Procès: Les dirigeants de l’Upc à nouveau à la barre

DOUALA - 01 JUIL. 2013
© Blaise-Pascal Dassie | Le Messager

C’est ce jour, lundi 1er juillet 2013 qu’Alexis Ndema Same, président et Albert Moutoudou, secrétaire général, seront à nouveau devant le juge du tribunal de première instance de Douala Bonanjo.

Il sera question au cours de cette audience de suivre le réquisitoire du ministère publique. C’est sur la demande de l'accusation que la cause avait été renvoyée. C’est le 26 février 2013 qu’ Alexis Ndema Same et Albert Moutoudou, deux cadres de cette fraction de l’Union des populations du Cameroun (Upc) dite des fidèles avaient été interpellés au rond-point de Deido alors qu’ils s’apprêtaient à «informer le peuple sur les inscriptions biométriques conduites par Elecam». Pour être ensuite entendus au bureau spécial des recherches et des enquêtes criminelles. Déférés devant le procureur de la République 24 heures après, ils avaient été inculpés puis mis en liberté provisoire sous caution morale.

Il leur est reproché les faits d’avoir manifesté sans autorisation. Au cours de l’audience du 1er avril 2013, les mis en cause avaient expliqué au juge, preuve à l’appui que la manifestation avait été déclarée auprès du sous-préfet de Douala 1er conformément à la loi 90/055 du 19 décembre 1990 sur les réunions et les manifestations publiques. Et que la mairie de Douala 1er en avait été informée. Le procureur ayant émis des doutes sur le document, le juge avait ordonné une descente à la sous-préfecture pour vérifier l’authenticité de la déclaration renvoyant par ailleurs la cause pour le 6 mai 2013.

Au cours de la quatrième audience, le juge avait préalablement produit le procès-verbal de descente sur les lieux (sous-préfecture de Douala 1er) en exécution du jugement avant dire droit 980/Fd/Cor du 1er avril 2013. Lequel confirme que l'Upc avait bien déclaré la manifestation. Et qu'il n'y avait plus de doute sur le document de preuve versé au dossier par la défense. L'Upc qui plaide non coupable des faits qui lui sont reprochés dénonce la violation de cette loi par l'administration. Invitant « les patriotes kamerunais et tous les démocrates», à suivre avec vigilance ces incessants procès politiques qui lui sont imposés, elle pense que «ce dernier procès est celui de la liberté de réunion, d'expression et de manifestation au Kamerun».


01/07/2013
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