Michel Thierry Atangana : Les avocats de l’accusation versent dans l’invective

Michel Thierry Atangana : Les avocats de l’accusation versent dans l’invective

Cameroun - Michel Thierry Atangana  : Les avocats de l’accusation  versent dans l’invectiveAu terme d’une longue audience de plusieurs heures consacrée essentiellement aux plaidoiries des avocats de l’accusation, l’affaire Michel Thierry Atangana et consorts contre l’Etat du Cameroun a été renvoyée au 06 juin prochain.

« Les médias qui ont envahi cette salle d’audience et qui ont accompagné ce procès sont des prostitués qui tirent le juge par la toge, il faut les chasser de ce prétoire, car lorsqu’ils entrent dans cette salle, la justice sort par la fenêtre ». C’est par ces termes injurieux,  que l’avocat de l’Etat du Cameroun, Bell Just Hagbé  a entamé sa plaidoirie, répondant ainsi aux journaux nombreux, qui dans leurs différentes unes et manchettes, avaient fort peu goûté  l’alibi du report de la précédente audience, tout bonnement parce que Michel Thierry Atangana et consorts qui achevaient leur quinzième année de réclusion, après un non-lieu du juge d’instruction Pascal Magnaguémabé, devaient purement et simplement être remis en liberté.

Alors que la décision des avocats de l’accusation de s’absenter avait été interprétée par les uns et les autres, comme un moyen d’entretenir le dilatoire. Il reste évident, que tout comme lors des précédentes audiences, les avocats de l’Etat du Cameroun conduits par Maître Bell Just Hagbé et Yolande Ngo Miyogog  n’ont véritablement émis aucun argument de poids pour légitimer la condamnation des mis-en-cause, et principalement celle de Michel Thierry Atangana.

Survolant les débats de bout en bout, et totalement à côté du sujet du jour, c’est quatre avocats véritablement à la peine, que les observateurs venus en grand nombre, prendre part à l’audience, ont retrouvé dans le  prétoire  du tribunal de grande instance du Mfoundi, siégeant en matière criminelle. Préférant l’accessoire, à l’essentiel ; l’invective aux faits…  la bande à Yolande Ngo Miyogog n’a à aucun moment  pu établir la culpabilité des prévenus sur les faits de trafic d’influence et de détournements de deniers publics retenus contre eux.

Au final, s’il va sans dire que les avocats de la défense, sous la houlette de l’ex bâtonnier et non moins ténor du barreau, maître Charles Tchoungang devraient tirer partie de ces carences. Force est de constater que la prochaine audience du 06 juin, consacrée essentiellement aux plaidoiries des avocats de Michel Thierry Atangana et consorts, s’annonce palpitante.

© Aurore Plus : Yves Junior Ngangue


26/05/2012
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