Procès d'Enoh Meyomesse: Le CLE (Collectif Libérez Enoh) anticipe sur le verdict

YAOUNDÉ - 31 Aout 2012
© Olive Atangana | L'Actu

Dans des messages de soutien à l'homme politique en circulation, il soutient le risque d'une peine de mort.

Dieudonné Enoh, plus connu sous le nom d'Enoh Meyomesse aura attendu son procès pendant plus de huit mois. Celui-ci s'ouvre aujourd'hui au Tribunal militaire de Yaoundé (TMY). «On attend ce jour depuis», déclare Bergeline Ndoumou, coordonnatrice du Collectif libérez Enoh (Cle). Des messages de soutien circulent depuis mercredi dernier à cet effet. Seulement, il y a une sorte de cacophonie dans ceux-ci. Certains convient les usagers au procès. «Tous au procès de Enoh Meyomesse ce vendredi 31 août 2012 à 9h00 au Tribunal Militaire de Yaoundé sis à coté de la Camair», tels sont libellés lesdits messages téléphonique. Des «messages groupés qui entrent dans le cadre de la mobilisation qu'on veut ce jour-là», soutient Bergeline Ndomou, coordonnatrice du Cle. Ils sont destinés «à la famille qui ne l'a pas vu depuis, aux leaders des partis politiques et de la société civile, aux amis», poursuit-elle.

D'autres par contre annoncent déjà le verdict de l'homme politique dont la candidature avait été rejetée lors de la présidentielle d'octobre dernier. «Tous au procès d'Enoh Meyomesse qui risque la peine de mort pour son engagement politique au Tribunal Militaire de Yaoundé ce vendredi 31 août 2012 à partir de 9h», peut-on lire. Face à cette différence de contenus, des explications sont vite trouvées. «C'est une espèce de pression qu'on essaye de faire auprès de nos partenaires et de l'opinion. Il y a une cacophonie qui existe dans ce dossier-là. Ce n'est pas le juge qui a entendu Enoh et les autres (ses coaccusés: NDLR) qui continue avec lui. On l'a changé et à aucun moment, on ne l'a notifié aux avocats en charge du dossier. Donc, nous pensons qu'il y a un flou autour de ce procès», justifie Bergeline Ndomou.

Enoh Meyomesse est accusé de «complicité de vol aggravé en coaction et vente illégale d'or». Des faits contenus dans l'ordonnance du juge d'instruction militaire, Mbundja Johannes, et n'augurent pas des lendemains meilleurs pour Enoh. Il risque cinq à dix ans de prison, d'après le code de procédure pénale. «Ce n'est pas un délit mais un crime», éclaire un doctorant en droit sous anonymat. Et la possibilité de voir cette peine réduite dépend du «bon sens du juge et de la défense de l'accusé», explique le doctorant. Voila sans doute ce qui justifie la démarche du «Collectif libérez Enoh», (Cle).




01/09/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres