Police : Victor Hugo Mbarga viré

Journal Mutations 17/03/2011

Police : Victor Hugo Mbarga viré

Le commissaire divisionnaire de la division spéciale du contrôle des services a été sanctionné en même temps que plusieurs autres cadres.

Sa carrure impressionnante ne va plus écumer les couloirs de la division spéciale du contrôle des services. Et pour cause, le chef de l’Etat, par décret, l’a relevé avant-hier de ses fonctions d’inspecteur à l’inspection générale de la délégation générale de la Sûreté nationale (Dgsn). Victor Hugo Mbarga Mbarga, commissaire divisionnaire déjà suspendu de ses fonctions par Edgar Alain Mebe Ngo’o le 14 mai 2008 à la division spéciale du contrôle des services encore appelée police des polices, est définitivement sans poste. En dehors de lui, le président de la République a aussi relevé Ayafor Bernard Tangye, délégué régional de la police de l’Ouest de ses fonctions (voir texte ci-dessus). Icelui est remplacé à ce poste par le commissaire divisionnaire Mba Charles Nko. La sanction de ces commissaires divisionnaires survient après que Martin Mbarga Nguele, le Dgsn, a signé une série de textes le 10 mars dernier allant dans le même sens.

On se souvient qu’un gardien de la paix, un inspecteur de police de 1er grade, un gardien de la paix 2ème grade et un inspecteur de police 1er grade ont été révoqués de la sûreté nationale respectivement pour «abandon de poste, usurpation d’attributs de grade et compromission grave portant atteinte à la considération de la police». Moins d’un an après sa nomination à la tête de cette administration, le Dgsn fait ses premières victimes après avoir tiré sur les mauvaises pratiques dont se rendent coupables les policiers. Si les sanctions des uns et des autres ne rappellent pas d’antécédents à l’opinion, le cas du commissaire divisionnaire Victor Hugo Mbarga Mbarga était devenu préoccupant. Pour beaucoup, cette sanction qui arrive un peu tard est le moindre mal pour qui connaît son passé. Il y a quelques semaines, plus exactement au mois de février dernier, le quotidien gouvernemental Cameroon tribune publiait un article sur la mise en gage de l’arme d’un commissaire divisionnaire dans une brigade de gendarmerie.

Aveux
Selon les informations puisées à bonne source par le reporter du quotidien gouvernemental, l’arme appartenait à Victor Hugo Mbarga Mbarga qui, quelques jours après la publication de cet article, criera au chantage dans une mise au point adressée au journal. Au départ de cette affaire, la promesse de faire intégrer dans les rangs de la police le frère cadet de la dame contre une somme de deux millions de Fcfa (il a reçu la moitié de la somme comme avance) et une dette de 2,8 millions de Fcfa.
Pour plusieurs observateurs, le commissaire divisionnaire Victor Hugo Mbarga Mbarga paie le prix de ses écarts de conduite et de son irresponsabilité professionnelle. Plusieurs fois cité dans des affaires scabreuses, son nom est revenu lors de l’enquête qui a suivi le cambriolage du cabinet du ministre des Finances l’an dernier.

Les policiers en faction ce jour-là ont avoué aux enquêteurs l’avoir vu trimbalant une malle lourde après le passage du procureur venu dans la matinée sécuriser les lieux. L’on se souvient aussi qu’il a été cité dans une affaire de corruption et d’homosexualité dans laquelle se trouvaient deux journalistes françaises, Céline Metzger et Christelle Cordeau en février et mars 2006. Une affaire qui avait valu à trois jeunes commissaires de police leur révocation du corps. Des soupçons en trafics d’influence, intelligence avec les bandits de grands chemins, affairisme, réseaux de faux timbres et visas vers la France ont de tout temps précédé la réputation du sulfureux commissaire divisionnaire qui n’est pourtant qu’ à deux années de sa mise en retraite.

Pierre Célestin Atangana



17/03/2011
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