Opération Epervier acte III: Ceux qui seront pêchés en 2012

DOUALA - 29 Décembre 2011
© KATSON (Le Cameroun Matin) | Correspondance

Les enquêtes sur la dernière vague des éperviables paraissent déjà clauses selon certaines indiscrétions de la police nationale. La phase des enquêtes approfondies étant déjà terminée; sans risque de nous tromper, l'opération épervier acte III va entrer dans sa phase active dès janvier - février, le temps que l'euphorie des fins d'années ne se dissipe complètement.

Loin d'être complaisants ou manipulés, l'opération épervier, certainement l'ultime phase, va bientôt reprendre, cette fois en l'absence du folklore médiatique qui aura animé les étapes précédentes. En toute évidence, la police a déjà bouché son travail de fourmi et le relais sera fait à la justice qui fera le reste. En attendant donc la phase pratique de ce «dernier round» de l'opération épervier tome III, des noms de certaines personnalités sont avancés. Certainement le corps de la justice qui aura fort à faire à propos semble ne vouloir pas prendre le taureau par les cornes. Car sa tâche ici est complexe et devrait faire preuve de toute son indépendance et son impartialité dans le traitement de ces dossiers délicats. Ainsi, la justice attendrait à la barre dans les jours qui suivent les sieurs Iya Mohammed, Marafa Amidou Yaya, Messengue Avom, Bekolo Ebe Bruno, Tchatat Clobert, Ntone Ntone Fritz, Dayas Mounome, Baba Hamadou, Baba Jean (pour l'affaire de l'Hôtel Ayaba) et Rémy Ze Meka. Voilà la liste de ces personnalités qui devraient répondre de leurs actes perfides et pernicieux vis-à-vis de la fortune, vis-à-vis de leur volonté de puissance à substituer le régime du renouveau par la nébuleuse G 11 et à mettre à feu et à sang le Cameroun?

Paul Biya en fin stratège politique leur a dit «On ne s'amuse pas avec le Cameroun». Traduction le chef de l'Etat garant de tous les pouvoirs qui lui sont conférés, veut donner à la république et à l'opinion internationale toute la lumière qui sous-tend, les périodes des troubles de son septennat qui auraient abouti au renversement de son régime. Voici cas par cas ce qu'on reprocherait à ces acteurs de la haute administration et des sphères républicaines.


Iya Mohammed

Trempé dans la mafia du football, depuis près d'une décennie, lya Mohammed aurait laissé tomber la société d'Etat «Sodecoton» dont la production au rabais ne bénéficie plus au Cameroun. Le Nigeria étant devenu le principal profiteur de ce produit très prisé. L'Etat aurait perdu près de 500 millions FCFA de manque à gagner en 10 ans. «Le pachyderme» aurait saigné au profit de Iya Mohammed et ses alliés Nigérians obscurs tapis dans les affaires louches?


Marafa Amidou Yaya

Un des piliers de l'Affaire «Albatros», il a été plusieurs fois entendu par la police dans le cadre de cette affaire de «l'avion de la mort» qui visait précédemment à en découdre avec toute la famille présidentielle et ses proches. Aux fins d'installer au sommet de l'Etat une espèce d'équipe mal intentionnée appelée «Brutus». Acteur très actif du célèbre G11, il a essentiellement ramé à contre courant du renouveau en sa qualité de membre du gouvernement, ministre de l'administration territoriale et de la décentralisation mais du temps il assumait les fonctions de secrétaire général de la présidence de la république d'où est partie toute la conspiration contre le chef de l'Etat. Son départ du gouvernement du 9 décembre traduit-il l'éradication complète du noyau dure du G11. Marafa serait-il encore le dernier maillon fort de la nébuleuse encore en liberté. Nos sources précisent en effet que les carottes sont cuites pour le caïd.


Messengue Avom

L'ex-ministre des travaux publics n'échappera pas la taule d'après nos sources, généralement bien informées. On reprocherait à Messengue Avom de n'avoir pas géré dans la transparence le dossier relatif à la construction de l'axe routier Ayos Bembis. La Conac l'a épinglé sans état d'âme et même son contre audit n'a pas été convaincant. Son départ du gouvernement n'a nullement surpris personne, même ses sorties médiatiques pour se justifier ont laissé inflexible Paul Biya. Le chef de l'Etat qui avait un regard particulier sur ce bras de fer qui opposait Messengue Avom et le maire Patrice Amassala a donné raison à ce dernier en le nommant le 9 décembre dernier en place et lieu de Messengue Avom comme ministre des travaux publics. Cette forfaiture n'est pas gratuite en tout cas; l'étau va certainement se resserrer sur celui-là qui se disait blanc comme neige.


Bekolo Ebe Bruno

Le recteur de l'Université de Douala ne serait pas un enfant de chœur. Une certaine opacité plane de plus en plus sur la gestion de l'université de Douala où une importante somme d'argent aurait disparut entrainé son frère cadet au pénitencier de new Bell. Jusqu'à nos jours aucune enquête sérieuse n'a pu élucider les tenants et aboutissants de ce pactole qu'on évaluerait à plusieurs Milliards de FCFA; et pour lequel le frère du recteur un certain EBE accuserait tacitement son frère aîné Bruno BEKOLO EBE de l'avoir envoyé au bagne en lui donnant la promesse de l'extraire de là le moment venu.

Bien entendu ce moment est passé jusqu'au jour où le prévenu EBE s'est suicidé, pour avoir attendu longtemps sans réaction du recteur de l'université de Douala. Est-ce à dire qu'avec le décès du frère cadet du recteur le dossier sur ce fameux et fumant détournement de deniers publics tout serait clos? Que non! Il faudrait réellement nous édifier sur ce qu'est devenu cet argent surtout ce que sont devenus les «taulards», s'ils ne sont que les seuls prévarificateurs prévenus dans cette affaire scandaleuse où il y a déjà eu mort d'homme. L'homme ne se serait pas tiré d'affaire car le Recteur devrait en principe être entendu tant sur le fond et la forme de ce scandale provoqué par l'économiste


Dr Ntone Ntone Fritz

Le Délégué du gouvernement auprès de la communauté de Douala ne mérite plus la confiance à lui faite par le chef de l'Etat. En six ans passés à la tête de la CUD, son bilan n'est pas élogieux, au point que son éviction est pour bientôt et à raison. Trempé jusqu'au cou dans la mafia des marchés de la voirie de Douala, l'édile n'a pas mieux fait que ses prédécesseurs. A savoir que les soupçons qui pèsent sur lui précisément sur la corruption, et l'abus d'autorité auraient marqué négativement son bilan. Bien plus, les autorités traditionnelles du Ngondo ne lui portent plus d'estime, eu égard à son égocentrisme exacerbant. La preuve, il vient de demander pardon aux populations de Bonaberi. Les routes à elles servies par la communauté urbaine de Douala sont inadéquates et impraticables. Le délégué n’a pas hésité à crucifier Razel et justifié son laxisme par la nature des sols et la pluviosité de la ville de Douala. Ce malin délégué qui a largement dépassé la limite d'âge d'aller en retraite veut s'agripper à la CUD pour s'y maintenir longtemps. Né en 1953, ce médecin devrait pouvoir mériter d'une retraite de fonctionnaire qui en un laps de temps s'est doté d'une clim que de luxe à Bonapriso. Sa femme Monique Ntone ne donnant que l'apparence d'une femme active à travers une œuvre caritative sans lendemain.


Rémy Ze Meka

D'après nos sources, l'ex-ministre de la défense n'échapperait pas à la troisième édition de l'opération épervier. Le ministère de la justice vient de poussierer le fameux dossier de la poudrière du quartier général du temps où il était aux affaires. Les morts en série sur la presqu'île de Bakassi et les autres dossiers noirs qui ont- meublé son passage au Mindef. Il se dit que la marge de liberté de Rémy Ze Meka tire à sa fin. Le tocsin va bientôt sonner pour cet homme qui croyait devenir le tout puissant de la terre sans coup férir. Un des acteurs du G 11 pourrait se mettre dans quelques jours à la disposition de la justice.


Dayas Mounome

Le Directeur général du Port autonome pourrait être l'un des directeurs aux règnes les plus brefs dans la gestion portuaire. Le remplaçant de Siyam Siewé semble ne pas avoir le profil de l'emploi. Conséquence, la barque du PAD vogue à vau l'eau parce que le «Capitaine» n'a pas l'expertise nécessaire dans la gestion des ports. Ses affinités mystiques avec le prince sont loin de le garder longtemps à ce poste de Directeur général des ports du Cameroun. Avec la création des ports en eau de Kribi, de Limbé, et de Garoua, son autorité va s'effriter. Cet éperviable ne survivra pas de ses affres managériales en trois ans de règne.


02/01/2012
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