Pétition contre Paul Biya à l'ONU: Comment Célestin Bedzigui double le CODE

Pétition contre Paul Biya à l'ONU: Comment Célestin Bedzigui double le CODE
La Nouvelle

YAOUNDE - 08 MARS 2010
© Jacques Blaise Mvié | La Nouvelle


Mis au parfum des nombreuses réunions secrètes que tenait le CODE à Bruxelles depuis quelques temps, Célestin Bedzigui s'empresse de déposer à l'ONU, le 24 février dernier, une pâle copie de la pétition concoctée par des experts réunis à Bruxelles à la demande du CODE.






Malgré leur lippe pendante à programmer des sketches désopilants sur les grandes artères de certaines cités européennes, sous le fallacieux prétexte de convaincre la communauté internationale de solliciter le départ du président Paul Biya d'Etoudi, les agitateurs du CODE viennent d'apprendre à leurs dépens, la dure réalité des milieux paillards de la diaspora camerounaise où des politicards en mal de sensation côtoient au quotidien des opportunistes sans foi ni loi, à l'affût d'une moindre occasion pour se vendre politiquement. En effet, dans l'ombre doublement obscure de l'initiative qu'a prise, le 24 février 2010, Célestin Bedzigui en allant déposer, en compagnie de Howard Njeck et Marcel Simé, au service du courrier du Secrétariat général des Nations Unies une pétition pour solliciter l’institution d’une « commission d'enquête internationale, chargée d'établir les faits et circonstances des massacres des populations civiles survenues du 25 au 28 février 2008 au Cameroun », l'on apprend aujourd'hui de sources sûres que l'ancien président du Pal a tout simplement voulu doubler les agitateurs du CODE. L'on affirme même qu'il ne serait pas le rédacteur de ladite pétition.

Tout serait parti d'une réunion tenue à Washington DC le 9 janvier 2010. L'objectif de celle-ci était de créer un nouveau front du CODE aux Etats-Unis, plus précisément à Washington. Célestin Bedzigui qui participe à la dite réunion est mis au parfum de l’intense travail de conception de stratégie qu’avait déjà effectué en Europe (Londres, Paris et l'institution d'une Commission Bruxelles) la bande à Brice Nitcheu. Surtout, il apprend dans la foulée qu'entre autres, une réunion importante du Code va se tenir à Bruxelles le 14 février 2010. Au cours de celle-ci, il est question de donner une réponse d'experts du droit pénal international à la question suivante: « Paul Biya peut-il être poursuivi pour crime contre l'humanité ? ». Parmi les experts conviés à cette réflexion, Me Alexis Deswaef, avocat au barreau de Bruxelles, dont les prises de position contenues dans une interview publiée par le Messager (N°, 3049 du mardi 2 mars 2010) édifient amplement sur le parti pris flagrant de ces fameux spécialistes des droits de l’Homme. Il apprend par la suite que cette réunion d’experts sera aussitôt suivie par une conférence internationale qui doit se tenir le 26 février 2010, nationale qui doit se tenir le 26 février 2010, toujours à Bruxelles. Et que fait donc l'ancien vice-président de l’UNDP qui, en pareille circonstance, sait volontairement allier une intelligence de chevalier malfaisant à la ruse qui permet au voleur de deviner les pièges et les mauvais coups pour les contourner ou pour flouer même le plus vigilant des vigiles ?


Signatures

Il commence d'abord par tout mettre en œuvre pour s'octroyer la présidence du nouveau front du Code à Washington. Pour rendre sa cause sacrée, il estime derrière un paravent verbeux qui présente à grandes pompes le président Paul Biya comme le malheur du Cameroun, qu'il a le profil de l'emploi pour se présenter ainsi comme le seul Messie capable en 2011 de chasser Paul Biya d’Etoudi. Pour ce faire, il arbore dans un premier temps la casquette de patriote courageux et sage, avant de se convaincre dans un second temps qu'il peut carrément se présenter comme le Um Nyobé de la diaspora camerounaise actuelle à l'étranger. C'est ainsi que Célestin Bedzigui, ancien président du PAL, ancien indic du RDPC à la Coordination des partis politiques de l'opposition pendant les "villes mortes", fossoyeur de la société Les Sacheries du Cameroun, ancien vendeur de bière à la Nobra et à Isenbeck, vice-président chassé de l'UNDP et exilé volontaire aux USA, devient soudainement Um Nyobé à Washington DC. Au pays des aveugles, les borgnes devenant roi, ce Um Nyobé en trompe-l’œil est brillamment élu nouveau roi du CODE à Washington. Et pour qu'il ne soit pas qu'un simple tigre en papier dans ces milieux américains où on compte quand même de vrais intellectuels camerounais, le nouveau roi du CODE américain entreprend aussitôt de sombres manœuvres de sacristie dont l'objectif immédiat est de mettre sur orbite autres effets optiques pour s'adjuger royalement la paternité d'une pétition dont la mouture initiale avait préalablement été faite par d'autres. Célestin Bedzigui réunit secrètement quelques amis entièrement acquis à sa cause et décide de devancer les autres membres du CODE, Jusque-là endormis par les tours de passe du prestidigitateur en chef qu'ils viennent de placer à la tête de leur front.

Pour la petite histoire, preuve supplémentaire des craquements qui se font déjà entendre, ces derniers jours, du côté de Bruxelles et de Londres où la bande à Brice Nitcheu ne parvient pas jusque-là à comprendre comment ils ont ainsi été roulés par quelqu'un qui leur avait déjà fait le même coup dans les années 90, c'est que le programme des activités du CODE prévoyait une réunion le 14 février 2010 à Bruxelles. Et une grande conférence internationale le 26 février 2010. A l'issue de celle-ci, les organisateurs allaient recueillir le maximum de signatures, afin de rendre plus consistante la pétition qui devait par la suite être déposée, quelques jours plus tard au Secrétariat général des Nations Unies.

On en était encore là quand on apprend qu’une pétition cosignée par Célestin Bedzigui, Howard Njeck et Marcel Simé a été déposée au service du courrier du Secrétariat général des Nations Unies, le 24 février 2010. C'est à-dire 2 jours avant que se tienne à Bruxelles, la grande conférence internationale qui devait permettre de recueillir le maximum de signatures pour la pétition. Voilà comment Célestin Bedzigui, à force de prendre ses désirs pour des réalités, est aujourd'hui entrain de confirmer son angélisme rêveur. Et surtout un narcissisme cynique doublé d'une malhonnêteté intellectuelle et politique qui en a fait, depuis des lustres, dans les milieux des hommes politiques camerounais, un personnage particulier dont la seule vanité politique s'est toujours limitée entre le flair des fumets de banquets copieusement arrosés et l'obstination aveugle et forcenée des premières places dans les loges gouvernementales. Et pour atteindre ces 2 objectifs, du PAL à l'UNDP, de MONATELE à YAOUNDE, comme aujourd'hui à Washington, le zélote enflammé a chaque fois fait preuve d'une ruse enrobée de sérénité qui ne peut jamais laisser soupçonner au premier venu ses sombres calculs politiciens. D'où sa réputation d'illusionniste oublieux et dévergondé qu'il traîne comme une poisse congénitale. D'où aussi son art à vouloir chaque fois rouler sans confesser une seule fois son ingratitude notoire, même les plus fidèles de ses partenaires.


Maître Chanteur

Pour l'autre petite histoire, il en fut ainsi de ses alliances de circonstance avec la Coordination des partis de l’opposition dans les années 90. Comme il en a été de son idylle incestueux avec le RDPC, comme de sa fusion éphémère et fugace avec l'UNDP, avant de prendre volontairement le chemin de l'exil.

L'ironie veut que ce trop volage adorateur de mille partenaies politiques soit aujourd'hui cet ayatollah aux couteaux qui déclare la guerre sainte à un régime qui l'a nourri. En rendant plausible l'axiome qui veut que celui qui n'a pas l'âme d'un traître, ne peut pas accepter qu'on traite le président de son pays de tous les noms de oiseau à l'étranger, le nouveau Um Nyobe de Washington confirme qu'il est bel et bien un traître. Traître, Célestin Bedzigui l'a toujours été. Ambitieux, calculateur et diantrement malhonnête aussi. Les Noucti Tchoukouago, Djeukam Tchameni, Lapiro de Mbanga et autres leaders de la Coordination des partis de l'opposition peuvent encore se souvenir de ce spécialiste des coups obliques qui adule malicieusement faire des bébés sur le dos de ses alliés. Changer de pays n'a donc pas suffi à l'ancien traître des années 90 de faire sa mue. Conséquence: le costume d'homme d'Etat providentiel qu'il ambitionne d'arborer aujourd'hui pour négocier un portefeuille ministériel avec le régime de Yaoundé, va indéfiniment demeurer trop petit sur le corps de ce pansu noceur. Tout simplement parce que notre Um Nyobe de Washington symbolise le bluff, la duplicité, la félonie, la mégalomanie, l'esbroufe et la prostitution politique.

En conclusion, puisqu'il n'a ni le sens de l'honneur et du sacrifice du vrai Um Nyobe de Boumnyé bel, encore moins son patriotisme, l'ancien président du PAL d'avant-hier, puis ancien vice-président de l’UNDP d'hier et aujourd'hui Um Nyobe de Washington devra assurément demain nous revenir comme il était volontairement sorti de son pays. C'est-à-dire vide comme une cruche trouée et plus pauvre qu'une souris de chapelle. Le CODE doit donc opérer son casting ailleurs... Seulement, Brice Nitcheu et sa bande de prophètes en transe, aujourd'hui coupes des réalités du terroir, doivent continuellement avoir présent à l'esprit, pour ne plus se gourer, que la dernière blague qui fait plier de rire toute la classe politique camerounaise, même le président Paul Biya en rit à gorge déployée, c'est cette histoire plaisante d'un Célestin Bedzigui devenu soudainement Um Nyobe à Washington, alors que l'opération Epervier l'attend à Yaoundé pour qu'il vienne s'expliquer sur la faillite de la Société des sacheries du Cameroun.

Pour se dégourdir de sa poisse congénitale, ne serait-il pas mieux que notre Um Nyobe revienne un peu sur terre, au lieu de parier ainsi son avenir politique sur la fiction ? Parce qu'il est clair que Célestin Bedzigui, même dans son excès de paranoïa, ne sera jamais Um Nyobe. Encore moins lui ressembler, ni l'imiter. Um Nyobe n'avait jamais choisi de marchander ses idées politiques, ni la haute et noble vision qu'il avait des intérêts des populations camerounaises. Ce ne sont ni les moyens, ni les occasions pour s'offrir un exil doré qui auront pourtant manqué a ce grand Camerounais, mort au front, les armes à la main.

Voilà pourquoi le peuple camerounais, cette hydre impossible à rouler plusieurs fois dans la farine du chantage et du marchandage politiques d'un maître chanteur patenté, ne sera jamais ce marche-pied qui pourra conduire un sombre et égoïste aventurier à une gloire nauséabonde. Malheur donc à ceux qui continueront à croire à cette mélasse insipide de zélotes enflammés qui ont déclaré la guerre au Cameroun...



10/03/2010
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