Paul Biya s’adresse aux Camerounais, et promet une année 2011 qui "ne sera pas ordinaire"

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Paul Biya s’adresse aux Camerounais, et promet une année 2011 qui "ne sera pas ordinaire"
(Culture Femme 03/01/2011)


Paul Biya invite ses compatriotes à s’inscrire sur les listes électorales

Lors de son discours, Paul Biya n’a pas manqué d’évoquer les échéances à venir cette année au Cameroun. Le président de la République a ainsi invité ses compatriotes à s’inscrire massivement sur les listes électorales. En effet, même si la date exacte n’est pas encore connue, dernier trimestre 2011, les Camerounais seront appelés aux urnes pour élire leur futur président. L’actuel (Paul Biya), est au pouvoir depuis 1982, après avoir succédé à Amadou Ahidjo.

Toujours sur le plan des élections à venir, pour Paul Biya, Elecam (Elections Cameroon), qui assure l’organisation du scrutin, disposera de tous les moyens nécessaires pour mener à bien sa mission. Et Paul Biya de déclarer vendredi : "Pour que ce scrutin soit incontestable, je compte beaucoup sur Elecam qui bénéficiera de l’appui nécessaire de l’administration et des partis politiques lors des opérations électorales. J’ai toutes raisons de croire que les prochains mois suffiront à Elecam pour mettre la dernière main à son dispositif sur le terrain. Nous aurons bien entendu l’occasion de reparler de tout cela."

"L’année 2010 qui s’achève n’aura pas été, à bien des égards, une année comme les autres pour le Cameroun", a déclaré Paul Biya, qui a fait un bref retour sur l’année 2010. Selon lui, cette année a "d’abord été marquée par un événement mémorable : la célébration du cinquantenaire de l’accession de [du] pays à l’indépendance.". Pour Paul Biya, 2010 "a également vu le début de la mise en œuvre de [la] stratégie décennale pour la croissance et l’emploi, première phase de [la] marche vers l’émergence. Enfin, elle a montré que [le] pays était en mesure de jouer un rôle notable sur la scène internationale."

S’il a reconnu un "ralentissement relatif de l’activité économique nationale", Paul Biya le lie à la situation économique et financière mondiale.

Un emprunt de 200 milliards pour financer en priorité les projets structurants et relance de la production agricole

Sur le plan économique touours, selon le président du Cameroun, la "mise en œuvre de grands projets agricoles, miniers, industriels, énergétiques et infrastructurels", devrait continuer, et un coup d’accélérateur donné aux projets entamés comme ceux des barrages hydroélectriques de Memve’ele et de Lom Pangar, ou l’usine de liquéfaction de gaz de Kribi : "Face à cette situation et pour gagner du temps, il a été décidé de lancer un grand emprunt obligataire de 200 milliards destiné en priorité au financement des projets structurants. L’Etat entend ainsi donner l’exemple, comme l’indique la création récente de la société HYDROMEKIN à capital public qui sera chargée de la construction d’un barrage et d’une centrale sur le cours du Dja avec la coopération de la République Populaire de Chine. D’autres projets, comme ceux qui concernent le port de Kribi, les infrastructures routières et l’agriculture, pourront bénéficier de ce genre de financement qui permet de mobiliser l’épargne nationale et de mettre à profit l’actuelle surliquidité des banques."


Selon les voeux de Paul Biya à la nation camerounaise, 2011 "ne sera pas non plus une année ordinaire", du fait de la réunification qui fêtera ses 50 ans, de l’élection présidentielle à venir, mais aussi des perspectives économiques. Pour Paul Biya, malgré le fait qu’il faille tenir compte de la conjoncture mondiale, l’optimisme est au rendez-vous. Ainsi, évoquant les les perspectives de l’économie camerounaise dans les prochains mois, Paul Biya a déclaré vendredi : "Même si elles restent inévitablement influencées par le contexte mondial, elles devraient confirmer les signes encourageants que j’ai mentionnés il y a quelques instants. Nous pouvons espérer, avec l’augmentation de la production et de la consommation nationales, un retour de la croissance au niveau antérieur à la crise. Certes, ceci n’est pas suffisant mais nous avons bien l’intention de ne pas nous en satisfaire.

Paul Biya promet d’accorder la priorité aux cultures vivrières et aux industries de transformation

Pour Paul Biya, "consommer c’est bien. Mais produire c’est mieux." partant de ce principe, le président camerounais entend pour 2011 demander au gouvernement de faire de l’agriculture vivrière et des industries de transformation une priorité.

Message de Paul Biya : "Nous allons donc relancer notre production agricole, ce qui est à notre portée. D’abord, en stimulant nos cultures vivrières qui pâtissent des difficultés de communication. Ensuite, en encourageant nos cultures de rente qui vivotent depuis vingt ans alors que les cours sont redevenus rentables. Enfin, en redynamisant notre agriculture industrielle, tournée vers l’exportation, qui a des capacités non exploitées. J’ajoute que ce secteur présente le double avantage d’être créateur d’emplois et de richesses. Nous allons également nous efforcer de développer nos industries de transformation, génératrices de valeur ajoutée, dans les secteurs du bois, de certains produits d’origine agricole, de la petite métallurgie et, lorsque nos projets miniers démarreront, de première transformation."

Sur le chômage, qui touche particulièrement les jeunes, le président camerounais n’a pas fait d’annonce notable à ce sujet, mais est simplement revenu sur ce qui a déjà été fait et continuera de l’être, et sur la conjoncture mondiale : "Reste le chômage qui, avec le ralentissement de l’activité économique a eu tendance à s’aggraver. Il est clair – je le répète – qu’aussi longtemps que notre activité économique n’aura pas retrouvé un niveau normal, nous aurons du mal à le faire reculer. Le problème est de même nature partout dans le monde. Nous avons néanmoins, avec les moyens disponibles, créé des emplois dans la fonction publique, essentiellement dans l’enseignement, la santé et les forces de sécurité. Ces mesures ne règlent évidemment pas le problème général de l’emploi dont la solution est fonction de la relance de la croissance, laquelle reste notre principale préoccupation." En 2011, le Cameroun célèbrera aussi le cinquantenaire de la réunification des parties française et anglophone." ©Culturefemme.com

Gratuité du traitement contre le paludisme simple pour les enfants de moins de 5 ans

Sur le plan social (santé et éducation), le président a annoncé que les efforts entrepris (augmentation des infrastructures scolaires et hospitalières) allait continuer, mais surtout, que le traitement contre le paludisme simple allait désormais être gratuit pour les enfants de moins de 5 ans : "je suis heureux d’annoncer que j’ai décidé de supprimer le coût du traitement du paludisme simple des enfants de moins de cinq ans qui est une des causes principales de mortalité dans cette tranche de notre population."

Bêtes noires des camerounais surtout en zones urbaines, les coupures d’eau ou d’électricité, ainsi que la difficulté d’accéder à un logement décent. Sur ce point, Paul Biya a déclaré : "Pour l’accès à l’eau, je pense que la situation devrait s’améliorer avec la mise en service des infrastructures en construction, notamment dans les centres urbains. Pour l’électricité, dont la pénurie pénalise non seulement les entreprises mais aussi chacun d’entre vous, je vous ai dit ma détermination à faire bouger les choses. Le manque de logements sociaux est aussi l’une des plaies de notre société. Je compte bien rouvrir ce dossier qui a fait l’objet de dérives inacceptables. Nous allons devoir rattraper notre retard."


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03/01/2011
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