions, menées à bien, contribuent à la Renaissance du Cameroun et impriment une dynamique participative entendue comme un mouvement général de participation sous toutes ses formes (politique, économique, sociale, environnementale, scientifique, technologique et culturelle) et comme le moyen le plus efficace d’atteindre le bien-être de tous par le biais des politiques basées sur de nouvelles normes politiques, économiques, culturelles, sociales et environnementales. Ce sont les repères fondamentaux pour refonder le Cameroun, c’est-à-dire le fondamentum philosophique de la Refondation sociétale qui sera obtenue au moyen d’une rupture consensuelle, organisée et programmée dans tous les domaines. Cette rupture sera la résultante d’un triptyque rédempteur :
Révolution Ethique, Morale et Culturelle, Révolution Sociale et Démocratique, Révolution scientifique et technologique.


Les axes fondamentaux de la Refondation

Toutes les questions essentielles visant à refonder le Cameroun, soutenant les règles, les normes ou les principes de la société/communauté nouvelle, passent par : une réévaluation des relations entre les composantes de la nation, une réinvention de la superstructure et de l’infrastructure sur tous les plans, une création et une répartition juste et équitable des richesses du pays pour le bien-être individuel et collectif dans le respect de la dignité de chacun. Ce sont des facteurs déterminants qui permettent d’éradiquer la crise multidimensionnelle dans laquelle est plongée notre Pays depuis des décennies. Les réflexions, les analyses et les propositions contenues dans un prochain ouvrage y relatifs amorcent un nouveau pacte national et une refondation patriotique et populaire de la souveraineté au Cameroun. Les thèmes centraux sont la superstructure idéologique, l’Etat et les autres institutions, le vivre ensemble, les normes de la sélection des hommes et femmes appelés à diriger ou le Leadership patriotique, les mécanismes de gestion ou de gouvernance économique, sociale et environnementale, l’Afrique et le monde. Ainsi, ces thèmes deviennent le projet de tous, réunissant enfin toutes les composantes de la société/communauté, toutes les compétences et toutes les conditions pour le Bien-être intégral devant faire du Cameroun et de l’Afrique une puissance.

Pour refonder le Cameroun, les stratégies sont bâties sur les axes principaux suivants:

L’Ethique Rédemptrice comme la centralité pour une conscience nationale et panafricaine, c’est-à-dire les repères fondamentaux de la Renaissance, le fondamentum philosophique de la Refondation sociétale au moyen d’une rupture consensuelle, organisée et programmée. C’est l’ensemble des valeurs intrinsèques de notre Nation et de la nouvelle conscience nationale et panafricaine qui fondent le corpus idéologique pour refonder le Cameroun.

Refonder le Politique et Repenser la Démocratie. C’est-à-dire l’invention Politique et Démocratique constituant la trame de la Gouvernance Politique et Démocratique. C’est la base ou l’assise englobant les concepts, idées ou règles de fonctionnement de la société nouvelle dans les secteurs d’ordre politique ou de souveraineté. Ceci concerne le processus de prise de décision et d’élaboration des politiques ainsi que l’instrument de mise en œuvre des politiques, qui se focalise également sur la promotion de la Démocratie participative comme une condition sine qua non et un tremplin indispensable pour le développement humain durable. C’est l’impérative nécessité d’une réinvention Politique et Démocratique dans ses aspects de Gouvernance Politique et Démocratique, Administrative et Managériale, urbaine et territoriale et autres fonctions régaliennes telles que la Défense et la Sûreté nationales, la Politique de réconciliation, d’intégration et d’unité nationales, de construction d’une Afrique unie et la Politique étrangère.

Repenser l’Economique et l’Ecologique qui concerne toutes les décisions ayant une incidence sur les activités économiques du pays et ses relations économiques avec d’autres pays, qui prend en compte la gestion des ressources et l’ensemble des mécanismes de création et de répartition des richesses en préservant l’environnement pour les générations futures. C’est l’occasion historique d’institutionnaliser et de considérer l’Economie réelle (80%) pour créer des richesses, éradiquer le chômage structurel et chronique et se transformer en une nation prospère et forte. Le repère fondamental étant le patriotisme économique.

Implémenter l’ensemble des ressources et mécanismes socioculturels (capital humain et savoir) qui favorise l’identification, la reconnaissance et l’appropriation par les citoyens des valeurs cardinales qui sous-tendent l’organisation de la société/communauté. La Transition systémique pour l’alternance politique vers la Nouvelle République. Refonder le Cameroun nécessite que les Refondateurs se constituent en une Alternative patriotique et le Peuple camerounais doit baser ses actions salvatrices sur quatre principes mobilisateurs étant la plate-forme commune, qui rassemble tous les Combattants de la Liberté et de la Refondation: Libérer le Cameroun du régime totalitaire de M. Paul Biya et du Rdpc.

Instaurer une transition systémique au moyen d’un Gouvernement de Transition Historique et Démocratique (Gthd) vers un pouvoir légitime, un Etat de droit moderne et stable. Asseoir les bases socio-économiques solides et durables pour le développement harmonieux du Cameroun et, Promouvoir l’intégration africaine.

Refonder le Cameroun doit passer par une étape essentielle, celle d’une Transition systémique au moyen d’un Gouvernement Historique et Démocratique. Systémique, cette transition doit toucher le noyau de l’architecture institutionnelle et structurelle. En d’autres termes, seul un Gouvernement légitime, reconnu par tous et jouissant d’une forte confiance sera en mesure de mobiliser l’ensemble des Forces Vives de la Nation pour faire face à la crise multiforme et multidimensionnelle qu’elle subit. Au Cameroun, pour édifier un Etat républicain, décentralisé, démocratique, laïc, fort et prospère, la simple transition démocratique ne suffit plus. Il est urgent de renouveler les hommes et les femmes, les institutions et surtout le système d’organisation et de gouvernance. Seule une Transition systémique et une refondation institutionnelle peuvent juguler le Cameroun des crises et le Cameroun en crise.

Sans tomber dans un intérim administratif, la Transition systémique permettra d’introduire un nouveau mode de gestion sociale. Le changement qui s’impose par conséquent se définit comme « toute transformation observable dans le temps et dans l’espace, affectant en permanence la structure et le fonctionnement de la société tout en modifiant de manière positive le cours de son histoire». Le caractère démocratique de cette transition systémique se justifie par son aspiration émanant de la majorité du peuple camerounais des villes et des campagnes, des résidents nationaux, des diasporas et de toutes les couches sociales; elle est impulsée par toutes les composantes et forces vives de la nation dans un sursaut patriotique et national. La Transition systémique sera l’œuvre du Gouvernement de Transition Historique et Démocratique Gthd), qui implantera et appliquera un nouveau mécanisme et une nouvelle vision du Cameroun par sa Refondation sociétale. Ses principaux objectifs sont les suivants : Mobiliser la Nation pour refonder la République et légitimer l’Etat par le Droit, les valeurs sacralisées et une gouvernance locale flexible; Réconcilier les Camerounais sur la base d’un réarmement éthique ; Organiser les élections générales de manière juste, équitable et démocratique après avoir adopté une Constitution consensuelle; Créer les conditions pour la relance de l’économie nationale en assurant un bien-être social à tous; Assurer la présence digne du Cameroun en Afrique et dans le monde.

Le Gouvernement de Transition Historique et Démocratique (Gthd) prendra une série de mesures politiques et socio-économiques destinées à redonner espoir aux Camerounais et à résoudre les questions urgentes liées à leur vie quotidienne. Il s’agit de : Engager le Cameroun dans une période de transition systémique pendant laquelle des réflexions globales, perspectives, prospectives et profondes seront menées dans divers secteurs de la vie nationale selon les principes de la Palabre africaine. Redynamiser l’Etat aux fins de restaurer son fonctionnement normal et son autorité ; Mettre fin à l’insécurité ; Lutter contre la corruption et l’impunité; Consolider la cohésion sociale et encourager les actions citoyennes dans le Vouloir vivre ensemble en faisant participer les diasporas camerounaises;


Revaloriser l’économie populaire et solidaire ;

Il est temps que notre Peuple montre au monde que le Cameroun peut maîtriser des connaissances et apprendre à partager les fruits du Savoir, et à les transformer en une synergie qui donne à chaque vie un sens, à chaque existence la certitude d’un accomplissement et à la collectivité la puissance de ses ambitions légitimes.

C’est maintenant ou jamais ! Now or never !
30 juillet 2012

* Pour les refondateurs



01/09/2012
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