Point de vue: De quoi Achille Mbembe est-il le nom ?

Achile Mbembe:Camer.beDans un entretien accordé à Édouard Kingue du quotidien Le Messager(qui commet encore la faute politique et morale de le présenter comme un anticolonialiste) Achille Mbembè prétend avoir la légitimité philosophique, morale et politique de se présenter comme un intellectuel critique qui aurait comme ça, le droit de juger négativement et l’opposition camerounaise et le système que Biya aurait, selon lui, mis en place. Le professeur d’histoire qui n’est pas historien (ce n’est pas parce qu’on est professeur de philosophie qu’on est philosophe ; de même, ce n’est pas parce qu’on est professeur d’histoire qu’on est historien. Par contre, tout historien est un formateur d’histoire) va plus loin en faisant un procès d’incompétence à l’opposition camerounaise.

Mon propos ici n’est nullement de soutenir les oppositions camerounaises ni Biya et le système auquel il appartient. On ne peut, entend que personne habitée par quelque valeur ou principe, se taire face à l’imposture.

Les jeunesses camerounaises ont suffisamment souffert de trahisons des félons qui, pour un plat de beignets et haricot sans bouillie, vendent le pays dont ils revendiquent l’appartenance. Cette propension à donner la primauté au cerveau reptilien est une des faiblesses de l’Homme.

Amicar Cabral a dit quelque chose de très profond que le grantintellectuel Tchundjang Pouemi a repris à son compte dans Monnaie, servitude et liberté. La répression monétaire de l’Afrique : « les intellectuels africains doivent se sacrifier ». C’est au nom de l’Amour que j’ai pour mon peuple, pour l’Afrique et pour tous les peuples opprimés où qu’ils se trouvent que je me suis donné la mission de démystifier tous les imposteurs qui trustent et violent l’imaginaire collectif en vendant l’illusion de la lutte contre le pouvoir des rentiers et autres prébendiers qui sucent et se nourrissent du sang des peuples.

Conscient de sa félonie, Mbembè avait appelé à l’avènement d’une contre élite en Afrique. C’est donc au nom de la lutte contre les crimes dont Mbembè s’est rendu responsable en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo que j’ai décidé d’instruire avec vous la question qui est le titre de mon propos.

Cette sortie de l’épicier de l’agitation intellectuelle que l’impérialisme français essaie de vendre aux Africains crédules a suscité chez moi, une double interrogation qui va constituer la charnière de ma réflexion.

ACHILLE MBEMBE PEUT-IL COMBATTRE LE SYSTÈME COLONIAL DONT IL EST UN DES CHIENS DE GARDE EN AFRIQUE ? AU NOM DE QUEL PRINCIPE MORAL ACHILLE MBEMBE CRITIQUE-T-IL ET KAMTO ET L’OPPOSITION CAMEROUNAISE ?

Je tiens à préciser que mon propos est une vraie analyse critique (et non l’enfumage inconsistante et antiphilosophique de l’afrocritique de pacotille Mbembè) de la vanité de Mbembè publiée par le quotidien cité plus haut.

Répondant à la première question de l’entretien qui est de savoir ce qu’il pense des affirmations de Kamto et si ce dernier est sincère ou serait-il simplement un autre « guignol » qui truste la vie politique camerounaise faite d’ombre et de lumière, Mbembè nous dit

« [qu’] il faudrait qu'il [Kamto s’entend] laisse ce genre de déclarations à nous autres qui ne devons rien à personne et qui ne sommes à la recherche d'aucune prébende. Il doit, par contre, concentrer ses tirs sur Paul Biya et le système que ce dernier a mis en place et tout faire pour que les forces de l'opposition se mettent d'accord sur un programme minimum sur la base duquel elles pourraient aller aux élections unies derrière un candidat. Ce type de travail exige probité morale, hauteur de vue et force de persuasion. »

Dans cette déclaration, Mbembè nous apprend au moins trois choses : a) il ne doit rien à personne et n’est point à la recherche d’aucune prébende ; b) il faut combattre le système anthropophagique qui maintient les populations camerounaises dans la sujétion ; c) la lutte contre le système exige probité morale, hauteur de vue et force de persuasion.

Qu’en est-il de la véracité de ces déclarations ? La première chose que l’on peut penser des déclarations de Mbembè est que les faits le contredisent. Examinons les faits.

MBEMBÈ EST UN CHIEN DE GARDE DE L’IMPÉRIALISME FRANÇAIS 

Mbembè avait signé une pétition à Paris en compagnie d’autres larbins africains pour l’occupation française de la Côte d’Ivoire. Intitulée « Des intellectuels avertissent : il y a un risque de guerre civile en Côte d’Ivoire ! », cet appel aux crimes et massacres de l’Homme  en Côte d’ivoire était une riposte de l’Occupant français à la pétition internationale contre l’agression-occupation de la Côte d’Ivoire initié par l’intellectuelle malienne Aminata Traoré.

Pourquoi avait-il signé et appelé à une invasion française d’un pays africain souverain ? Pourquoi appela-t-il au massacre du peuple ivoirien ? À ce propos, les médias camerounais qui lui donne une tribune pour qu’il s’achète une conscience à vil prix l’aurait-il fait pour un Camerounais qui aurait signé une pétition appelant au massacre des Camerounais ? Mbembè pose un vrai cas de conscience morale à toute personne ayant un peu de scrupule. C’est-à-dire à tout individu qui prétend à l’humanité.

Mbembè est un agent d’influence du patronat français en Afrique. À ce propos, je vous invite à lire son article impressions de Paris. Mbembè a dirigé le CODESRIA qui une structure au service de l’impérialisme occidental en Afrique. Donc, que ce dernier nous dise qu’il ne doit rien à personne est mensonge éhonté. Qu’il dise qu’il ne recherche pas de prébendes est faux. Comme Kamto et autre Shanda Tonme, c’est un prébendier. Il doit sa carrière de chien de garde de l’ordre colonial à la France. En somme, il doit tout à la France.

Sur ce point, je suis extrêmement déçu de constater que les médias africains qui se définissent comme progressistes et nationalistes commettent des fautes politiques en faisant la propagande de l’ordre colonial qu’ils promeuvent en faisant croire aux peuples qu’ils se battent pour leur nation. Donner la parole aux gens comme Mbembè pour jouer de la comédie est criminel. En faisant la promotion des chiens de garde de l’ordre colonial comme Mbembè, Kamto et autre Shanda Tonme, Le Messager perd son capital crédit et nous démontre que bientôt, il rattrapera Cameroon-Tribune.  Le Messager et autres médias qui promeuvent ces larbins et nains intellectuels, seraient-ils entrain de devenir des idiots utiles du système ?

Peut-on crédité Mbembè d’une certaine probité morale et d’une hauteur de vue ? Surtout que c’est au nom de ces deux qualités qu’il prétend avoir, malgré les faits qui déposent contre lui, la légitimité de donner des leçons de morale à ses alliés objectifs.

Appeler à massacrer un peuple pour faire plaisir aux faibles violents du moment afin de mendier sa pitance est contraire à la morale. Mbembè a du sang des Ivoiriens sur la conscience. Cela implique qu’il est un être immoral et faible. Ma mère m’a toujours enseigné que défendre la violence et en user pour faire prévaloir le dessous de sa ceinture est la preuve de la faiblesse. Puissance, force et violence sont antinomiques. Faiblesse et violence sont intrinsèquement liées. Tous ceux qui utilisent les armes à feu ou qui appellent à leur utilisation pour imposer leurs intérêts immoraux sont des faibles. C’est le cas de Mbembè et ses parrains français : ils sont faibles et ceux qui utilisent leurs neurones pour promouvoir le Bien comme Gbagbo sont des forts et des puissants.

Mbembè nous indique que ce qu’il faut pour le Cameroun, c’est la capacité à croire en soi-même et au futur qu’il est urgent de restaurer. Sauf que cette thérapie ne saurait être spécifique au Cameroun. Avec le règne du libéralisme économique qu’il faut distinguer du libéralisme tout court, cette thérapie est celle de tous les exploités, où qu’ils soient. Mbembè croit-il en lui et au futur ? Ses faits et agissements montrent le contraire. Comment peut-on écrire un livre où on fait le procès de la France et du mensonge qui fait partie de l’identité psychologique des élites du pays et, dans le même moment, soutenir ce qu’on a critiqué sur une terre africaine ? Il faut dire que Mbembè n’a plus de futur. Comme ceux de sa génération qu’il critique, il « refuse de mourir dans la misère ».

Mbembè nous apprend que c’est en allant en rang dispersé aux élections que l’opposition camerounaise ne serait pas suffisamment en rupture avec la logique du pouvoir qu’il prétend combattre. Dire que ce professeur d’université est souvent vanté comme un fin analyse politique. Pour ceux qui réfléchissent un peu bien, cet argument de l’élection en rang dispersé avancé comme cause de l’échec de l’opposition au Cameroun fait sourire n’importe quel écolier camerounais qui sait lire son livre de lecture. Le pouvoir en colonie est en métropole et non en colonie. On ne parle de pouvoir que dans une nation souveraine.

Qu’est-ce que Mbembè entend par alternance politique ? Quand on parle d’alternance, on parle de changement de systèmes. Tout le monde sait que les pays occidentaux, lieu d’ensourcement d’Achille Mbembè sont des champions de l’alternance politique dans la continuité. Les notions de résistance et de mobilisation sont étrangères à Mbembè.

L’opposition aurait, selon Mbembè, « besoin de leaders moraux de très grande envergure, capables de soulever les espoirs de tout le peuple; de tirer ce dernier par le haut et par l'exemple. » Ce qu’il n’est pas ; même si c’est juste ce qu’il dit. Il ne pourra exemple parce qu’il a refusé de se sacrifier. On a envie de lui dire de la fermer car il n’est pas digne de dire ce qu’il faut. Pourquoi ? Parce qu’il est coresponsable du massacre des milliers d’Ivoiriens qu’il a demandé à l’armée coloniale française de tuer pour garantir les intérêts immoraux de son mentor et parrain Vincent Bolloré.

MBEMBÈ EST UNE IMPOSTURE

Au nom de quel principe ou valeur Mbembè critique-t-il et kamto et l’opposition camerounaise qu’il prend de haut ?

C’est une hérésie de faire croire au peuple du Cameroun que l’afrocollabo Mbembè est un critique du système que Biya aurait mis en place. De quel système s’agit-il ? Existe-t-il un système Biya au Cameroun ? Et dire que celui qui parle de système est un professeur d’histoire. Le péripatéticien Mbembè est l’antithèse de l’historien.

Le système en place au Cameroun est la « françafrique », néologisme théorisé par Verschaves pour désigner le système colonial que l’on retrouve dans les pays africains sous colonisation française.

Dire qu’il existe un système Biya au Cameroun, de la part de Mbembè, c’est mentir pour assurer ses prébendes que lui garantit le patronat français. Biya est un élément du système et non le concepteur et élaborateur de la « françafrique ». Que Mbembè se taise quand il s’agit de l’Afrique car ses agissements l’ont disqualifié.

Le système en place au Cameroun n’est pas l’œuvre de Biya. Comme Biya ou Kamto, Achille Mbembè ne peut combattre le système mis en place au Cameroun ; car, il en est aussi un serviteur. Avez-vous déjà vu un négrier vouloir la mort de l’esclavage. Mbembe appartient au système mis en place au Cameroun par la France.

Mbembè n’a ni principe ni valeur morale susceptible de fonder son discours sur l’Afrique et sur la résistance.

LES MÉDIAS AFRICAINS ET L’AFRIQUE

Que les médias camerounais qui prétendent être progressistes le deviennent vraiment.  

En conclusion

Mbembè est le nom de la trahison des clercs. Ce professeur qui s’est souvent présenté comme fils d’Um Nyobè ne l’a jamais été. C’est un criminel responsable avec d’autres, du massacre des milliers d’Ivoiriens par l’armée colonialiste français. 

Le 18 décembre 2012

© Correspondance : Batouri Ngoffi


19/12/2012
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