Ndam Njoya appelle à la démystification du régime de Yaoundé

Ndam Njoya appelle à la démystification du régime de Yaoundé

Par jean.francois.channon | Lundi 22 mars 2010 | Le Messager

Le propos linéaire de président national de l’Union démocratique du Cameroun a duré près d’une heure. Adamou Ndam Njoya a commencé par évoquer le cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun. Un évènement qu’il considère comme étant « un nouveau départ, une voie pour la consolidation de la République et de la démocratie. » Le maire de Foumban a aussi parlé de la culture de la responsabilisation citoyenne, qui doit s’imposer désormais au Cameroun, compte tenu du fait qu’elle n’a pas fait l’objet d’une grande préoccupation dans les 50 dernières années. Pour cela, il faut arriver à ce que le Dr Adamou Ndam a appelé « la démystification du pouvoir au Cameroun ». Ce qui veut dire selon le président de l’UDC, « que chaque citoyen et chaque citoyenne soit partie prenante dans toutes les entreprises au sein de la société. Que chaque personne soit à mesure d (‘apporter sa contribution et se reconnaître dans ce qu’il fait. »

Poursuivant dans le même sens, l’ex-député UDC du Noun précise : « Qu’il sera question d’en finir avec les hésitations, les tâtonnements en matière électorale. Telle est la première des actions, la priorité des priorités : des règles de jeux claires, transparentes, objectives, une institution indépendante dans le contenu des attributions et dans les moyens de son action ». Il évoque ainsi le projet de loi sur le code électoral que l’UDC a déposé à l’Assemblée nationale et qui est restée lettre morte. Même si on reparle d’un projet de loi de même type qui est en préparation par le RDPC, et dont on ignore quand est-ce qu’il sera déposé à l’Assemblée nationale. Adamou Ndam Njoya sortira par la suite de ses gongs en indiquant que : « après les mystères, les mythes qui ont été cultivés pendant la première partie du siècle de notre indépendance, il faut accélérer dans la voie de la démystification du pouvoir et de la politique amorcée avec les révélations au grand jour de tares que cachent la corruption et les détournements des biens publics ; et puis aussi les abus et les détournements du pouvoir, de l’autorité dont on ne parle pas souvent mais qui sont aussi des plus néfastes pour la République, pour la démocratie. » Le leader de l’UDC propose alors la voie du dialogue entre les acteurs et actrices politiques sur des questions d’intérêts national, les impératifs républicains et la démocratie.

Débats critiques

Revenant sur la présente session parlementaire qui se tient en ce moment, Adamou Ndam Njoya a évoqué les projets de loi sur la promotion des petites et moyennes entreprises, sur la protection et la promotion des personnes handicapées, et sur les procédures du référendum au Cameroun. Il s’est ainsi félicité que les députés de la nation y compris ceux de la majorité, se soient montrés critiques lors des débats, spécifiquement au moment de l’adoption de la loi sur la promotion des petites et moyennes entreprises. De même qu’il a évoqué les préoccupations des Camerounais qui reviennent à travers les questions orales des députés, notamment le sujet de la privatisation des entreprises et les conséquences sur la qualité des services pour ce qui est de la Camerounaise des eaux, AES-SONEL, l’augmentation des dépenses de fonctionnement dans le budget de l’inertie de la production avec la baisse des recettes, et enfin la conduite de l’Opération Epervier, et la non application de l’article 66 de la Constitution. Interrogé sur les plaintes et pétition dirigées contre le président de la République, Adamou Ndam Njoya a affirmé à la presse que celles-ci auraient pu venir plutôt.

De même qu’il s’est étonné que le gouvernement mystifie le remplacement des députés décédés à l’Assemblée nationale en refusant d’organiser des élections comme l’exige la loi. Pour ce qui est de la prochaine présidentielle, l’UDC sera présente, parce qu’il est « un parti pour conquérir le pouvoir et gérer le pays avec les autres. Si nous pouvons gagner seul c’est bien. Mais nous préférons gagner avec les autres et gérer ensemble ». Pour finir le Dr Adamou Ndam Njoya a déclaré que « la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun n’appartient pas au gouvernement seul. » De même qu’il a regretté que les biens du feu président Ahidjo aient été, soit pillés, soit laissés à l’abandon.



22/03/2010
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