Premiers trains de sanctions contre Laurent Gbagbo et ses proches: le sous-secrétaire d’Etat américain explique la portée

Premiers trains de sanctions contre Laurent Gbagbo et ses proches: le sous-secrétaire d’Etat américain explique la portée
(Sidwaya 24/12/2010)


Les Etats-Unis ont imposé un premier train de sanctions à l’encontre du président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, en interdisant à une trentaine de ses proches de se rendre aux Etats-Unis. Les différentes mesures ont été expliquées à travers une conférence téléphonique à laquelle ont participé plusieurs journalistes de différents pays du monde dont le Burkina Faso, le mardi 21 décembre 2010.

La secrétaire d’Etat américaine « Hillary Clinton a autorisé des sanctions contre les membres du gouvernement et du régime de Laurent Gbagbo, qui sont interdits de se rendre aux Etats-Unis », a affirmé William Fitzgerald, sous-secrétaire d’Etat adjoint pour les affaires africaines au cours d’une conférence téléphonique. C’est au sein de l’ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso que les journalistes burkinabè ont suivi cette conférence téléphonique.

Les membres des familles des soutiens du régime Gbagbo, notamment les enfants qui étudient aux Etats-Unis, pourront également être concernés par la mesure. Ce sont au total, une trentaine de personnes qui sont concernées par cette première mesure mais leur nombre peut être augmenté à l’avenir, selon M. Fitzgerald. La représentation diplomatique américaine en Côte d’Ivoire est en train de s’activer pour appliquer les sanctions. « Notre ambassade à Abidjan va commencer à révoquer les visas des gens qui soutiennent le régime », a-t-il déclaré.

Pour le conférencier William Fitzgerald, la position américaine sur la crise ivoirienne est claire. Pour le gouvernement américain, « c’est très clair, Laurent Gbagbo a perdu et doit quitter le pouvoir », a indiqué William Fitzgerald. « Le président Ouattara doit être chargé des affaires du pays », a-t-il poursuivi. Ce haut responsable s’est félicité de l’unité de vue de l’ONU, de l’Union européenne, de l’Union africaine et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

« D’autres sanctions sont possibles à l’avenir », a ajouté M. Fitzgerald, évoquant des « sanctions économiques ciblées » contre les proches de Laurent Gbagbo. Ces sanctions, qui pourraient par exemple concerner un gel des avoirs bancaires des personnes visées, ne seraient pas dirigées contre la population ivoirienne, a-t-il précisé.

A en croire William Fitzgerald « La pression va être augmentée à l’avenir sur Laurent Gbagbo » et précise par ailleurs « toutes les options sont sur la table ». Cependant, il n’est « probablement pas » question d’une intervention militaire des Etats-Unis en Côte d’Ivoire. Washington « reste en contact avec les partenaires africains et les membres de l’Union européenne » pour résoudre la crise ivoirienne.

Enok KINDO


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24/12/2010
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