Prison Centrale de Kondengui: Le régisseur libère Mounchipou Seïdou et Charles Metouck

Yaoundé, 26 Août 2013
© LCN | L'Epervier

 

A quelques mois de sa retraite, Bomotoliga Koalang Medard sème à tout vent, et récolte les millions chaque semaine, en accordant les permissions aux milliardaires de l'opération épervier.

 

 

Plus d'un an après sa nomination comme régisseur de la prison centrale de Kondengui, Bomotoliga Koalang serait en train de décevoir le Chef de l'Etat qui l'aurait reçu pour sa manière peu orthodoxe de gérer ce pénitencier de haute sécurité. Les premiers mois de son règne à Kondengui portaient sur une stratégie qui consistait à endormir les regards curieux sur ses faits et gestes autour d'une mangeoire indescriptible. Les séjours prématurés de Jonas Tiwa et Daniel Djeng à la tête de cette prison certifient largement. Face à l'argent, comme l'actuel maître des lieux, ils ont plié l'échine. Dans les récentes éditions publiées par le trihebdomadaire l'Epervier, il vous était annoncé que les eperviables avaient retrouvé le bon climat d'avant. De ce fait, les permissions leur sont accordées pour une contrepartie s'évaluant entre 25.000, 50.000 ou 100.000 FCFA selon le volume de vos avoirs et selon votre statut de détenu. Mais la brouille longue est intervenue aux mois de Mars, Avril et Mai après la vraie-fausse évasion collée à Abah Abah Polycarpe et montée par un certain Savom Martin, ancien détenu de Kondengui. Après cette évasion, les mesures draconiennes qui l'ont suivie, les eperviables avaient connu une période sombre avec un arrêt définitif des permissions qui leur étaient accordées. Ils étaient désormais régis au régime intérieur comme tous les autres détenus. 


Retraite sonnée 

Agé de 59 ans, le ressortissant de Bafia et régisseur de la prison centrale de Kondengui serait à quelques mois de sa retraite. Administrateur principal des prisons, il n'aura pas la chance de porter le galon de Général des prisons. Par conséquent, une retraite professionnelle mérite d'être préparée dans cet eldorado pénitencier. 


Mounchipou Seïdou 

De sources bien introduites du quartier 01 que dirige le Commandant Aroga, Mounchipou Seïdou serait libre malgré sa raison de maladie évoquée. Aucune institution hospitalière du Cameroun ne connait ce patient interné. Son local qu'il occupe solitairement dans ce quartier est vide depuis deux mois. A 15 ans de prison, Mounchipou certes devrait bénéficier des corvées selon ce que prévoit la loi mais tel n'est pas le cas puisqu'il passe des nuits dans son domicile avec ses 03 femmes et enfants. D'autres sources vérifiables révèlent que l'ancien MINPOSTEL condamné pour un détournement de 20 milliards de FCFA supervise le chantier de construction d'un immeuble 06 niveau au quartier Briqueterie. Comme pour narguer Paul Biya et son opération épervier. Mounchipou dans sa cellule à Kondengui recevait ses épouses et enfants. Deux de ses femmes auraient porté les grossesses dans cette cellule. Tous les régisseurs qui sont passés pendant son séjour dans ce pénitencier sont tombés sous le coup de son pouvoir argentier. Kamanda, Tiwa, Ndjeng et Bomotoliga auraient reçu de Mounchipou Seïdou chacun, 05 millions de FCFA pour ses libres mouvements. 


Charles Metouck 

L'ancien Directeur général de la SONARA aurait retrouvé l'état-major du G11 et emboité le rythme. Depuis une semaine; il est aperçu chaque soir à l’Hôtel Santa Lucia de Kondengui entre 16h et 21h accompagné des femmes, amis et membres de sa famille sous bonne escorte des gardiens de prison. Face à ce calibre de détenus, le régisseur percevrait fréquemment 200 à 300 mille FCFA. Ainsi, nous comprenons que les évasions répétées à la prison centrale de Kondengui sont orchestrées par les autorités elles-mêmes qui ont transformé cet établissement en Texas américain dont le pouvoir de l'argent ouvre toutes les portes. En un an, le régisseur aurait fait pousser deux immeubles au lieu-dit Messassi. Il cotiserait 200 000 FCFA par semaine dans une tontine. Le salon de son bureau sert de lit d'auberge aux eperviables entre 20H et 23H moyennement 100.000 FCFA. 


L'opération épervier ne fait plus peur aux prévaricateurs 

Le traitement que la prison de Kondengui réserve aux prisonniers de luxe accusés d'atteinte à la fortune publique semble les rassurer dans leur intention de piller les caisses de l'Etat, clame un observateur averti. Kondengui ne fait plus peur grâce à l'argent. Seuls les pauvres regrettent le jour de leur naissance une fois entré dans cet enfer. Pour le reste, ce n'est qu'un camp de concentration pour des lendemains nobles qui s'ouvrent avec des milliards stockés dans les paradis fiscaux.



27/08/2013
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