Paul Biya est parti pour Ndjamena

Lundi, 10 Janvier 2011

Le président Biya et son épouse Chantal se sont envolés cet après-midi, à bord d'un Boieng 767, pour Ndjamena, la capitale du Tchad où ils assisteront, demain, 11 janvier 2011, aux célébrations du cinquantenaire de l'indépendance de ce pays.

 

C'est en vérité le 11 août 1960 que ce pays frontalier du Cameroun est devenu indépendant. Très grand par sa superficie (1,3 millions de km2), le Tchad est relativement peu peuplé (environ 11 millions d'habitants). Une importante partie de son territoire est occupée par le désert du Sahara.

 

Aperçu de l'histoire du Tchad (source : Wikipédia).

Devenu république autonome en 1958, le Tchad accéda à l'indépendance le 11 août 1960 sous la présidence de François Tombalbaye. Celui-ci dut bientôt faire face à la révolte des populations du Nord, en majorité musulmanes, ce qui l'amena à solliciter l'aide des troupes françaises en 1968. Après l'assassinat de Tombalbaye en 1975, le pouvoir échut au général Félix Malloum, qui dut céder la place au nordiste Goukouni Oueddei à la suite de la première bataille de Ndjamena en 1979. En 1980, la seconde bataille de Ndjamena permit à Goukouni Oueddei d'évincer son rival, Hissène Habré, avec l'aide décisive des troupes libyennes.

 

Après l'échec d'un projet de fusion entre le Tchad et la Libye en 1981, les troupes libyennes se retirèrent dans le cadre d'un accord conclu avec le gouvernement français. En 1982, Goukouni Oueddei fut renversé à son tour par Hissène Habré, qui dut faire appel l'année suivante aux troupes françaises pour contenir une nouvelle invasion libyenne. En 1987, une contre-offensive des forces tchadiennes contraignit finalement les troupes libyennes à évacuer le pays, à l'exception de la bande d'Aozou qui ne fut restituée au Tchad qu'en 1994.

 

En 1990, Hissène Habré fut renversé du pouvoir par Idriss Déby Itno, qui est en place depuis lors. Paradoxalement, ce dernier semble bénéficier aujourd'hui du soutien de la France et de la Libye, face aux divers mouvements de rébellion qui seraient plus ou moins encouragés par le Soudan voisin, en liaison avec le conflit du Darfour.

 

En 1999, le Tchad s'engage dans la Deuxième guerre du Congo, en soutenant le gouvernement de Kinshasa.

En février 2008, la rébellion tente de renverser le gouvernement d'Idriss Déby en pénétrant dans Ndjamena après une traversée du pays depuis le Soudan voisin.

En mai 2009, une autre offensive de la rébellion partant du Soudan a lieu.

 

Le pétrole tchadien (source : wikipedia)

L'exploitation commerciale des gisements pétroliers de Doba, dans le sud du pays à partir des années 2000 a un impact profond sur la vie économique et politique tchadienne.

L'exploitation a commencé après l'achèvement en 2003 de l'oléoduc Tchad-Cameroun qui permet d'acheminer le pétrole dans le golfe de Guinée. Les gisements sont exploités par un consortium associant ExxonMobil, Chevron, et Petronas.

L'oléoduc a été partiellement financé par la banque mondiale. En échange du prêt, l'État tchadien touche des redevances et des dividendes, soient des recettes de 2 milliards de dollars/an sur 25 ans.

Le Tchad s'est engagé auprès de la Banque mondiale à dépenser 80 % des redevances et 85 % des dividendes à la lutte contre la pauvreté. Suite à un différend entre la Banque et le gouvernement tchadien, un nouveau protocole d'accord a été signé en juin 2006, le gouvernement tchadien doit désormais consacrer 70% de son budget total aux programmes prioritaires de réduction de la pauvreté



11/01/2011
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