Opération Epervier - 2nde affaire Mebara: Les débats, le 18 septembre 2012

DOUALA - 12 Septembre 2012
© Florette MANEDONG | Le Messager

L'audience ouverte hier mardi 11 septembre 2012, a été renvoyée à cette date pour permettre à l'accusation de présenter sa liste de témoins afin que s'ouvrent les débats.

Après le premier renvoi du 5 au 11 septembre 2012, c'est hier que s'est enfin tenue la première audience en appel, du procès opposant l'Etat du Cameroun et le ministère public à Jean Marie Atangana Mebara, Otelé Essomba Hubert Patrice Marie et Jérôme Mendounga. Kevin Joseph Walls étant toujours en fuite. L'audience de ce mardi 11 septembre a été loin de combler les attentes. Pourtant, tout était parti pour que s'ouvrent dès cette audience les débats. Or, le public, toujours aussi nombreux à ces procès, n'a eu droit qu'aux formalités administratives.

En rappel, c'est la Cour d'appel du Centre qui a abrité cette audience, en deuxième instance du jugement des faits qui étaient reprochés aux accusés et pour lesquels ils ont été jugés et acquittés (pour certains) devant le tribunal de grande instance (Tgi) du Mfoundi. D'une part, c'est Jérôme Mendounga, ex-ambassadeur du Cameroun aux Etats-Unis, qui, non content de sa condamnation à 10 années d'emprisonnement ferme, a fait appel pour le chef d'accusation concernant le détournement de la somme de 121 millions FCFA qui lui est reproché. D'autre part, le ministère public, lui aussi insatisfait de la décision rendue par le président du tribunal, Gilbert Schlick, verdict acquittant Jean Marie Atangana Mebara et Otelé Essomba, a fait appel pour qu'ils soient à nouveau jugés sur les faits de tentative de détournement des 31 millions de dollars, destinés à l’achat de l'avion présidentiel et de complicité de détournement de la somme de 121 millions FCFA, en coaction avec Jérôme Mendounga.


Exceptions de vérité

Une situation qui exaspère au plus haut point les conseils d'Atangana Mebara qui à l'occasion de cette audience du 11 septembre, ont soulevé des exceptions de vérité. Par la voix de Me Assira Claude, la défense a dit qu'il était rare, de toute l'histoire renfermée dans les annales de la Justice camerounaise, qu'une personne soit jugée, acquittée, mais jamais relâchée. Même pas pour une minute, avant d'être à nouveau inculpée. Deuxièmement, il estime que la Cour ne peut plus connaître de cette procédure, conformément à l'article 105 du Code de procédure pénale. L'affaire ayant été portée devant le tribunal criminel spécial (Tcs), la Cour ne dispose plus que de 36 jours exactement pour que toutes les affaires devant être jugées par le Tcs et à elle confiées soient vidées.

La défense est donc curieuse de savoir comment cela se fera en si peu de temps. Comment une affaire qui demande parfois des mois de jugement et qui a pris des années avant que son premier verdict soit rendu, se réglera en moins d'un mois. Enfin, la défense récuse les témoins de l'accusation (les sieurs Djoungoué, Mitlassou et Medi Meko) arguant qu'elle n'a pas reçu la liste de ces fameux témoins à temps. Toutes ces exceptions ayant été soulevées, le président de la Cour a renvoyé l'audience au 18 septembre 2012 (mardi) pour que l'accusation remplisse les formalités de présentation de ses témoins et pour que s'ouvrent enfin les débats.




12/09/2012
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