Pratiques de corruption toujours en vogue au Commissariat central de Bafoussam. Lettre de Mowha F. au DRSN

Pratiques de corruption toujours en vogue au Commissariat central de Bafoussam. Lettre de Mowha F. au DRSN

Bafoussa Centre:Camer.bePlainte pour faits de corruption au cours d’une enquête préliminaire. Monsieur le Délégué Régional de la Sûreté Nationale Bafoussam. Monsieur le Délégué,J’ai l’honneur de porter à votre connaissance, pour m’en plaindre, les faits de corruption avérés ci-dessous survenus au cours de l’enquête préliminaire du bureau des enquêtes du commissariat central de Bafoussam contre M. Bertrand Kénné Mélatcheu: M. Bertrand Kénné se trouve gardé à vue, depuis le 1er février 2012, pour abus de confiance relatif à une histoire de téléphones portables. Pendant sa garde à vue, la plaignante a déclaré verbalement désister dans le cas où les sommes de 31.000 F (valeur des  téléphones) et 19.000 F (dommages et intérêts) lui seraient rétrocédés, soit la somme de 50.000 F au total.

Mais, curieusement, alors que le gardé à vue n’opposait aucune objection aux exigences de la plaignante, la policière en charge de l’enquête, la principale Ndongo Françoise, s’est présentée pour exiger « 50.000 F pour le commissaire » (sic).

Monsieur le Délégué,

Nous nous trouvons là, encore une fois, devant une pratique courante de corruption dont sont victimes, systématiquement, les justiciables dans les bureaux d’enquêtes où, pour traiter une plainte, policiers et chefs hiérarchiques se croient obligés d’arnaquer les citoyens en profitant du malheur qui les accable.

Pendant que l’Etat Camerounais déploie des efforts pour mettre un terme à la corruption prégnante dans notre société, les fonctionnaires (premiers serviteurs de l’Etat), à l’exemple des policiers, ne se gênent pas pour saper ces efforts et ramer contre le cours de l’histoire qui veut que notre pays se débarrasse de ce fléau.

M’étant rendu moi-même ce matin au Bureau des Enquêtes du Commissariat Central pour répondre au S.O.S. de M. Kénné, j’ai dû constater que non seulement l’affaire d’abus de confiance pour lequel il est gardé à vue n’est pas évidente, mais encore que la police profitait de la situation pour rançonner le jeune commerçant non enregistré dans la main courante au 1er jour de sa garde à vue.

C’est la raison pour laquelle, Monsieur le Délégué, j’ai trouvé judicieux de porter à votre connaissance les faits sus cités. Afin que vous usiez de votre autorité pour que l’enquête préliminaire dont il est question ici soit menée de façon régulière, sans interférence donc des pratiques de corruption qui faussent tout pourvu qu’on se fasse de l’argent sur le dos des justiciables.

Ne doutant pas un seul instant que vous prendrez les mesures qui s’imposent  à l’égard des « brebis galeuses » qui sabotent l’assainissement des comportements que vous prônez et le « professionnalisme de la police », je vous prie de croire, Monsieur le Délégué, à l’assurance de ma considération distinguée.

Copies:
- Commissaire Central Bafoussam
- Médias
- Archives

© Correspondance : MOWHA Franklin,Président National FFCI, Frontline Fighthers For Citizens Interests


11/02/2012
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