Médecine traditionnelle: Le salut des pauvres

YAOUNDÉ - 05 Avril 2012
© Junior MINDENG (L'Epervier) | Correspondance

Pourquoi les spécialistes de la médecine moderne vont-ils en guerre contre leurs homologues de la médecine traditionnelle?

La réalité dans un monde secoué par les épidémies est que certaines maladies qui font des ravages au sein de la société n'ont pas de thérapie dans la médecine moderne. Certains médecins, qui ne font que leur travail, conscients de cette réalité conseillent aux patients qui ne trouvent pas de guérison à leur traitement d'aller chez les guérisseurs traditionnels qui, parce qu'ils soignent et guérissent eux-aussi ne peuvent qu'être désignés comme des docteurs.

Dans une société camerounaise fragilisée par la médiocrité du pouvoir d'achat, se soigner dans les hôpitaux de référence ou dans les cliniques privées où la simple consultation n'est pas abordable pour les couches défavorisées, la médecine traditionnelle se révèle comme une issue de secours. Ne pas le reconnaître ne peut que relever de la malhonnêteté et d'une volonté délibérée de prendre les plus démunis en otage.


Héritage ancestral

Les médecins qui dénigrent la médecine traditionnelle aujourd'hui sont ceux qui ont été guéris de la varicelle, de la typhoïde et d'autres maladies par les herbes et les écorces dans leur jeunesse. Leurs parents et grands parents n'ont pas attendu qu'ils deviennent des médecins pour se guérir des hernies, de la blennorragie qu'ils combattaient à bas tel de potions naturelles. Comme la médecine moderne, cette médecine traditionnelle a connu une évolution certaine, ce qui a permis à ces pratiquants de sortir des bosquets et des huttes des villages pour s'installer dans les zones urbaines.


Rivalités

L'irruption de la médecine traditionnelle dans les milieux jadis réservés exclusivement aux médecins qui en travaillant pour l'Etat entretiennent des cliniques privées est au centre de toute la discorde actuelle. Les malades, qui sont au centre de ce conflit, ne supportent plus manifestement les rendez-vous infructueux dans les hôpitaux et cliniques, quand après avoir honoré d'interminables ordonnances coûteux, ils ne retrouvent pas la santé. Le détour chez les tradipraticiens, chez les naturopathes reste l'unique alternative pour ceux qui sont guidés par l'instinct de survie.

La ruée des malades chez les docteurs de la médecine traditionnelle alimente conflits et polémiques stériles. La guerre de sémantique qui est à la base des procédures des pratiquants de la médecine moderne contre les tradipraticiens ne vise qu'a protéger des intérêts égoïstes.


Restructuration

Au moment où le chef de l'Etat engage le pays sur le chemin des grandes réalisations

Au terme desquelles se profile un Etat émergent, rien ne doit être écarté de ce mouvement... L'efficacité de la médecine traditionnelle n'étant plus mise en doute, il est urgent de sortir l'activité des serres de la marginalisation et des pressions malsaines des médecins modernes, afin de permettre une meilleure guérison de nos compatriotes en fonction des moyens financiers d'ont dispose chacun.

La cible

S'ils sont actuellement les moutons noirs des médecins, c'est parce qu'ils attirent de nombreux malades grâce à leurs excellents résultats. Ces cibles sont: entre autres: Dr. Emile Toukam, Dr. Deuwah, Dr. Petseko et Dr. Le¬siga. Ces professionnels, sans tambours ni trompettes, sont entrain de révolutionner cette composante de la médecine. Des familles api étaient dans la tourmente ont trouvé des solutions à leur contact, selon nos investigations. Ce qui aiguise la jalousie et exacerbe la colère des médecins qui voient en eux des empêcheurs de ruiner les malades en rond. L'Assemblée nationale devrait plancher sur cette situation, afin de légiférer dans le sens de l'intérêt général.


07/04/2012
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