Mouvement d’humeur :Le sit-in des jeunes enseignants d’université suspendu

Écrit par Michel Biem Tong (stagiaire)   
Jeudi, 17 Novembre 2011 08:30

 

Selon le ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo, il revient au secrétaire général des services du Premier ministre de faire parvenir dans son ministère la liste des

 

sélectionnés. Cependant, certains manifestants craignent que le remaniement ministériel attendu ne vienne tout chambouler.

 

« C’est maintenant qu’on doit mettre la pression, on nous demande d’aller attendre, de vaquer à nos occupations,  s’il y a remaniement ministériel c’est fini, on n’en parlera plus », fulmine un membre du collectif des attachés d’enseignement et de recherche (Ater), des vacataires et moniteurs des universités d’Etat, au sortir de la réunion de concertation avec le ministre de l’Enseignement supérieur. Au cours des échanges avec les manifestants, qui avaient pour cadre la salle des conférences du Minesup, Jacques Fame Ndongo a confié que : « c’est à la Fonction publique via le secrétaire général des services du Premier ministre (par ailleurs président du comité de coordination et de supervision du recrutement spécial des 25 000 jeunes dans la fonction publique, ndlr) de communiquer les noms des présélectionnés (la liste additive, ndlr). Quand nous les aurons, nous allons les publier et le comité ad hoc qui a été mis sur pied ici aura un entretien avec les présélectionnés. »

Répondant au collectif préoccupé par les questions de délai (le processus de recrutement des 25 000 jeunes s’achève demain), le ministre de l’Enseignement supérieur  a rassuré : « la question de délai ne vous concerne pas, ne concerne pas les enseignants d’université et les chercheurs du Minresi, le processus est continu, vous pouvez être recrutés par vagues et à tout moment, dans la transparence. »

Critères de sélection

Jacques Fame Ndongo a donc réussi à calmer la tempête qui soufflait autour de son  département ministériel. En effet, une quarantaine d’Ater, de vacataires et de moniteurs venus des universités de Yaoundé 1 et 2, Douala et autres Dschang ont assiégé hier matin  l’entrée de l’immeuble ministériel N° 2, à Yaoundé.  Objet de leur colère : le non-respect du quota dans le recrutement spécial des 25 000 jeunes dans la Fonction publique pour ce qui est des enseignants du supérieur. Sur les 1000 places attendues, seules 755 noms ont été retenus dans la liste des présélectionnées qui a été publiée vers la fin du mois de juillet. Parmi les 245 autres noms absents de cette liste figuraient ceux des membres du collectif. Ce dernier, convaincu de remplir les critères de sélection (avoir au moins un Dea avec thèse en cours de finalisation) et justifiant d’une expérience sur le terrain de l’enseignement, va introduire une requête le 8 août dernier qui, jusqu’à ce jour, reste sans suite.

Pourtant, « dans tous les secteurs concernés par ce recrutement, il a été procédé à l’étude des requêtes, chose qui a conduit à la publication des listes additives. Pourquoi nous, attachés d’enseignement et de recherche, vacataires et moniteurs qui avons été les premiers à déposer des requêtes  ne bénéficions pas de la même faveur ? »  S’inquiète le collectif. Après avoir au préalable décliné l’invitation à la négociation, les manifestants se sont finalement résolus à rencontrer le ministre de l’enseignement supérieur.

Après les échanges avec le Pr Jacques Fame Ndongo, les jeunes enseignants du supérieur ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de sit-in. Tout en restant suspendus aux lèvres du secrétaire général des services du Premier Ministre.




18/11/2011
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