Pour Issa Tchiroma: «Marafa est un mytho-manipulateur»

DOUALA - 10 SEPT. 2012
© Salomon KANKILI | Le Messager

Le leader du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc) était face à la presse le 4 septembre dernier à Ngaoundéré.


Issa Tchiroma Bakary (FSNC)
Photo: © Paulin Mballa/Cameroon-Info.Net (Archives)


Le Fsnc est engagé à soutenir le président Paul Biya jusqu’à la fin de sa carrière politique. C’est en substance une attitude récente d’Issa Tchiroma Bakary face aux représentants des médias à Ngaoundéré. Un refrain avec lequel les Camerounais se sont familiarisés voici maintenant quatre (4) ans. Le président national du Fsnc par ailleurs ministre de la communication a, à l’occasion de cette brève conférence de presse, convié une brochette de militants de son parti. Histoire, dit-on, de d’attiser leur ferveur militante en perte de vitesse à la veille d’un processus électoral d’envergure : la refonte biométrique du fichier électoral. A propos, il déclare que le droit de vote de tous les Camerounais en âge de voter passe par un enregistrement dans le fichier électoral en refonte. Les autres clichés du sophisme du président national dont le parti est en concubinage avec le Rdpc ?


Le nouveau code électoral

Pour Issa Tchiroma, le document adopté puis promulgué par le chef de l’Etat mérite d’être accueilli favorablement par toute la classe politique. « Nous devons soutenir ce code électoral. Ce code électoral mérite que l’on lui accorde une attention», dit-il. Il invite ses militants du Fsnc et l’opposition camerounaise à accompagner Elecam. Une opposition dont, de son avis, les chances de se hisser au pouvoir vont plutôt decrescendo. C’est une conséquence de leur penchant pour la contestation absolue. A ces partis contestataires qui animent la scène politique en ce moment, Issa Tchiroma recommande de s’organiser. Il en veut pour illustration le Rdpc et le Fsnc qui seraient déjà en ordre de bataille pour conquérir le maximum de communes. Son parti en l’occurrence (le Fsnc) caresse également le rêve de se faire représenter à l’auguste chambre à l’issue des élections couplées de 2013. Quelle va être la stratégie dudit parti pour y parvenir ? « Je ne vous dirai rien. Si je la dévoilais ici, mes adversaires politiques (Undp au premier chef, Ndlr) pourraient en profiter ».


Lynchage sur tabloïd

Evidemment, le leader du Fsnc se serait tu à jamais s’il n’avait rien à dire au sujet de son « lynchage » dans ce qu’il nomme « une certaine presse». De l’affaire du crash de l’avion Camair à celui de l’aide fantôme aux médias étrangers en passant par les révélations épistolaires de Marafa, Issa Tchiroma Bakary avoue qu’il en a eu pour son compte dans les tabloids de la place ces derniers mois. Il informe au sujet de l’aide aux médias étrangers qu’il s’en ait « déjà excusé auprès de Bbc » pour laver sa maladresse.

Quant aux lettres de Marafa, il nie en bloc avoir fait pression sur quelque média que ce soit pour interdire leur publication. Sans le nommer, Issa Tchiroma a carrément traité l’auteur de cette littérature épistolaire de mytho-manipulateur : « ce que je vous reproche, c’est de succomber et de sombrer au discours du mytho-manipulateur. C’est un mythomane doublé de manipulateur qui a décidé de me jeter en pâture (…) Est-ce que vous m’avez entendu prononcer son nom ? Non ! Je ne le ferai pas aujourd’hui (…) je ne veux pas parler de lui! ». Il avance que la tournée entreprise il y a un plus d’un (1) mois à travers le septentrion visait non seulement à contrattaquer ces rumeurs persistantes, mais aussi et « remonter le moral des militants du Fsnc ». Les lettres de Marafa les a-t-il abasourdis tant que cela ? L’assistance n’en saura pas plus.


Plateforme Rdpc-Fsnc

Question de journaliste : le Fnsc a-t-il signé une plateforme avec le parti au pouvoir ? Réponse du président national : « Non ! Je n’ai rien signé avec le Rdpc, je n’ai rien signé avec le président de la République. J’ai décidé en âme et conscience avec le soutien et la position du parti de soutenir un homme. Le bâtisseur de cette nation », dira Issa Tchiroma Bakary. Les inondations dans le Nord et l’Extrême-Nord, la liberté de la presse, le rajeunissement des fonctionnaires au Mincom, l’aide publique à la presse privée…Autant de questions que le président du Fsnc a dû survoler. Pour ne pas manquer à la prière de 18h ce soir là.




10/09/2012
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