PRESSE: Amougou Belinga et Dieudonné Mveng narguent Befe Ateba
YAOUNDE - 26 JUIN 2012
© Jean De Dieu Bidias | Mutations
Les directeurs de publication de «L'Anecdote» et «La Météo» jugent l'avertissement du président du Cnc «nul et de nul effet».
Le président du Conseil National de la Communication (Cnc), Monseigneur Befe Ateba, a fait publier hier dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, un avertissement aux directeurs de publication des hebdomadaires «L'Anecdote» et «La Météo». Motif de cet ultimatum, «atteinte répétée à la vie privée de certains citoyens de la République».
Le communiqué du prélat intervient, selon lui, après plusieurs rappels à l'ordre des Patrons de ces deux organes de presse. «En cas de récidive, poursuit l'Evêque de Kribi, le Conseil national de la Communication sera dans l'obligation de suspendre la parution desdits organes de presse. En même temps, le Conseil national de la Communication rappelle à tous les organes de presse qu'ils n'ont pas pour mission de se substituer aux instances judiciaires en organisant des procès populaires et publics, d'exposer la vie privée des individus, et surtout sans preuve à l'appui». Avant de conclure : «Les dénonciations portant sur la vie privée relèvent du droit et sont punies telles. Le Cameroun a besoin de paix, les médias ne doivent pas créer des frustrations et des suspicions déshonorantes parmi les populations».
Un communiqué qui n'a pas manqué de provoquer l'ire des concernés, Joint au téléphone, le directeur de publication de «La Météo», Dieudonné Mveng, n'est pas allé par le dos de la cuiller pour exprimer sa colère. Il aurait même eu un échange au téléphone avec le prélat. «J’ai dit à monsieur Befe Ateba de ne pas me provoquer ! Je ne sais pas ce que j'ai fait pour qu'il me serve un tel avertissement !» Le Dp de La Météo poursuit: «Il y a un proverbe Beti qui dit que celui qui porte les œufs ne doit pas chercher les problèmes. Or, il se trouve que c'est lui qui porte les œufs donc, qu'il ne me provoque pas !» Au fur et à mesure de la conversation avec le reporter de Mutations, la colère de monsieur Mveng monte d'un cran. Il tient à faire une mise en garde. «Il [Befe Ateba], n'a pas qualité pour suspendre mon journal. Et si par extraordinaire il y parvenait, il verrait La Nouvelle Météo, La Météo de Yaoundé, La Météo d'Afrique, etc. Parce que, dit-il, je suis titulaire de plusieurs titres donc, qu'il ne se prête pas à ce jeu-là».
Même son de cloche du côté de l'hebdomadaire «L'Anecdote». Pour Jean Pierre Amougou Belinga, le directeur de publication, les décisions au sein de cet organe sont prises après approbation par tous les membres. Il juge qu'en tant que membre du Cnc, il n'a pas été consulté. Ce qui l'amène à juger que «cet avertissement est nul et de nul effet». Or, les dispositions du décret no 2012/038 du 23 janvier 2012 portant réorganisation du Conseil National de la Communication ne reconnaissent, jusqu'à la nomination des 09 autres membres par le président de la République, que le président comme faisant partie du Cnc. Pour François Bikoro, directeurs des rédactions de l'Anecdote, «les journaux L'Anecdote et La Météo se sont mis en marge depuis un certain nombre d'années, du type de journalisme qui voudrait que les institutions de la République soient essentiellement bafouées, et que ce sont ceux qui les bafouent qui sont considérés comme des journalistes pendant que ceux qui essaient de soutenir les institutions de la République tout en restant journalistes, sont considérés comme des journaux hors norme».
Il poursuit sur un ton apaisé : «Nous nous réjouissons donc de cette réaction qui était attendue. Nous estimons que monsieur Befe Ateba est dans son rôle, celui d'avertir quand il y a une situation qui prévaut dans la presse, celui de sanctionner au terme des dispositions qui organisent le Cnc. Mais nous n'entendons pas en faire une affaire personnelle». «Nous regrettons que ce communiqué ne soit pas arrivé au moment où les lettres de Marafa Hamidou Yaya étaient publiées par un certain type de journaux. Le caractère discriminatoire du communiqué de monsieur Befe Ateba porte confusion au sein de la presse -eau sein de l'opinion nationale et internationale en ce sens que tartempion et y peuvent que croire s'ont que ceux qui s'attaquent au phénomène de l'homosexualité qui sont des journalistes hors norme».
© Jean De Dieu Bidias | Mutations
Les directeurs de publication de «L'Anecdote» et «La Météo» jugent l'avertissement du président du Cnc «nul et de nul effet».
Le président du Conseil National de la Communication (Cnc), Monseigneur Befe Ateba, a fait publier hier dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, un avertissement aux directeurs de publication des hebdomadaires «L'Anecdote» et «La Météo». Motif de cet ultimatum, «atteinte répétée à la vie privée de certains citoyens de la République».
Le communiqué du prélat intervient, selon lui, après plusieurs rappels à l'ordre des Patrons de ces deux organes de presse. «En cas de récidive, poursuit l'Evêque de Kribi, le Conseil national de la Communication sera dans l'obligation de suspendre la parution desdits organes de presse. En même temps, le Conseil national de la Communication rappelle à tous les organes de presse qu'ils n'ont pas pour mission de se substituer aux instances judiciaires en organisant des procès populaires et publics, d'exposer la vie privée des individus, et surtout sans preuve à l'appui». Avant de conclure : «Les dénonciations portant sur la vie privée relèvent du droit et sont punies telles. Le Cameroun a besoin de paix, les médias ne doivent pas créer des frustrations et des suspicions déshonorantes parmi les populations».
Un communiqué qui n'a pas manqué de provoquer l'ire des concernés, Joint au téléphone, le directeur de publication de «La Météo», Dieudonné Mveng, n'est pas allé par le dos de la cuiller pour exprimer sa colère. Il aurait même eu un échange au téléphone avec le prélat. «J’ai dit à monsieur Befe Ateba de ne pas me provoquer ! Je ne sais pas ce que j'ai fait pour qu'il me serve un tel avertissement !» Le Dp de La Météo poursuit: «Il y a un proverbe Beti qui dit que celui qui porte les œufs ne doit pas chercher les problèmes. Or, il se trouve que c'est lui qui porte les œufs donc, qu'il ne me provoque pas !» Au fur et à mesure de la conversation avec le reporter de Mutations, la colère de monsieur Mveng monte d'un cran. Il tient à faire une mise en garde. «Il [Befe Ateba], n'a pas qualité pour suspendre mon journal. Et si par extraordinaire il y parvenait, il verrait La Nouvelle Météo, La Météo de Yaoundé, La Météo d'Afrique, etc. Parce que, dit-il, je suis titulaire de plusieurs titres donc, qu'il ne se prête pas à ce jeu-là».
Même son de cloche du côté de l'hebdomadaire «L'Anecdote». Pour Jean Pierre Amougou Belinga, le directeur de publication, les décisions au sein de cet organe sont prises après approbation par tous les membres. Il juge qu'en tant que membre du Cnc, il n'a pas été consulté. Ce qui l'amène à juger que «cet avertissement est nul et de nul effet». Or, les dispositions du décret no 2012/038 du 23 janvier 2012 portant réorganisation du Conseil National de la Communication ne reconnaissent, jusqu'à la nomination des 09 autres membres par le président de la République, que le président comme faisant partie du Cnc. Pour François Bikoro, directeurs des rédactions de l'Anecdote, «les journaux L'Anecdote et La Météo se sont mis en marge depuis un certain nombre d'années, du type de journalisme qui voudrait que les institutions de la République soient essentiellement bafouées, et que ce sont ceux qui les bafouent qui sont considérés comme des journalistes pendant que ceux qui essaient de soutenir les institutions de la République tout en restant journalistes, sont considérés comme des journaux hors norme».
Il poursuit sur un ton apaisé : «Nous nous réjouissons donc de cette réaction qui était attendue. Nous estimons que monsieur Befe Ateba est dans son rôle, celui d'avertir quand il y a une situation qui prévaut dans la presse, celui de sanctionner au terme des dispositions qui organisent le Cnc. Mais nous n'entendons pas en faire une affaire personnelle». «Nous regrettons que ce communiqué ne soit pas arrivé au moment où les lettres de Marafa Hamidou Yaya étaient publiées par un certain type de journaux. Le caractère discriminatoire du communiqué de monsieur Befe Ateba porte confusion au sein de la presse -eau sein de l'opinion nationale et internationale en ce sens que tartempion et y peuvent que croire s'ont que ceux qui s'attaquent au phénomène de l'homosexualité qui sont des journalistes hors norme».