Position du SDF sur les Legislatives et Municipales: Aux urnes, malgré tout

YAOUNDÉ - 16 Janvier 2012
© Michel Ferdinand | Mutations

A défaut de faire plier le gouvernement au sujet de la crédibilité d’Elecam, le Sdf a décidé de se jeter à la conquête des voix lors du double scrutin annoncé en principe en juillet 2012. Le Sdf dénonce Elecam tout en invitant ses militants à s’inscrire sur la liste électorale.

Depuis la mise en place d’Elections Cameroon (Elecam), le Sdf n’a cessé de remettre en cause la capacité de cet organisme à conduire un processus électoral crédible et fiable au Cameroun. Il en avait d’ailleurs fait son leitmotiv, en demandant à ses militants de ne pas s’inscrire sur la liste électorale pour la présidentielle de 2011. Une position qui avait connu un revirement, surtout que, quelques jours avant la même échéance, le parti du 26 mai 1990 appelait les siens non seulement à s’inscrire massivement, mais à se rassurer qu’ils sont détenteurs d’une carte de vote.

Une revendication qui a longtemps porté sur la refonte de la liste électorale, et non sur la révision de celle-ci, comme engagée par Elecam. La même révision est en cours pour les prochaines consultations électorales. Raison de plus pour qu’on en parle au Sdf. Et le Nec du week-end dernier à Bamenda s’y est penché: «Nous constatons qu’avant la présidentielle, Elecam faisait la révision, consistant à inscrire des électeurs déjà inscrits sur le fichier hérité du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd)», regrette Me Tsapy, conseiller juridique au Sdf.

Ce dernier ne s’empêche d’ajouter: «Elecam n’a pas toiletté ce fichier pour qu’on ait un fichier fiable. D’où l’adoption d’un code de conduite qu’il a voulu imposer aux candidats à la présidentielle. Ce n’était qu’une poudre aux yeux. La révision entreprise actuellement est une farce». Une fuite en avant. Il le soutient d’ailleurs en affirmant que les fraudes ont été plus grossières qu’avant. A l’époque de l’Observatoire national des élections du Cameroun (Onel).

A défaut de faire plier le gouvernement au sujet de la crédibilité d’Elecam, le Sdf a décidé de se jeter à la conquête des voix lors du double scrutin annoncé en principe en juillet 2012. A la différence que les membres du Nec, dans une résolution, demandent la «dissolution immédiate» d’Elections Cameroon (Elecam) et insistent sur la mise en place d’un organe neutre pour conduire les élections législatives et municipales à venir. «Tout le monde l’a constaté, même le chef de l’Etat, qu’Elecam n’était pas à la hauteur de la tâche lors de la présidentielle. Il serait alors incongru qu’on lui fasse confiance», soutient un autre membre du Nec.


16/01/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres