Pascal Magnaguemabe : Au-delà de la calomnie et de l´acharnement, laissez le travail

Pascal Magnaguemabe : Au-delà de la calomnie et de l´acharnement, laissez le travailler.

Cameroun , Pascal Magnaguemabe : Au-delà de la calomnie et de l´acharnement, laissez le travailler. Depuis le déclenchement de la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics, Pascal Magnaguemabe  est vraisemblablement  devenu le magistrat le plus médiatisé au Cameroun. Et pour cause , il a le courage de dire le droit , d´interpeler les anges déchus du paradis politique du Renouveau et de les « installer » dans un quartier V.I.P  de Kondengui .

Á l´image des juges Eva Joly pour l´affaire Elf en France et Antonio Di Pietro dans l´Opération Mani Pulite (Mains Propres) en Italie, Pascal Magnaguemabe traite un dossier très délicat et  très brûlant qui implique  des personnalités qui hier encore , assumaient de très hautes  fonctions au sein de l´appareil  de l´Etat.
Si le grand public et probablement sa hiérarchie semblent apprécier  son professionnalisme et soutenir  sa détermination á combattre les gangrènes sociaux que sont  la corruption et les détournements de fonds publics, malheureusement, certaines victimes qui ont eu la (mal)chance de le croiser lors des  auditions et qui se  retrouvent  en taule après , essaient tant bien que mal de le diaboliser, de le calomnier et de mentir sur sa personne.

Dans ce registre Marafat Hamidou Yaya comme  Jean-Marie Atangana Mebara, usant du droit  que leur donne la loi, récuse  le juge Pascal Magnaguemabe  au motif que ce dernier serait impartial  et même « revanchard «  (dixit Marafat dans sa lettre au chef de l´Eta)t. Or, ces deux ex-ministres  tombés  en disgrâce  et leurs conseils oublient deux choses :
D´abord un principe de droit selon lequel , on ne choisit pas son juge. La désignation d´un juge est l´affaire de l´organisation judiciaire  qui nomme qui elle veut selon son organisation interne ; ce qui fait que le justiciable n´a pas son mot á dire. En d´autres termes, un  justiciable a le droit de récuser un juge (sous certaines conditions) , mais il n´a pas le droit de le choisir.

Ensuite,  Marafat Hamidou Yaya et Atangana Mébara  savent  très bien que, s´ils peuvent se fendre en  écriture et commentaires dans les médias et en public, il n´en  est pas le cas  du  juge Pascal Magnaguemabe comme de tout juge ,  astreints qu´ils sont   de par leur fonction ,au devoir  de réserve, même du  simple commentaire en public. Seuls leur  bureau et le prétoire constituent leur  espace d´expression publique, leur  cadre de travail.
En le récusant, mais surtout en mentant sur sa personne est une stratégie  savamment bien pensée de harcèlement misérable pour le faire trébucher, pour nuire á son intégrité morale avérée ;  sauf que leur stratégie pourra  á moyen  terme, se retourner contre eux.

Qu´on l´aime ou que ne l´aime pas,   Pascal Magnaguemabe est un être humain aussi, mais  un être libre et un professionnel hors-norme que ni l´acharnement, ni  les tentatives de déstabilisation ne sauraient ébranlés.  Il ne fait que son travail et ne sait que le faire depuis qu´il a choisi ce métier.
Pascal Magnaguemabe est un homme, symbole d´une nouvelle  justice sans complaisance qui ne demande qu´á être soutenu car le travail  de salut national á faire est abyssal ainsi que le reconnait le président Paul Biya lors du congrès extraordinaire de son parti, le RDPC, en juillet 2006 :
« Nous avons encore, je dois le dire. Un grave problème de morale publique. Malgré nos efforts  pour les combattre, la fraude, les détournements de deniers publics, la corruption continuent de miner les fondements de notre société ».  On peut croire que c´est connaissant les qualités morales de l´homme que sa hiérarchie lui a confié ce brûlot qu´est l´affaire  Albatros, un écheveau bien  difficile á  démêler.

L´Homme
Ce natif du village Ndokhok á Ndikinimeki,  comme simple citoyen ou comme juge a été élevé  et est toujours mû selon les principes de vérité, de justice et de probité acquis dès son enfance dans sa famille et surtout  chez les pères de l´école primaire de la Mission catholique de Somo á Ndiki-centre.  Plus tard  Il ira poursuivre son cycle primaire et  davantage façonner  sa foi  d´abord, dans les milieux ecclésiastiques á  Bandjoun,  puis chez les prêtres á Bamendjou d´oú il en sort  avec un certificat de fin d´études primaires et élémentaires (CEPE).

Le « jeune missionnaire »  quittera la fraicheur austère  et l´enclos des foyers religieux de l´ouest-Cameroun  pour tomber brutalement  dans cette bruyante et difficile ville de Douala des années 70. Comme toutes les grandes villes du monde, Douala avait  ses mauvais quartiers aussi :  Makéa, Congo, New-Bell, Nkongmondo , Bonadibong, Akwa  pour ne citer que ceux-là ,réputés difficiles et  même dangereux á certaines heures de la journée.  A Bonadibong où l´accueille un parent  , il y trouve  l´unique grand stade de la ville, le célèbre Stade Akwa  où  les Mbappé Lépé,  Moukoko de confiance , Peh maurice et bien d´autres rivalisent de talents et d´exploits  tandis que les   clubs mythiques  comme Caiman , Oryx , Lépoard  ou  Union offrent des derbys que la génération « internet »  d´aujourd´hui ne connaitra jamais . Il y trouve  aussi le Collège Libermann, un  très grand collège missionnaire de renom. Au lieu de s´y inscrire en 6eme, le jeune « missionnaire » Pascal Magnaguemabe prend une place  au Lycée Joss, un lycée français très sélectif, ce,  après un bref détour au CES de Bonadoumbè en 1972.

Dans son nouveau quartier de Bonadibong, le jeune pascal ne cède point  aux tentations de la ville comme ses camarades d´âge ; lui  continue sa vie de   moine des enclos de l´Ouest-Cameroun. Ses amis d´enfance parlent d´un jeune effacé, studieux et très pieux ; d´un jeune d´un quartier où  seul un petit nombre  de sa génération a réussi au plan scolaire.

Une fois son baccalauréat A4 en poche en 1976, il opte pour la faculté de droit á l´unique université du Cameroun á Yaoundé. C´est ainsi que  quatre ans après, il décroche une licence en droit privé et se fait recruter au Crédit foncier du Cameroun au moment où les autres « cop´S « de Ngoa-Ekellé  intègrent la fonction publique.  Les voies de Dieu sont toujours insondables. Un jour de l´an 1983, le jeune cadre Pascal Magnaguemabe surprend son directeur général, un français, avec une lettre de démission qu´il n´a pas vu venir.  Le « boss » et ses collègues se perdent en conjectures pour tenter une explication á ce départ brusque d´un  formidable collaborateur qui quitte le traitement douillet de cette banque pour un salaire de catéchiste á la fonction publique.  Le bonheur matériel ne fait pas partie de sa quête quotidienne, car «  vanité des vanités, tout est vanité ».

L`Appel du destin
Sa quête permanente de justice et de probité le conduit en 1984 á l´école nationale de magistrature (ENAM). Depuis qu´il exerce comme juge, Pascal Magnaguemabe  sans être un ange, n´est pas de ceux-là qui  se laissent appâter, même si dans sa corporation  les tentations sont quotidiennes, étouffantes et viennent  parfois  même des personnes les plus insoupçonnées ; malgré tout, il   est et  reste cet « ecclésiastique » fidèle aux valeurs qui l´ont moulé. À 57 ans, il fait partie de ce petit nombre de camerounais qui ont encore le sens de l´honneur, l´amour de la patrie et le souci de justice. Il dit le droit et ne fait que son travail.
Au regard  des  diverses manœuvres de déstabilisation et de calomnie  ourdies contre ce magistrat professionnel  et hors-norme par rapport á notre société, des anges déchus du ciel mis au cachot à Kondengui  refusent de se résoudre á l´évidence selon laquelle hier immortels, ils sont redevenus mortels aujourd´hui . Maintenant  les  camerounais voient leur nudité. Signe des temps.
Les  juges européens Eva joly et  Di Pietro  ont fait trembler  les républiques ; Pascal Magnaguemabe  ne veut  faire trembler personne. Pas de  peur.

© Correspondance de : Sani Mama


21/05/2012
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