Pourquoi je suis le Candidat du cinquantenaire à la Succession de Paul Biya

Écrit par Nfor Nwayuke Susungi | Yaoundé
Mardi, 07 Décembre 2010 21:16

Je m’appelle Nfor Nwayuke Susungi. Je suis né le 31 août 1948 au village de Tabenken dans le Département de Nkambé (aujourd’hui connu sous le nom de Donga ξ Mantung) de l'ancien territoire du British Cameroons sous Mandat des Nations Unies. Aujourd'hui, le 30 novembre 2010, je tiens à déclarer solennellement que je me porte candidat à l'élection présidentielle qui se tiendra en Octobre 2011 en République du Cameroun. Vous vous demandez probablement d'où débarque une personne d’origine obscure comme moi pour aspirer à la magistrature suprême de la République du Cameroun?

 La réponse est simplement que le moment est venu pour moi d’aller à la conquête de ce poste parce que je dois répondre à un appel qui m’a été fait il y a 50 ans. Je suis finalement prêt et le temps de Dieu est le meilleur!


En effet notre grand frère était un homme politique de la première génération du Southern Cameroons britannique, qui a été élu en 1951 à la Chambre des Députés de la Région Est du Nigeria, qui siégeait à Enugu. Il s’appelait John Takinang Ndze. Il a également été élu pour représenter le Southern Cameroons britannique à l'Assemblée législative fédérale à Lagos au Nigeria dans la même année. Après de loyaux services rendus à son peuple du Southern Cameroons, il est décédé en 1958, quand je n'avais que 10 ans. Mais ce que je ne savais pas, c'est qu'il m'avait infecté avec le virus de la politique avant de mourir.


Lorsque le 1er Octobre 1961, nous avons chanté, pour la première fois,  l'hymne nationale du Cameroun, qui commence par "O Cameroun berceau de nos ancêtres", je n'étais qu’un gosse de 13 ans  à l’école primaire. Mais à ce moment-là, je savais et je sentais en moi,  et depuis ce jour, que j’allais assumer une responsabilité importante dans ce nouveau pays. On nous avait dit qu'au moment de chanter l'hymne nationale du Cameroun ce jour-là, nous devenions les citoyens d'un nouveau pays connu sous le nom de la «République fédérale du Cameroun". Ce jour-là fut appelé jour de la « réunification ». Je l'ai cru !


Je ne savais pas de quelle responsabilité importante il serait éventuellement question, ni quand ou comment je devais y accéder. Je n'ai jamais été motivé par une ambition politique personnelle au Cameroun. J'ai  tout simplement ressenti un attrait puissant vers quelque chose d'inévitable. Au moment où nous entrons dans le cinquantenaire de cet événement historique de 1961, je sens que je suis enfin prêt.


L'élection présidentielle en République du Cameroun (c’est le nom par lequel le pays est connu aujourd’hui) est un événement important, parce que le Président de la République est un homme qui exerce un grand pouvoir. Trop de pouvoir. Il a tous les pouvoirs entre ses mains. Ces pouvoirs peuvent être utilisés pour faire du bien; mais l'histoire a montré que lorsque de tels pouvoirs sont entre les mains d'un seul homme, cela conduit toujours à des abus de tout genre.  Lorsqu’une seule personne a eu à exercer ces pouvoirs pendant 28 ans, sans interruptions, cela peut compromettre l’avenir de toute une génération.  Le Cameroun n'est pas une exception à cette règle.  En fait, les signes inquiétantes sont déjà visibles partout.


C'est en raison de la sensibilité de l’élection présidentielle que les modifications constitutionnelles ont été faites pour donner au président un mandat de 7 ans, de sorte qu'une fois élu, il peut jouir de la tranquillité d'esprit pendant sept ans. Mais en effectuant cette modification constitutionnelle, nul n’avait prévu qu'une élection présidentielle se tiendrait dans le mois du jubilé de la réunification. Mais la providence divine est intervenue pour faire en sorte que cela soit.

 

Par conséquent, au moment où nous allons célébrer le cinquantenaire de la réunification en Octobre 2011, le peuple camerounais sera appelé à élire un nouveau président pour diriger la République du Cameroun pour un mandat de sept ans. Je me présente comme candidat à cette élection présidentielle parce que je suis le candidat du cinquantenaire, par la providence divine.


Sachant qu'un jour je pourrais prendre la décision fatidique de briguer la magistrature suprême du pays, j'ai appris au fil des années à jeter un regard diagonal sur la vie politique, économique et sociale du Cameroun, et j’ai pu en faire certaines observations.

 

ü  Savez-vous que la prison à haute sécurité de Nkondengui n'est pas la prison la plus dangereuse de la République du Cameroun?

ü Savez-vous que la prison la plus dangereuse est celle dont les murs sont construits autour de vous par vous-même?

ü Savez-vous que les murs de cette prison personnelle sont constitués d’idées vagues que vous acceptez facilement sans les soumettre à un sérieux effort de validation?

ü Savez-vous que les Camerounais circulent partout à l'intérieur de leurs cellules de prison portables et qu’ils en ont jeté les clés?

ü Savez-vous qu’ayant jeté les clés de leurs cellules de prison individuelles, il est extrêmement difficile de les en libérer?

ü Savez-vous que ces idées vagues qui constituent les murs de ces prisons proviennent généralement d'un environnement de pauvreté et de misère dans lequel il y a une ruée constante vers des ressources rares?

ü Savez-vous qu’au fur et à mesure que votre situation économique s'améliore, vous commencez à attirer d’autres idées qui vont ensemble abattre les murs de ces prisons que vous avez construites autour de vous?

ü Savez-vous qu’en 1960, le Cameroun, la Cote d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria produisaient respectivement 73,000 tonnes, 93,000 tonnes, 433,000 tonnes et 195,000 tonnes de cacao ?

ü Savez-vous que cinquante ans après, la production de la Côte d'Ivoire est passée à 1,33 millions de tonnes de cacao tandis que celle du Cameroun, du Ghana et du Nigeria se situent respectivement 200.000 tonnes, 590,000 tonnes et 185,000 tonnes?

ü Savez-vous que la Côte d'Ivoire produit 365.000 tonnes de café tandis que le Cameroun n’en produit que 70.000 tonnes?

ü Savez-vous que la Côte d'Ivoire produit 1.162.000 tonnes de riz tandis que le Cameroun n’en produit que 62.000 tonnes?

ü Savez-vous que le Cameroun importe 500,000 tonnes de riz par an ?

ü Savez-vous que la Côte d'Ivoire produit plus de 450.000 tonnes d'huile de palme brute tandis que le Cameroun n’en produit que  200.000 tonnes?

ü Savez-vous que le Cameroun importe 50,000 tonnes d’huile de palme par an ?

ü Savez-vous que la Cote d’Ivoire produit 200,000 tonnes de caoutchouc par ans tandis que le Cameroun n’en produit  que 56,000 tonnes?

ü Savez-vous que la superficie du territoire de la Côte d'Ivoire est de 322.462 km² tandis que celle du Cameroun est de 486,000 km²?

ü Savez-vous que lorsque le Cameroun a commencé à produire du pétrole en 1977, le gouvernement a créé un compte appelé «Compte hors budget» dans lequel les recettes pétrolières ont été déposées mais dont les détails n’étaient connus que par le Président de la République?

ü Savez-vous que l’Assemblée Nationale qui adopte la loi des finances chaque année n’avait aucune idée de ce qui se trouvait dans le «Compte hors budget» ?

ü Savez-vous que les réserves pétrolières du Cameroun sont complètement épuisées ?

ü Savez-vous que les réserves pétrolières du Nigeria sont encore de 43 milliards de barils ? Que celles du Gabon sont encore de 2,5 milliards de barils ? Que celles du Tchad sont encore de 1,0 milliards  de barils ? Que celles de la Guinée équatoriale sont encore 1,7 milliards de  barils ? Que celles de l'Angola sont encore de 10 milliards de barils ? Que celles du Congo Brazza sont encore de 1,6 milliards de barils?

ü Savez-vous que le Cameroun est aujourd'hui le voisin pauvre de l’Afrique centrale et du golfe de Guinée?

ü Savez-vous que la raison pour laquelle les États membres de la CEMAC ne veulent pas permettre la libre circulation des personnes dans la communauté est qu'ils craignent d'être inondés par les pauvres Camerounais qui fuient leur pays pour trouver des pâturages plus verts ailleurs?

ü Savez-vous que les seuls pays au monde qui acceptent les Camerounais sans visas sont le Nigeria et le Mali qui sont des pays de la CEDEAO?

ü Savez-vous que depuis la réunification, seulement 7% des routes du Cameroun sont bitumées?

ü Savez-vous que les ressortissants du départements de la Manyu, résidants à Limbe et à Douala, sont obligés de passer par Bafoussam et Bamenda pour se rendre à Mamfe, faute de la mauvaise condition de la route Kumba-Mamfe ?

ü Savez-vous que malgré leur enclavement, les départements de la Manyu, de Mémé, de Kupe Manenguba et de Ndian votent régulièrement à 100% pour le RDPC pendant toutes les élections, dans l’espoir que le gouvernement leur fera construire des routes un jour ?

ü Savez-vous que dans la province de l’Est il n’y a pas un seul kilomètre de route bitumée ?

ü Savez-vous que 31% des routes du Nigeria, 65% des routes en Tunisie, 56% des routes au Maroc, 18% des routes du Ghana, 21% des routes en Afrique du Sud et 78% des routes en Malaisie sont bitumées ?

ü Savez-vous qu'il y a 13.514 personnes par médecin au Cameroun, plus de 5.000 médecins camerounais à l'étranger et jusqu'à 600 dans les seuls États-Unis?

ü Savez-vous que les zones rurales se retrouvent souvent avec un médecin pour 40.000 habitants parce que les médecins au Cameroun sont regroupés dans les villes ?

ü Savez-vous qu'il y a en moyenne 57 élèves par enseignant au Cameroun, alors qu'il y en a seulement 22 en Tunisie, 36 au Gabon, 31 au Ghana et 19 en Malaisie?

ü Savez-vous que dans la ville de Douala, 80% des 50.000 conducteurs de motos Bendskin ont au moins le BAC et 50% ont un diplôme universitaire?

ü Savez-vous que selon un sondage d'opinion réalisé dans la ville de Yaoundé en 2007, 83% des jeunes âgés de 15-35 ans veulent quitter le Cameroun?

ü Savez-vous que la plupart des jeunes Camerounais qui ont quitté le pays pour aller étudier à l'étranger n'ont pas l'intention de revenir au pays?

ü Savez-vous que le PIB du Cameroun a subit une forte contraction, passant de $12,5 milliards en 1988 à $7,8 milliards en 1994, ce qui signifie que l'économie s'est contractée de 38% en 6 ans sous la présidence de Paul Biya?

ü Savez-vous que c'est ce que les économistes appellent une dépression économique?

ü Savez-vous que, malgré cette contre-performance, le président Paul Biya, a été massivement "réélu" pour un mandat de 7 ans en Octobre 1997 et encore massivement réélu encore on 2004?

ü Savez-vous que lorsque le président Paul Biya a réduit les salaires du secteur public de 60% en 1993, les États-Unis ont mis les Marines américains en état d'alerte parce qu'ils craignaient que le Cameroun n’explose?

ü Savez-vous que les Camerounais sont depuis longtemps sous l’emprise d’une force mystique qui les a complètement hypnotisés et endormis ?

ü Savez-vous que cette force s’appelle l’alcool ?

ü Savez-vous que malgré la crise économique et la pauvreté qui sévit partout au Cameroun, le pays détient toujours la pole position en termes d’importation et de consommation de champagne en Afrique ?;

ü Savez-vous que les Camerounais appellent les 320,000 bouteilles de champagne que le pays importe de la France chaque année « l’eau de Bafoussam » ?

ü Savez-vous que les forces armées du Cameroun qui vont fêter le cinquantenaire de sa création à Bamenda comptent plus de 21 généraux en service actif qui sont âgés de plus de 65 ans et que la plupart d’entre eux sont occupés à gérer leurs propres affaires?

ü Savez-vous que le taux d’impôt des sociétés du Cameroun qui se situe actuellement à 38.5% est le plus élevé de toute l’Afrique  et que cela fait fuir les investisseurs étrangers?

ü Savez-vous que l'hymne national camerounais dit des choses totalement différentes en anglais par rapport à ce qu'il dit en français?

ü Savez-vous que le refrain de la version anglaise parle de "Land of  Promise, Land of Glory" alors que la version française parle plutôt de «Chère Patrie, Terre Chérie»?

ü Savez-vous que lorsque j’ai chanté "Land of Promise, Land of Glory", à l’âge de 13 ans le 1er Octobre 1961,  je l’ai cru?

ü Savez-vous que j’ai un passeport biométrique camerounais alors que la veuve du premier président de la République Fédérale du Cameroun, que j’ai entendu prononcer le discours de réunification le 1er Octobre 1961, n’a plus de passeport camerounais ?

ü Savez-vous que tous les Camerounais, sans exception, ont actuellement très peur de l’avenir du pays ?

 
Donc, mes frères et sœurs, je suis candidat aux présidentielles d’octobre 2011 parce que je me suis rendu compte que le pays n'a pas encore tenu sa promesse de «gloire» qui m’a été fait il y a 50 ans,  quand j'avais seulement 13 ans. Est-ce que je n’ai pas été patient ? J’ai décidé de me porter candidat parce que je ne crois plus que ceux qui gèrent le pays sont capables de tenir la promesse qui nous a été fait en 1961. J’ai décidé d’aller à la recherche de cette terre-promise moi-même parce qu’il ne faut jamais faire une promesse à un enfant de 13 ans qu’on n’a pas l’intention de tenir. En me présentant comme le candidat du cinquantenaire aux élections présidentielles d’octobre 2011, je tiens à préciser que je n’ai aucunement l’intention de m’opposer au Président Paul Biya qui gère le Cameroun depuis 1982, après avoir été Premier Ministre de 1972 à 1982.  Je veux tout simplement le succéder à la tête du pays afin de canaliser les aspirations d’une nouvelle génération des Camerounais vers d’autres horizons.

 

Le Président Biya a déjà fait de son mieux pour le Cameroun et il ne peut pas faire plus.  Le Président Paul Biya n’a pas les solutions aux problèmes qui permettront à nos enfants et petits-enfants de fêter ensemble le centenaire de l’indépendance et de la réunification en 2060/2061. Je souhaite vivement qu’il ne fasse pas l’erreur de se présenter comme candidat à sa propre succession.  Je souhaite vivement qu’il ne fasse pas l’erreur d’écouter les applaudimètres.  L’heure de l’alternance pacifique a finalement sonnée. Voilà le véritable enjeu de l’élection présidentielle d’octobre 2011. Il faut que cela soit compris de tous. 

 

Alors que beaucoup de nos compatriotes ont choisi de fuir le pays pour les raisons que j'ai décrites ci-dessus, en vue de rechercher des pâturages plus verts hors du Cameroun, en devenant des citoyens britanniques, américains, canadiens, allemands ou français, j'ai décidé que je vais rester sur place pour rechercher cette gloire que le pays nous a tous promise parce que je sais qu'elle est là quelque part en attente d'être trouvée.

 

Je ne condamne pas mes compatriotes qui sont dans le Diaspora parce que je sais combien leur familles leur manquent, combien leur pays leurs manque, combien ils continuent à soutenir leurs familles au pays et combien ils continuent à militer pour le changement dans leur pays ancestral.

 

Pour ma part j’estime que la bataille finale pour le changement nécessite une présence physique sur le terrain au Cameroun. J'ai conclu que cette gloire qu’on nous a  tous promise est là pour tous ceux qui veulent travailler dur, sur place, pour la trouver.  C’est un travail qui demande un engagement  politique extraordinaire.  Ensemble, nous pouvons transformer le Cameroun en un pays qui ne fera plus fuir ses fils et ses filles.


J’ai mis plusieurs mois à travailler un document intitulé "Newcam Prosperity Pact». Le Newcam Prosperity Pact est un ensemble de propositions très ambitieux de réformes économiques, politiques et constitutionnelles que j'ai l'intention de mettre en œuvre si le peuple camerounais décide de voter pour moi à l'élection présidentielle de 2011. Je me suis rendu compte que je ne peux pas sortir de nulle part pour demander aux peuple Camerounais de voter pour moi sans leur dire ce que je ferai quand je suis élu.

Je me suis aussi rendu compte que la corruption dans le gouvernement vient en grande partie du fait que nous avons la tendance à élire des gens au pouvoir, sans exiger au préalable de savoir d'eux ce qu'ils ont l'intention de le faire quand ils arrivent au pouvoir. Nous ne poussons pas assez les hommes politiques à faire leur devoir avant de venir nous demander notre suffrage. Par conséquent, arrivés au pouvoir, les politiciens  n’ont absolument aucune idée de ce qu'ils vont faire.

 

Ils ne font que des promesses vides lors de leurs campagnes : construire un dispensaire ici, une route là-bas ou donner des postes symboliques à l'un de vos fils. Certains politiciens ne font même pas l’effort de sortir de leurs bureaux pour faire campagne parce qu’ils sont déjà sûrs de gagner. Une fois arrivés au pouvoir, ils commencent à se gratter la tête pour trouver des idées. Pendant ce temps, la  corruption se gangrène dans l’administration.

C'est pourquoi le Newcam Prosperity Pact est un programme très complet qui explique ce que mon gouvernement fera dès le premier jour de son arrivée au pouvoir. Je veux que les gens sachent que si je suis élu, c’est que j'aurais reçu le mandat du peuple pour faire exactement ce qui est contenu dans le Newcam Prosperity Pact.  Si je suis élu, je m’engage à apporter des amendements très  importants à la constitution  dans les six mois de ma prise de fonction et de proposer l’adoption de la nouvelle constitution directement par  un referendum populaire parce que le succès du programme économique de la Newcam Prosperity Pact  est inextricablement lié à la mise en place de la nouvelle constitution.En venant vers le peuple avec le Newcam Prosperity Pact, mon intention est également de définir une nouvelle norme en matière de responsabilité publique. Dorénavant, quand un homme politique vient vers vous pour solliciter votre suffrage, s'il-vous-plaît, demandez lui de vous présenter son programme économique. Je vous en prie, arrêtez d'être pris pour des bêtes par des politiciens frivoles qui ne peuvent rien faire pour vous.

 

En 1997, j'ai été chargé de préparer et de présenter au peuple camerounais la plateforme économique du SDF qui a été connu sous le nom de NESPROG. J’ai donné le nom NESPROG à ce programme parce que je voulais un nom qui va retentir longtemps dans l’esprit des Camerounais. C'était la première fois dans l'histoire du Cameroun qu'un parti politique présentait sa plateforme économique à toute la nation. NESPROG était, certes,  un programme perfectible. Mais elle eut le mérite d’avoir ouvert les yeux des Camerounais sur les faiblesses de la gestion économique du gouvernent de Paul Biya. Elle a aussi provoqué un très grand débat économique à l'échelle nationale.   Cela ne s'est plus produit depuis.

A cette époque, le Cameroun avait tout juste réussi à sortir de la dépression économique de 6 ans  qui fut provoquée par la frénésie de dépenses du gouvernement Biya. Monsieur le Président avait gaspillé tout ce que son prédécesseur lui avait laissé dans le Compte Hors Budget. Le pays était lourdement endetté et fut sur le point de sombrer.

 

Aujourd'hui, la situation est différente parce que le Cameroun a bénéficié du programme PPTE du FMI / Banque mondiale qui a été conclu en mai 2006. Mais les réserves de pétrole du pays sont épuisées. La question est de savoir avec quelles  ressources ce pays va survivre pendant les années à venir? Que va devenir le Cameroun d’ici 5, 10, 15, 20, ans?  Est-ce que le Cameroun  pourra survivre pour célébrer le centenaire de l'indépendance et de la réunification en 2060/61? Rien n’est sûr !

 

Au delà des questions purement économiques, il y a le problème de la politique étrangère du Cameroun qui a été caractérisée pendant 50 ans par l’isolationnisme et le mutisme diplomatique,  sur le plan africain et sur le plan international.  Chaque fois que la communauté internationale a essayé de prendre le pouls diplomatique du Cameroun,  le pays n’a pas donné signe de vie. Le pays s’est toujours montré diplomatiquement timide,  muet, voire indifférent vis-à-vis du sort de ses voisins en difficulté, même les plus proches.  Cette attitude a causé un préjudice considérable à la nation camerounaise. Qu’allons-nous faire pour sortir le Cameroun de cette autarcie diplomatique qui a durée cinquante ans?


Les réponses à toutes ces questions sont prévues dans le Newcam Prosperity Pact. Il sera rendu public au peuple camerounais, aux médias, au corps diplomatique, aux partis politiques à Yaoundé le 11 février 2011.  Les Camerounais à travers le pays comprennent pourquoi nous avons choisis cette date pour présenter notre vision de la 3ème République du Cameroun.  Ensuite le programme sera successivement présenté : (i) aux étudiants du Centre Universitaire de Buéa, (ii) aux étudiants du Centre Universitaire de Douala,  (iii) aux étudiants du Centre Universitaire de Dschang et (iv) aux étudiants du Centre Universitaire de N’Gaoundéré et (v) aux Conseillers Municipaux et chefs traditionnels du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à Bamenda.  Il s’agit dans cette campagne présidentielle de l’avenir de nos enfants et petits-enfants. Les exposés que je compte faire dans les centres universitaires permettront de faire entendre la voix et les suggestions des jeunes, longtemps mise à l’écart.

 

Je vous promets d'en faire un événement marquant de l'histoire du Cameroun parce que le Newcam Prosperity Pact contient des idées et des propositions qui vont certainement secouer le pays entier. Ils auront également un impact transformateur sur les Camerounais de Kousseri à Mouloundou et de Meiganga à Bakassi. En présentant le Newcam Prosperity Pact, notre intention est d'inviter les partis politiques à se rassembler autour des idées qu’il contient pour constituer un groupe de partis politiques qui vont soutenir la candidature du candidat du Cinquantenaire. Ce groupe sera connu sous le nom du « Newcam Prosperity Group ».

 

L’adhésion au Newcam Prosperity Group sera ouverte à tous les partis politiques au Cameroun, y compris le RDPC, le SDF, l’UPC, l’UNDP, l’UDC, l'UFDC, l'AFP, la LDA et, en fait, à tous les partis politiques à caractère progressiste désireux de voir une transition pacifique au Cameroun en 2011.   Nous allons engager au moment opportun des entretiens avec ces différentes formations politiques pour essayer de les convaincre individuellement de l’opportunité et de la nécessité de se rallier autour du Newcam Prosperity Pact et autour du « Candidat du Cinquantenaire ». Toutefois, les partis politiques qui décident de proposer leurs propres candidats feraient bien de préparer leurs propres programmes économiques parce que le débat économique et politique sera très dur au cours de la campagne présidentielle de 2011. Les candidats qui entrent en campagne les mains vides ne pourront plus duper le  peuple camerounais.


Mes chers frères et sœurs, cinquante ans après l'indépendance et cinquante ans après la réunification, 20 millions de Camerounais sont tous incarcérés chacun dans une prison pire que Nkondengui. La seule différence est que chacun de nous a construit les murs de sa cellule de prison et en a jeté la clé. En effet, l’indépendance ne nous a pas apporté la liberté, et la réunification ne nous a pas apporté l’unité.  C’est triste !Mes chers frères et sœurs!  Le moment est finalement venu d'organiser notre évasion collective de cette prison. La feuille de route pour notre liberté et pour notre unité est contenue dans le Newcam Prosperity Pact.   Je suis donc candidat parce que je suis convaincu qu’en termes de vision politique, économique et constitutionnelle, ma candidature offrira un vrai choix à ceux qui vont se présenter dans les urnes en octobre 2011.  Rendez-vous le 11 février 2011 à Yaoundé.

 

Copyright © Octobre 2010, Nfor N Susungi




21/12/2010
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