POLITIQUE : L’Offre Orange dénonce les mensonges et l’hypocrisie de Marafa Hamidou Yaya.

Mercredi, 30 Mai 2012 12:01 Hilaire Kamga, Mandataire de l'Offre Orange

Réponse citoyenne aux messages de M. Marafa Hamidou Yaya Banni de Biya, l’Offre Orange soutient et persiste que Marafa est disqualifié pour prétendre gérer le Cameroun.

Monsieur le Ministre,

Comme les citoyens Camerounais, les membres de la Dynamique Orange (Orangistes) ont parcouru avec intérêt vos différentes correspondances servies sur la voie publique. Au-delà de ce réveil de votre long état de dormance psychologique, nous vous remercions pour la peine que vous vous donnez pour nous éclairer sur le fonctionnement de la mafia qui nous gouverne et nous asservit depuis plusieurs décennies. Les orangistes ont toujours affirmé et théorisé dans l’Offre Orange, que l’Opération Epervier est une opération éminemment politique conçue juste pour régler certains comptes politiques. Nous ne cesserons de le répéter, la corruption et la prévarication sont consubstantielles au fonctionnement et à la pérennisation du système néocolonial de Yaoundé qui nous asservit depuis 60 ans. Monsieur le ministre, la densité de vos révélations nous rapproche au moins sur un point. A partir du moment où vous semblez désormais vous positionner dans la bataille pour le pouvoir post -Biya, vos écrits intéressent l’Offre Orange qui œuvre, sans relâche, pour une alternance citoyenne au Cameroun tout en nous inspirant deux niveaux d’analyse assortis d’une mise en garde.

1- Aspect informationnel

Dans votre première lettre, vous affirmez ceci: « J’ai été votre proche collaborateur pendant dix-sept (17) années sans discontinuer. D’abord comme conseiller spécial, ensuite comme secrétaire général de la présidence de la République et enfin comme ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation pendant près d’une décennie. Je vous ai servi avec loyauté, sincérité et sans préjugé ». C’est bien une preuve irréfutable, que vous étiez l’un des bras droits du Prince et par conséquent l’une des personnes susceptibles de nous situer sur les responsabilités par rapport à la prévarication et le niveau d’asservissement des citoyens camerounais pendant ces dernières décennies. Vos affirmations, depuis près d’un mois, n’ont jamais été remises en question ni par M. Biya Paul ni par ses thuriféraires. Grâce à vous, il est donc clair que Paul Biya se sert (pour ses activités) des instruments tels que le RDPC et ses réseaux paragouvernementaux et mafieux comme ceux mis en exergue dans cette ténébreuse affaire de l’avion présidentielle BBJ2, objet de vos ennuis. Grâce à vous, nous avons des éléments matériels pour asseoir davantage notre thèse selon laquelle le Cameroun est géré par un système mafieux dans lequel les mots n’ont pas toujours les mêmes significations que dans le langage classique. Par exemple, ce que nous appelons souvent « ministre » n’est rien d’autres que de simple « fonctionnaire» à qui Paul Biya a donné « le titre de ministre» pour résoudre ses deals mafieux. Au-delà de certaines circonstances atténuantes qu’on pourrait attribuer à ses «collaborateurs », M. Biya est le principal problème et l’instrument d’action pour cette mal-gouvernance est le RDPC dans lequel vous êtes membre de la plus haute instance qu’est le Bureau Politique. Il me semble qu’il serait plus juste pour vous d’accepter stoïquement les règles de la mafia car lorsque vous êtes en disgrâce avec le « Chef », on vous broie, car on ne démissionne pas de la mafia dès qu’on y est embastillé. Vous avez servi ce « système criminel » avec loyauté, sincérité et sans préjugé pendant près de deux décennies et vous avez la prétention de venir aujourd’hui jouer les saints en présumant que le peuple camerounais est aveugle. Vous poussez la témérité jusqu’à exprimer même une prétention à nous diriger en affirmant dans votre deuxième courrier que vous êtes porteur d’un projet de confiance pour les camerounais. D’où vous est-il venu une telle idée diabolique que les Camerounais, après Biya, pourrait s’accommoder encore avec la mafia ? M. Marafa, permettez-moi de vous rappeler que vous êtes collectivement comptable de tous les crimes du Régime Biya d’une part et personnellement responsable de vos états de service en matière d’asservissement du peuple camerounais. Vous reconnaissez bien que la mascarade électorale organisée au Cameroun le 09 octobre 2011 était votre œuvre et non celle d’Elecam. En effet, parlant de cette parodie d’organisme en charge des élections, vous affirmez ceci : « Nous avons tous été témoins des dysfonctionnements de cet organisme à l’occasion de la dernière élection présidentielle. Ce qui a obligé l’administration de reprendre en main au dernier moment, le processus électoral afin de sauver la paix dans notre pays ». Il est évident que vous avez passé ces 17 ans à servir le président de votre parti politique et surtout à asservir les citoyens camerounais. Et chaque fois que les intérêts de votre Chef se trouvaient en opposition avec ceux du peuple, comme ce fut le cas en 2008, vous avez choisi de tourner le dos au peuple par une répression systématique.

2- Les faits à vous reprochés par nous -

Votre rôle de Maitre d’œuvre de la confiscation du processus électoral. M. Marafa, vous semblez subitement oublier les acteurs des élections frauduleuses avec des listes fictives depuis 2002. Votre expertise en fraude électorale a permis à votre parti politique de s’adjuger notre parlement et la grande majorité de nos maries. Par vous, la mafia nous a spoliés de notre droit de choisir. Avez-vous un seul instant fait votre mea-culpa ? Vous déclarez : «En février 2008, je vous ai soumis une mouture définitive du projet de code électoral en vous suggérant que le Premier ministre organise des consultations avec les partis politiques et la société civile, leur remettre le projet de code électoral afin qu’ils l’enrichissent éventuellement pour aboutir à un document consensuel devant être adopté par voie de référendum ». Voyez-vous, il s’agit bel et bien d’un tissu de mensonge et d’hypocrisie. Vous savez très bien que pendant que je menais cette bataille avec mes camarades de la société civile, vous nous aviez combattu jusqu’à la dernière énergie. Vous n’avez pas oublié qu’en 2006 au moment où, avec le Commonwealth, nous avons réussi à faire accepter à M. Biya l’idée d’associer les partis politiques et la Société Civile au débat sur votre projet de loi portant sur l’organe de gestion des élections, vous vous êtes arrangé pour empêcher, par tous les moyens, la société civile de se réunir pour arrêter des positions consensuelles dans la perspective de ces consultations. Avec vos sous-préfets et la complicité des forces de police, vous n’avez pas hésité à faire repousser les diplomates venus à ce colloque de la société civile sur la CENI organisé à la Chambre d’Agriculture. Au cours de ce pur théâtre que vous appelez « consultations par le PM », je vous ai interpellé officiellement devant M. Inoni à ce sujet, vous êtes resté silencieux. Lorsque j’ai rappelé à M. Inoni, devant vous et d’autres membres du Gouvernement lors d’une rencontre à l’immeuble Etoile, que ces supposées consultations n’étaient rien d’autres que de la poudre aux yeux, de l’escroquerie politique, car il n’était pas honnête que l’on dise consulter des gens sur un texte sans leur en donner une copie, là encore vous n’avez rien dit. Aujourd’hui, vous vous sentez libre de reprendre mes thèses à votre compte pour essayer d’avoir les bonnes grâces des citoyens. Il est clair qu’en matière électorale, vous n’aurez jamais la conscience tranquille pour tout ce que vous avez fait pour plomber le processus électoral au Cameroun depuis 2002. Il en est de même de l’accaparement de nos libertés.

- La confiscation des libertés de réunion et de manifestation

M. Marafa, je vous suggère d’oublier à jamais vos prétentions de gouverner le Cameroun. Nous le vous l’accordons jamais. Aucun Camerounais sérieux et lucide ne peut oublier que depuis 2002, vous êtes notre «Ministre de l’Intérieur» en votre qualité de ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation. A ce titre là, vous étiez le garant des libertés publiques… de nos libertés. Qu’en avez-vous fait ? En dehors de votre parti politique, le RDPC et toutes ses structures connexes ou satellites, la tenue d’une réunion publique n’a été tolérée dans certains cas que selon votre bon vouloir. Au niveau de la Plate-forme de la Société civile pour la Démocratie dont je suis le porte Parole, les organisations membres dénombrent plus 300 réunions publiques que vous avez interdites pendant votre séjour au MINATD. Vous aviez même peur de simples conférences de dédicaces de livres que vous n’hésitiez pas à faire interdire. La ville de Douala est restée longtemps en quasi « état d’urgence » décidé par vous à travers vos gouverneurs. Vous aviez utilisé de manière abusive nos policiers et gendarmes pour réprimer violement les manifestations publiques. En 2008, alors que les camerounais qui, affamés par votre régime, ne voulaient plus permettre à M. Biya de renouveler son bail en 2011, décidaient de manifester pacifiquement, vous n’avez pas hésité à monter au front pour empêcher les manifestations, piloter la répression qui a entrainé la mort de plusieurs centaines de camerounais. Avez-vous simplement depuis lors fait signe de compassion à l’endroit des familles des victimes ? Vous avez fait réprimer les syndicats qui demandaient l’amélioration de leur salaires, les étudiants qui exigeaient plus de justice à l’université, les journalistes qui manifestaient pour exiger justice sur le cas de leur collègue décédé en prison, même les handicapés qui ne demandaient que le respect de la loi qui leur accordait un quota de 10% dans les postes à la fonction publique n’ont pas pu manifesté librement, etc. N’essayez surtout pas de dire que vos sous- préfets agissaient sans votre consentement. Personnellement j’ai porté plusieurs cas à votre attention et votre silence glacial m’a permis de constater votre complicité de fait. Bref, M. Biya Paul est responsable de vos actes, autant que vous l’êtes des actes de vos sous-préfet, préfets et gouverneurs dès lors qu’aucun d’eux n’a jamais été victime de sanction de votre part pour avoir réprimé une manifestation ou une réunion publique. Pire encore, ceux qui accomplissaient avec brio les sales besognes par vous confiées bénéficiaient d'une promotion.

- La déshumanisation des détenus/prévenus

M. Le Ministre, vous avez séjourné à Kondengui et j’espère que vous appréciez à suffisance le confort. Jusqu’en 2011 vous étiez le patron de l’administration pénitentiaire et en ma qualité de militant-défenseur de droits de l’homme, je vous ai fait tenir plusieurs documents dans lesquels je pointais la gravité de la situation des personnes privées de libertés dans les prisons camerounaises. Plusieurs ONG de Droits de l’homme vous ont adressées des rapports similaires tirant ainsi la sonnette d’alarme sur les mouroirs que constituent nos prisons. Mais cela ne vous a pas ému. A aucun moment vous n’avez pensé, lors de l’élaboration du budget de votre ministère, que vous pouviez prévoir une ligne budgétaire pour la construction des prisons plus humaines. La situation des ces détenus ne vous intéressait guère ! Ce sont peut-être des « sous-hommes », tout comme les autres citoyens qui ne sont pas de votre parti politique ou qui ne sont pas dans la Mafia. Tout ce qui comptait pour vous c’est ce que votre chef pense de vous.

LEÇONS COLLATÉRALES

Membre du bureau politique, vous confirmez que toute la stratégie d’asservissement des camerounais se planifie dans votre parti politique. Vous nous indiquez l’incarnation du mal Camerounais... le bras séculier de la mafia qu’est votre parti politique; A vous, et à tous ceux qui comme vous espéraient qu’ils pouvaient continuer à piller nos richesses du haut de leurs positions de pouvoir, mais qui soudain, sentant la disgrâce arriver se réveillent. A ceux-là qui, bannis par le Chef, commencent à se souvenir du bien-fondé de ce que nous disions du régime Biya. A ces gens qui, après avoir participé à la destruction de toute une génération de camerounais, ne découvrent que maintenant qu’ils étaient dans une pourriture, je dis qu’ils doivent cesser de croire qu’ils vont se présenter comme « les Messies » que nous attendions pour nous libérer. C’est de la pure chimère ! On ne peut être dans le RDPC et combattre la Mafia. On ne peut pas être dans le Bombardier qui tire des bombes et être du côté des victimes. Monsieur le Ministre, Je puis vous rassurer que l’Offre Orange, reste farouchement opposée à «l’opération épervier», qui n’est qu’une purge politique et exige que toutes les personnes arrêtées dans le cadre des ces opérations mafieuses soient libérées tant que d’autres grands prévaricateurs, à quelque strate que ce soit sont en liberté. Non à une justice instrumentalisée et à tête chercheuse ! Maintenant que vous avez du temps libre, je vous conseille comme lecture l’ouvrage «Cameroun : L’Offre Orange pour l’Alternance» dont je suis le co-auteur et que le Cardinal Tumi a préfacé. En attendant, les Orangistes tout comme les camerounais vont se régaler de toute révélation que vous pourriez encore faire sur la gestion du Cameroun par la mafia.

Pour l’Offre Orange , Le Mandataire Citoyen Hilaire Kamga

Email : hilairekamga90@yahoo.fr

NB: Le titre et le chapeau sont de la rédactionHilaire Kamga, Héraut anti Marafa

 


30/05/2012
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