Plagiat et abus de confiance des Profs M.Kamto et JC. Tcheuwa: Voici pourquoi Maurice Kamto n’est pas mon maître


Le Pr.Kamto, Ministre de la République depuis 2004  voulait me détourner du concours d’agrégation auquel j’avais déjà commencé  à me préparer en 2003, avant la soutenance de ma thèse en suivant assidûment conférences et leçons d’agrégation à Yaoundé, en me proposant plutôt de m’investir, toutes affaires cessantes, dans un projet de recherche de longue durée. Il avait la ferme intention de me faire. Je continue de passer aux yeux de certains pour le disciple, le fils spirituel, voire le gladiateur de Monsieur le Professeur Maurice Kamto, ministre de la République depuis 2004 et désormais président de la Commission du Droit international. Or, Maurice Kamto n'est pas mon Maître. L’a-t-il seulement jamais été ?

Voici pourquoi Maurice Kamto n’est pas mon maître

Par James MOUANGUE KOBILA

Professeur agrégé des Facultés de Droit

(Concours international du CAMES)

Un vieil adage dit : «Celui qui

frappe oublie, celui qui reçoit les coups n’oublie jamais. »

Paulo Coelho

Il me semble important d'écrire certaines choses dont j'ai souvent parlé, mais que certains ont du mal à regarder en face. Je continue de passer aux yeux de certains pour le disciple, le fils spirituel, voire le gladiateur de Monsieur le Professeur Maurice Kamto, ministre de la République depuis 2004 et désormais président de la Commission du Droit international. Or, Maurice Kamto n'est pas mon Maître. L’a-t-il seulement jamais été ?

 Les faits sont parlants

1- Le vrai travail du Maître, il ne l'a jamais fait pour moi. Il a sommairement dirigé mon mémoire de maîtrise et il m'a mis le pied à l'étrier à l'Académie de Droit international. En retour, j'ai systématiquement assuré sa promotion et sa défense dans la presse à coups d'articles, de notes de lecture de ses livres, d'interviews à des moments clés et de "profil haut" pendant mes 12 ans de journalisme sanctionnés par le Cameroon Press Award de meilleur journaliste politique, et même au-delà. De surcroît, il a reconnu, en 2004, que je lui avais fait d'importantes révélations sur lui-même. Par la suite, je lui ai communiqué des renseignements décisifs qui ont guidé les chroniques qu’il a signées après la présidentielle d'octobre 2004, ce qui lui a ouvert les portes du Gouvernement. Allez donc savoir si, depuis qu’il est aux affaires, il m'a seulement offert un Martini...

2- Il n'est que le directeur apparent de ma thèse, pour deux raisons : d'abord, ses recommandations sur mon plan de travail ont été rejetées par Patrick Juillard, un éminent spécialiste français du droit des investissements, ce qui m’a conduit à revenir à mon plan initial ; ensuite, à l'étape de la rédaction, il n'a pas parcouru plus de 100 pages de ma thèse qui en compte 600. En amont, c'est plutôt le Professeur Stéphane Doumbé-Billé qui m'a enseigné comment il fallait construire une thèse autour de concepts. C'est aussi avec lui que j'ai retravaillé la structure finale de ma thèse.

 3- Pendant la rédaction de cette thèse, j'ai demandé à mon prétendu Maître une lettre de recommandation, aux fins de solliciter un soutien financier auprès du ministre Laurent ESSO, en vue d'aller renforcer ma thèse en Europe. Il m'a sèchement répondu: « Je ne fais pas de recommandation pour des voyages à l'étranger. D'abord, je ne peux savoir ce que le bénéficiaire d'une telle recommandationfera »...

4- Lorsqu’il a eu vent que je suivais les leçons de préparation au Concours d’agrégation présidées par le Professeur Luc Sindjoun en 2003, craignant sans doute que je ne passe à l’ennemiou sachant qu’il ne souhaitait pas me voir agrégé un jour – il m’a incité à lui rester fidèle, en me promettant un poste au Centre de recherche en droit international et communautaire (CEDIC) qu’il venait de créer alors que je n’ai jamais manifesté quelque ambition en ce sens. Il m’avait antérieurement promis qu’avec la création de ce Centre de recherche, les missions que j’effectuais souvent à mes frais de Douala à Yaoundé pour les réunions et travaux du CEDIC seraient désormais prises en charge par le Centre. Le résultat fut implacable : non seulement aucune responsabilité ne m’a jamais été confiée au sein du CEDIC, surtout, je n’ai jamais reçu une seule feuille de format A4 ni la moindre goutte d’encre pour les travaux effectués dans le cadre du CEDIC. Il en est de même pour les frais de mission promis, alors même que j’ai multiplié des déplacements à Yaoundé pour faire avancer les projets de recherche conduits dans ce Centre de recherche.

5- Peu avant la soutenance de ma thèse, lorsque j'ai eu la possibilité de solliciter une bourse post-doctorat de l'AUF, et que j'ai écrit au Professeur Stéphane Doumbé Billè en vue d'obtenir une lettre d'invitation de son Centre de recherche pendant que mon prétendu Mentor était en voyage ; à son retour, il est entré dans une colère noire, alors même que c'est lui qui m'avait suggéré cette piste en disant à voix basse : « c'est la seule personne que je connaisse qui puisse te faire une telle lettre ». Emporté par la rage, il m’a reproché avec virulence d'avoir demandé la lettre de recommandation au Professeur Doumbé-Billé: « Pourquoi lui avez-vous écrit? Pourquoi?! Est-ce parce qu'il est douala comme vous? » J’étais stupéfait. Comme il est rarement ivre, il s'en souvient certainement, tout comme moi.

6- Au moment de boucler ma thèse, je lui ai fait savoir que je manquais cruellement d'argent. Alors qu'il était déjà riche (nous étions en janvier 2004 et il pilotait le dossier « Bakassi » depuis 1994), il m'a laissé partir sans un sou. De fait, il ne m'a jamais donné un centime de sa poche, pas plus qu'il ne m'a prêté le moindre livre ou la moindre photocopie pendant la rédaction de ma thèse. Face à mes problèmes d'argent pressants, il me recommandait plutôt de saisir le MINESUP et d'attendre un ou deux ans pour quelque retombée de cette démarche. Il n’en prenait pas moins un malin plaisir à me laisser entendre qu’il a donné de l’argent à tel ou à tel autre membre de sa Communauté ou qu’il passe son temps à payer la scolarité des enfants de son village…

7- Au lendemain de la soutenance de ma thèse, il m’a violemment reproché la publicité que j’en ai faite dans les médias : « je constate que vous avez fait une large publicité de la soutenance de votre thèse avec moult images et détails sur la composition du jury et sur la mention obtenue ! Pourquoi avez-vous fait cela ? Pourquoi ?! Que voulez-vous montrer ? » Alors même que la publicité ex-ante et ex-post d’une soutenance de thèse dans les journaux fait partie des traditions universitaires. Je m’en étais sorti en lui présentant des coupures du journal Le Monde et du journal Le Figaro des soutenances de thèses sont régulièrement annoncées et rapportées sous la forme de communiqués payants.

8- Il a ensuite tenté de me détourner du concours d’agrégation auquel j’avais déjà commencé  à me préparer en 2003, avant la soutenance de ma thèse en suivant assidûment conférences et leçons d’agrégation à Yaoundé, en me proposant plutôt de m’investir, toutes affaires cessantes, dans un projet de recherche de longue durée. Il avait la ferme intention de me faire perdre de longues années à préparer, un Dictionnaire de la politique camerounaise, à partir de recherches dans l’ensemble de la presse camerounaise et dans la doctrine politique camerounaise depuis les années 1950. Un travail qui nécessite au moins sept vies. Pour bien m’appâter, ce faux Maître qui ne m’a jamais tendu un bras secourable pendant que j’étais empêtré dans de pires difficultés financières, nonobstant sa richesse et mon total engagement à son service, me faisait miroiter un enrichissement rapide : « tout le monde serait obligé d’acheter ce livre, c’est ce projet qui te rendra vraiment riche… », susurrait-il malicieusement.

9- En ce qui concerne mon rayonnement international, il n’a pas davantage tenu ses promesses :

  1. Emu par la publicité que je lui avais faite dans la presse à la suite de sa cooptation à la Commission du Droit international, il s’est engagé à m’inviter à l’accompagner aux travaux de cette instance, à l’instar de certains de ses collègues dont les assistants sont tous devenus agrégés par la suite : il ne l’a toujours pas fait à ce jour, une décennie plus tard ;
  2. il avait promis de m’associer à la rédaction du premier rapport qui lui serait confié par la Commission du Droit international : c’est le Professeur Stéphane Doumbé-Billé qui m’informera, pendant mon séjour post-doctorat à Lyon en 2005, que mon prétendu Maître avait non seulement obtenu la rédaction d’un rapport, mais qu’il en avait même déjà déposé la version préliminaire… sans m’en informer seulement ;
  3. il avait promis de m’inviter à l’accompagner à l’Académie de Droit international de La Haye le jour il y ferait un cours : j’ai pris connaissance de ce qu’un cours lui avait été attribué à l’Académie après sa prestation ;
  4. enfin, il avait promis de m’aider à placer mes articles de doctrine dans des revues internationales. Mais lorsque je lui ai demandé je pourrais publier mon article sur « L’accès des étrangers à la propriété foncière au Cameroun », il m’a plutôt recommandé… la Revue de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Yaoundé II (Soa). Ayant directement transmis mon article aux responsables de l’Annuaire africain de Droit international, ils l’ont publié… à côté d’un article du doyen Kamto.

10- Pendant la préparation de l'agrégation, en 2007, il m'a explicitement refusé toute assistance en me déclarant au téléphone, sur un ton métallique : « je n'ai pas de temps ». Le fait est qu’il ne m’a jamais formulé la moindre remarque sur les trois articles que je lui ai transmis dans cette perspective. Le Dr Maurice Kamga, fonctionnaire au Greffe de la Cour internationale de Justice pourrait en témoigner, puisqu’il fait partieavec le Dr Mballa Owona, les doctorants Ngando Sandje Rodrigue, Nkake Ekongolo, Alain Blaise Biko Biko, Ferikouop Mamouda et Etienne Kentsa – des personnes qui ont relu mes articles de doctrine que mon prétendu Maître refusait obstinément de corriger. Je signale en particulier l’apport du Dr Maurice Kamga qui a consisté à me montrer, contre espèces sonnantes et trébuchantes, puisque j'ai lui expédier 50 000 francs par Express Union pour ses services, les meilleures normes de présentation des notes de bas de pages et certaines techniques d'écriture comme l'utilisation de la virgule après le "que", l'utilisation des « i) » et « ii) » dans une énumération, etc.

11- En 2007 encore, en pleine préparation du concours d'agrégation, j'ai appelé le secrétariat du ministre Kamto pour demander le bénéfice des leçons de préparation qu'il m'avait itérativement et fermement promises. Silence complet de celui qui s’était engagé à me procurer un entraînement d’autant plus efficace qu’il avait l’avantage de connaître le concours d’agrégation des ceux côtés : celui du candidat qu’il a été et celui de membre du jury. La conséquence en est que je suis probablement le seul Professeur agrégé camerounais qui soit allé au concours d'agrégation comme un orphelin - que j'étais déjà par ailleurs pour avoir perdu mon père à l'âge de deux ans – sans celui qui devait être mon Maître (cependant et heureusement avec l’encadrement bienveillant de quelques autres) et sans avoir jamais bénéficié d'une leçon de préparation privée de qui que ce soit.

12- Après mon agrégation, sans doute rendu furieux par mon succès, et agacé par la publicité dont j’étais l’objet dans les médias lors des cérémonies d’adoubement à l’Université de Douala et à la Société camerounaise des agrégés, il a commencé, par le truchement de Monsieur le Professeur Grégoire Jiogue notamment, à faire courir sur moi la rumeur selon laquelle ma réputation serait surfaite, dès lors que je n'aurais été admis en DEA avec 12 de moyenne que parce que le Major en licence que je suis était allé pleurnicher auprès de lui, en lui disant que si je n'avais pas telle note, j’échouerais. Le Professeur Jiogue se félicitait alors d'avoir toujours largement passé tous ses examens, et d'être ainsi à l'abri de toute révélation embarrassante en cas de déballage.

Au vrai, qui devrait en fait rougir ? L'étudiant honnête qui dévoile ses appréhensions à son directeur de mémoire, mais qui s'en sort finalement avec le meilleur mémoire de sa promotion, avec la note de 18,5 sur 20, comme dans les films américains, un mémoire dont je suis du reste tellement fier que je suis le seul enseignant de l'Université de Douala à avoir mis une copie de son mémoire de maîtrise à la disposition de tous dans la Bibliothèque de recherche de ladite Université. Je défierais d’ailleurs quiconque a soutenu son mémoire à l'Université de Yaoundé en 1990 de prouver qu'il a fait mieux que moi, toutes spécialités confondues.

Qui devrait rougir, demandais-je? Cet ancien étudiant, ou plutôt :

  1. Cet autre qui a soutenu dans sa thèse de doctorat (Pouvoir et droit en Afrique. Essai sur les fondements du constitutionnalisme dans les Etats d’Afrique noire francophone) que les sociétés de l'Afrique précoloniale étaient démocratiques et respectaient le droit ? Une thèse qui a reçu un démenti cinglant des historiens (Cf. notamment les travaux de C. Coquery –Vidrovitch qui estime que non seulement nos sociétés précoloniales, fondées sur l’inégalité, le consensus et la confusion du politique et du religieux ne furent pas démocratiques, mais surtout qu’elles ne portaient en elles-mêmes « aucun germe directement utilisable par la démocratie contemporaine » - « Histoire et historiographie du politique en Afrique. La nécessité d’une relecture critique (A propos de la démocratie) », Politique africaine, n° 46, juin 1992) ; un démenti largement corroboré par la réalité constante de nos coutumes parfois barbares ;
  2. le « Maître » qui trahit l’intégrité de sa discipline en soutenant contre toute évidence que la protection des minorités participe du nazisme, ce qui ferait de l’Organisation des Nations Unies qui a adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des minorités ethniques, religieuses et culturelles en 1992 et la Déclaration sur les droits des peuples autochtones  en 2007 une organisation nazie ? Ce qui ferait également de lui le collaborateur d’une Organisation nazie, dès lors qu’il préside la Commission du Droit international créée et financée par l’ONU, ou
  3. le prétendu Maître qui fait main basse sur les travaux que son prétendu disciple lui a confiés pour une publication collective ?

Assurément, j’ai voulu voir en Monsieur le doyen Maurice Kamto un bon Maître et un Parrain attentionné. J'ai tout essayé. J’ai longtemps et vainement espéré. Mais il s'est trop souvent dérobé

En pastichant l’écrivain libanais Khalil Gibran dans son recueil de textes Esprits rebelles (Fayard/Mille et une nuits, 2001), je conclurai cette évocation par ces mots : il est bien malheureux, l’homme qui s’attache à un Maître et se place sous son obédience, qui le glorifie dans les tabloïds, qui épouse ses batailles, qui consacre à ses projets sa sueur, son zèle et son génie, qui lui confie candidement les fruits de ses travaux ; car il s’éveille lentement, il réalise que ce « Maître » à qui il s’est efforcé de plaire, ne goûte réellement que la compagnie de quelques autres, choisis sur la base des instincts biologiques les plus vils pour la réalisation de son ambition la plus secrète.

L’eau ne reste pas sur les montagnes

Ni la vengeance sur un grand cœur.

Sagesse chinoise

Voici les preuves du plagiat:   www.icicemac.com/document/preuvesduplagiat.pdf




22/11/2011
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