Prévention routière, Axe Sangmélima – Yaoundé : quand la broussaille rend les panneaux routiers invisibles

Yaounde Sangmelima:Camer.beEn parcourant cet axe routier, on constate que si rien n’est fait dans les mois à venir, la route qui mène au  village  du Chef de l’Etat sera entièrement envahie  par la brousse. Du carrefour Ebolowa à Metet, la broussaille menace, avance progressivement,  rétrécie la chaussée et augmente les risques. Cet axe routier est déjà réputé par le nombre impressionnant de ses virages. Les riverains des villages tels que Akom Etam, Memiam, Yob, pour ne citer que ces exemples, éprouvent toutes les peines du monde à se frayer un chemin  lorsqu’ils se retrouvent à un endroit ou deux  véhicules se croisent.

Quand nous étions jeunes, nos parents étaient astreints au nettoyage des abords de route qui relevaient de leur domaine foncier. Les autorités administratives veillaient  pour que le  travail de propreté soit fait, et n’hésitaient pas à punir les récalcitrants, en leur imposant des impôts supplémentaires. Aujourd’hui, cela reste un simple souvenir, puisque  l’Etat a pris sur lui de s’occuper du nettoyage des abords des grands axes routiers, grâce au fonds routier.

Nous imagions que l’argent que les usagers déversent dans les postes de  péage, peut financer ce genre de service. Quand ce travail n’est pas fait, pour la simple raison que les fonds qui y sont  destinés  sont  détournés par des fonctionnaires véreux, on  se demande  si ces gens  ont conscience des  conséquences meurtrières d’une route sans signalisation routière, et qui de surcroit, est  envahie par la broussaille ? Peut-on lutter contre les accidents de la route en abandonnant nos axes routiers dans la broussaille ? Quelle campagne de prévention routière organise t-on lorsqu’on ne prend même pas en compte cet aspect ?

Si le Chef de l’Etat, originaire de cette région prend l’avion pour aller chez lui à Mvomeka, les pauvres populations de ce coin ont- elles aussi  les moyens de prendre l’avion pour aller au village ? Les ministres originaires de cette région qui empruntent cette route pour descendre dans leurs villages, ne voient-ils pas ce qui se passe, même si leurs vitres sont fumées ? Messieurs les décideurs, si l’enveloppe destiné  au désherbage des grands axes  routiers a déjà été détourné, soyez juste un peu malin, en  mobilisant les prisonniers en bonne santé et  qui n’ont rien à faire, puis, mettez les à l’œuvre pour débroussailler  la route de Sangmélima.

© L'Effort Camerounais : Gérard Ekani


18/12/2012
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