Opération Epervier: Françoise Kontchou sous soins intensifs à l'hôpital Laquintinie

Cameroun/Opération Epervier: Françoise Kontchou sous soins intensifs à l'hôpital LaquintinieAccusée de faux et usage de faux, et internée à la prison centrale de Douala en juillet dernier, madame Kontchou née Françoise Puene a troqué son «mandat» de la maison d'arrêt de New-Bell pour un lit douillet à l'hôpital Laquintinie de Douala. Depuis la semaine dernière, elle est suivie de très près par les spécialistes des questions psychiques et mentales de «l'hôpital du village» à la chambre n°3 (Ch3) du service de psychiatrie. Alitée et les yeux dans les nuages, c'est à travers des monosyllabes qu'elle répond aux questions de routine des infirmiers commis à ses soins.

De quoi souffre la promotrice de l'hôtel Franco de Yaoundé? Dans l'impossibilité de joindre Dr Jean II Dissongo (directeur de l'hôpital) et Dr Jean Louis Jon (chef du service de psychiatrie), les infirmiers se veulent prudents. «Il n'y a que le chef de service (Dr Jean Louis Jon, ndlr) qui peut répondre à vos questions. Il a les réponses à tout. Je peux tout simplement dire qu'elle est gravement atteinte. Elle souffre des problèmes mentaux que seul le spécialiste peut décliner», dit un infirmier de garde.

Quant à un médecin généraliste, «elle est tout simplement victime d'une crise de nerfs. La question est de savoir si cette crise est volontaire ou non. Les âmes sensibles et vulnérables présentent ces symptômes, s'ils n'arrivent pas à faire une transition avec leur nouvel environnement. Il y a comme un électrochoc entre les deux modes de vie. Pour assurer la sécurité de l'épouse de l'ex-ministre de la Communication, trois geôliers veillent au grain et assurent une garde rapprochée.

A la prison centrale de Douala, un gardien proche de la Spéciale XVII (quartier des femmes) parle. «Elle a craqué. Non seulement elle continue de plaider non coupable en disant qu'elle est victime d'une machination, mais elle dénonce les mauvaises conditions de détention. C'est une femme qui a eu l'habitude de faire ce qu'elle veut quand elle le voulait». Notre source poursuit: «Ce n'est pas la première fois qu'elle craque. Après sa première nuit passée ici, elle a choqué et le médecin de la prison l'a assistée».
 
Claustrophobie, désir de changer d'air, maladie mentale avérée ou volonté de se soustraire à la Justice, la question reste entière au moment où, Paul Hiol, maire de Massock-Song LouLou présenté comme homme de main de Marafa Hamidou Yaya et Pierre Mbianga (les deux coaccusés) sont toujours incarcérés à New-Bell.

© Lemessager : ETAME KOUOH


04/09/2012
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